1er jour du reste de ma vie

Le 12/12/2015

J'ai vu que tu t'es connctée il y a 20 minutes... j'aurai aimé être là ou avoir déjà écrit pour que tu es des nouvelles. J'espère que tu regarderas encore une fois avant d'aller te coucher.

Oui, âme soeur... évidemment. C'est beau d'être cul-cul, ça explique beaucoup de choses. C'est aussi ce qui explique l'ambiguité de mon désir pour toi, je pense. Oui il y avait la culpabilité, mais il y avait aussi autre chose. Tu es si importante pour moi, je le sentais, il y avait une pression nouvelle, comme une première fois, comme autre chose qui me faisait sentir comme un enfant. Je te ressens tellement à travers des capteurs et des sensations différents que celui qui relie mes yeux à mon sexe. C'est comme la chanson que je n'arrive pas à écrire, celle en accords majeurs... quand je lis les bribes de texte qui sont sortis du travail que j'ai mis dessus, elle ne parle que de ça; l'âme soeur. Tu m'avais commandé une chanson d'amour pas triste, j'écrivais une chanson sur l'âme soeur; "Alors, voilà, c'était ça le fameux paradis, le feu et le doux sous une même peau réunis..." "Je sais maintenant que tu es là, à jamais avec et en moi, quand le partage devient un don, même air, même eau, même abandon". "Mon coeur bat dorénavant, pour toi pour moi alternativement..."

Ce matin ton carré de peau, je l'aurai aimé et glorifier des heures encore. Un jour peut être, le temps sera à nous, nous l'aurons capturé et il nous servira. Et alors il n'y aura plus de limites au plaisir et à l'abandon. Merci pour ces moments, pour ce calme, cette paix que tu me donnes et merci aussi pour le cadre de porte; Quand j'ai quitté ton bureau ce matin, le coeur léger de cette nouvelle vérité, mais la tête pesante de l'inquiétude de ce qui m'attendait à la maison... j'ai tourné la tête et voulais te voir avant de partir, t'apercevoir une dernière fois avant de passer le couloir. Et tu étais là!! Dans le cadre de porte, magnifique, belle comme le jour, avec ce regard emplit d'amour, de tendresse et de compassion. Et puis finalement, tu as fait ce petit signe de la main, amical, invitant à la croyance que tout aller bien aller, bien se finir. Va, je suis avec toi et tu sentiras mon courage si tu en as besoin. J'ai descendu les quelques marches avec du bonheur plein le coeur.

Cependant, les moments difficiles n'ont pu être évités. L'incompréhension semble totale, définitive, en tout cas pour le moment. J'ai proposé deux possibilités de fonctionnement pour attendre et reconstruire quelque chose à partir du bon et du bien. Mais après quelques minutes d'espoir, j'ai vu son regard se fermer, sa mâchoire se serrer et les mots qui coupent, qui taillent sont sortis, encore; "Tu ne sais pas aimer, tu ne penses qu'à toi, tu détruis tout." Je suis parti travailler, un peu, et après t'avoir parlé, je suis donc allé la revoir. Je me suis promis intérieurement de ne jamais te perdre mais j'ai promis de te tasser, avec le temps. J'ai demandé que d'être bien ensemble, elle et moi, m'aiderait... mais elle était devenue roche. Elle n'a plus pleuré, elle m'a crié "jamais" puis elle m'a expliqué que jamais elle n'accepterait que j'ai besoin d'une autre relation inter-personnelle intime, que tu devais disparaitre maintenant de moi pas plus tard, que si tu étais si dure à oublier alors c'est que elle-même ne valait rien, que je détruisais tout, que j'allais faire mal aux enfants, qu'ils n'auraient plus jamais une vie normale, plus jamais un noël normal, que tout était de ma faute. Elle m'a ensuite posé son alliance sur la table et m'a dit d'en faire ce que je voulais car elle n'en aurait plus besoin. Elle m'a finalement demandé de prendre toute les dispositions pour que l'on divorce à mon retour de France. Puis elle est partie. J'ai allumé un feu, ouvert une bouteille de vin rouge, une très bonne et j'ai passé 2 heures sans bruit, sans mots. Je suis allé au Karaté, la concentration n'y était pas mais le sport m'a fait du bien. À mon retour à la maison, j'étais en état de choc; je ne ressentais plus rien, plus de faim, plus de soif, plus de douleur, plus de peur, plus de son, plus d'images... jusqu'à ce que Régis arrive avec 2 bières. On a parlé toute la soirée et les émotions, les sensations, bonnes et mauvaises sont revenues. J'ai recommencé à me sentir moi, je suis revenu dans mon corps et j'ai refait contact avec moi/toi. Le calme est revenu. La tristesse aussi. J'ai mal, mais je crois que je ne regretterai rien... -encore une fois-. Quelque chose au fond de moi me dit que mon histoire avec Mélanie n'est pas encore finie, mais quelque chose me dit aussi que je vis le premier jour du reste de ma vie.