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le vol de son âme

Le 07/04/2020

L'eau aide mon âme à voler. Chacun trouve un lieu ou une activité qui est capable de le faire sentir à sa place, bien, très bien. Ça peut être le desert, la ville, une ville, descendre une riveière en canot... moi mon âme vole mieux quand je suis dans l'eau et surtout sous l'eau.

Je pique cette expression à M. Jean Desy qui je crois l'avait utilisée pour décrire comment le Nord pouvait l'influencer positivement. Moi je parlais plus d'être en accord avec soi, se sentir invincible, à sa place. Il y a pas longtemps, je me suis patenté un système pour pouvoir être sous l'eau dans mon bain (c'est un très grand bain) et y rester pour méditer.

Ça me fait voler d'être sous l'eau.

Aujourd'hui, j'y ai eu recour, un peu à cause d'aujourd'hui et un peu à cause d'autres choses. Je voulais voler car lorsqu'on sent le vole de son ame, en général, on n'aspire plus qu'à vouloir recommencer.

Dans ce vole, j'ai évidemment fait un détour vers toi et je me suis dit que ça avait été dommage de tout perdre, notre amitié, notre lien de confidence, nos moments en raison de l'amour, d'un amour trop grand. Je trouve dommage que d'avoir trop voulu de toi, il ne me reste plus rien. Trop c'est comme pas assez.

Cependant, je me suis également rappelé qu'avec toi aussi mon âme volait. Notre relation, notre échange d'amour, notre vie était comme l'eau, un environnement dans lequel je me sentais bien et qui me faisait voler. Ça doit être pour cela que je n'aspirais qu'à vouloir recommencer.

Mon cadeau pour cette journée de fête, il sera bien maigre, c'est simplement de te dire que je vais bien. Que je fais mon bonhomme de chemin. Je continue chaque jour à comprendre des petites choses sur moi, sur la vie et je bâtis. J'ai ma cabane à sucre maintenant, et j'y passe du bon temps seul. J'ai des projets, je réalise, je fais.

Mon cadeau, il est simple, c'est te dire que je vais bien, que je t'aime, que je n'attends plus.

Bon anniversaire... puisse ton âme voler le plus souvent possible

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il est où le moi de toi?

Le 07/03/2020

Tu me manques. encore. toujours.

Es-tu libre? ça serait trop facile hein?! je me doute bien que tu n'es pas libre, je t'imagine même plutôt heureuse. Ça me rend joyeux parfois, ça me rend triste d'autre fois. J'essaie vraiment de passer à autre chose, de ne pas écrire à chaque fois que j'en ai envie.

J'ai quand même du mal à m'en remettre. Je ne t'oublie pas. Je suis encore dans le deuil, même si celui ci évolue. Parfois j'essaie de m'imaginer que tu es morte, qu'il n'y a plus d'espoir, que je dois me mettre devant l'évidence de ces personnes qui ont perdu l'amour de leur vie dans un accident tragique.

J'ai beaucoup de misère à me retrouver. Plus le temps passe et plus je retrouve le moi d'avant. Le moi d'avant toi. Je sens bien que cette relation que je crée aujourd'hui me replonge dans le passé. Quand je me sens bien, je me sens bien comme avant, sans nouriture de l'ame, sans trace, sans profondeur. Quand je me sens mal, je me sens comme mal comme avant, avec le gout de la fuite, le gout de disparaitre. Plus le temps passe et plus je me sens imposteur, comme avant. Je ne suis pas moi. Le moi qui était fier de lui, le moi qui était inspiré. Le moi de toi. Pourtant, il y avait des moments durs, des défis à relever mais j'étais moi. Là j'ai corrigé le tir, je suis dans le sport relativement intensif, je suis en forme, je suis meilleur guitariste, je joue très régulièrement et pourtant, à nouveau, comme avant, je me sens vide.

Je n'ai plus de meilleure amie, je n'ai plus de confidente. Je n'ai plus de discussion sans jugement, sans pression. Ça a été dur de s'en rendre compte, alors j'ai accepté et je me suis attaché au reste. Mais avec le temps, c'est dur quand même. C'est dur de savoir qu'il y a eu ce moi, qu'il a existé. J'ai souvent pensé que c'était une chance d'avoir eu cette plénitude, mais aujourd'hui, ça me rempli de regrets (oui c'est nouveau). Je regrette d'avoir essayé de m'améliorer... surtout si cette amélioration était si dépendante de toi. Je pensais que je grandissais, mais finalement je trouvais plutôt l'amour de ma vie. C'est quand même cool, mais s'il ne veut pas de toi ou ne peut pas t'accepter dans son giron, c'est pas optimal... comme le naufragé qui tombe sur une caisse de cassoulet mais qui n'a pas d'ouvre can...

Bon, je vais encore te dire que je t'aime, mais ça fait du bien de la dire. Si je pouvais le crier, ça serait encore mieux. Ça fait du bien d'être vrai, de ne pas se retenir. Là, ici, sur ce blog, je peux être moi un peu plus. Il n'y a pas d'imposture. Je peux dire à qui lira ce billet que je l'aime, que cette femme est mon amour (celui des grands livres et des belles chansons). Que l'amour est dangereux. Que la vie est étrange. Que parfois, on peut se perdre sans se déplacer.

sept tiret quatre

Comme souvent... je ne sais pas

Le 11/12/2019

Je suis faible. J'avais dit que je n'irai plus, et j'y suis allé. Mais cette fois, Daisuki s'était connectée et même elle avait écrit...

Je ne sais pas quoi faire, quoi dire. Ce site est l'amour, est l'échange libre. Il fait mal mais il rassure aussi sur la véracité de l'amour et des liens. Ces derniers temps, j'avais cheminé vers l'admission que je m'étais trompé, que finalement tu m'avais oublié comme on oublit un ex... à un moment, quand assez de temps a passé. Je vois que non, mais je ne sais pas ce que tu veux. Moi non plus d'ailleurs. Enfin, je sais ce que je veux, mais je sais reconnaitre maintenant que ça n'arrivera pas, alors maintenant, en y ayant pensé un peu, je crois que ce que je veux, c'est que ce site devienne le témoin que l'amour, même si impossible, peut être éternel.

Je sais que nous ne pourrons pas être ensemble. Mais, je garderai une joie de coeur si je sais que ton amour reste vivant.

A mon avis, tu devrais pouvoir écrire ce que tu veux, tes envies, tes remors, tes joies et tes peines. Nos échanges doivent rester sincères et si ils sont vrais, ils ne devraient pas nous faire mal. J'ai perdu la compagne de vie, je ne voudrais pas perdre la confidente et l'amie, la meilleure amie. Je fais sans en ce moment est c'est pas génial. Par contre, c'est certain que te voir, sortir, manger serait trop difficile. C'est ma limite. Ce n'est pas parce que jai compris que nous ne finirons pas ensemble que je ne suis plus amoureux. Je ne pourrais pas, ne pas te toucher. Je ne pourrais pas ne pas avoir envie de toi.

Je suis venu sur le site car je suis tombé sur ce texte : "le chant des poissons rouges" Le titre ne pouvait que m'appeler...

"il n'a jamais oublié cette femme. Les êtres élus ne perdent jamais leur force évocatrice. Au plus s'habillent-ils d'un peu d'obscurité pour, à la faveur d'un évènement, revenir en rafale et mobiliser la pensée, tels ces fragments passés qu'il croyait bêtement anéantis alors que le temps, avec son détachement nécessaire ou désespéré, les avait juste recouverts d'un peu de poussière."

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Prise 1

Le 03/12/2019

Je me lance. Ça me fait drôle d’écrire à nouveau sur le site, de savoir que tu es là, peut-être, à un clic ou deux de moi.

J’étais contente de te voir la semaine dernière, même si ça a été très bref. Tu m’as agréablement surpris avec tes projets d’enseignement au cégep et de gis à la Mrc. J’imagine que tu étais mûr pour un nouveau défi. J’aurai aimé que tu m’en parles plus, connaître tes motivations et tes impressions. J’aurais aussi aimé savoir comment vont Ilian et Laïa. Et tes parents, et tes récoltes de l’été, et la cuisine...

Apprendre tant de choses nouvelles à ton sujet m’a fait prendre conscience de la distance qui nous sépare, du temps qui s’est écoulé. Jamais, depuis qu’on se connaît, je n’ai passé aussi longtemps sans avoir de tes nouvelles. Je te connais si profondément, si intimement, et pourtant, je ne sais ne plus ce que tu fais de tes journée, tes projets, tes activités. 

De mon côté, le travail prend toujours une grande place, mais j’essaie de limiter son importance dans ma vie. J’adore ma nouvelle maison. J’adore être ainsi entourée de la nature. Je voudrais passer plus de temps ici et moins à l’université. Je lis toujours des BD (j’en emprunte de la collection personnelle du bibliothécaire de l’uqo) et cuisine encore autant. Par contre, je ne bricole pas assez. Il faut dire que la maison m’a passablement occupée et que j’ai de la difficulté à trouver l’inspiration. Ça reviendra sûrement, mais pour l’instant, mes mains ne savent pas quoi faire. 

J’espère que tu vas bien et que tu es heureux.

xxx

 

 

Il mange quoi maintenant?

Le 25/11/2019

Je suis désolée que tu te sois senti abandonné.

J’ai eu besoin de prendre un peu de recul face à nous. Je dois aussi dire que je me suis sentie souvent bloquée dans l’écriture, ne sachant plus trop les frontières de nos billets. J’aurais voulu dire quelque chose, t’écrire, mais tout ce qui me venait à l’esprit me semblait ennuyant, répétitif ou même blessant. Je n’ose plus partager mes petits bonheurs ou mes réussites, craignant qu’ils ne génèrent plus de douleur que de joie. Je n’ose exprimer mes doutes, ma nostalgie, mes envies, de peur qu’ils attisent un feu dévastateur chez moi comme chez toi. Je ne m’aventure pas à te demander de nouvelles, ne sachant trop si ça te mettrait mal à l'aise de partager des p'tits bouts de ta nouvelle vie avec moi, si j’aurais l’air intrusive, ou encore si ces nouvelles me blesseraient.

Cet espace, le site, est tellement associé au partage de l’amour, que j’ai de la difficulté à l’approcher autrement. J’ai l’impression d’avoir perdu mes repères devant ce nouvel espace dont je ne saisis pas très bien la forme et la saveur.

Nourrir le site, oui, mais comment?

Abandonné

Le 22/11/2019

Ok.

Mais honnêtement, je ne pensais même plus que tu allais encore sur le site. J'avais vraiment l'impression que tu étais passée à autre chose et c'est correct aussi. C'est que j'essaie de faire... sans trop de succès pour le moment.

Je ne sais pas trop pourquoi j'ai cru qu'on arriverait encore à partager des mots sans se voir ni vivre des choses en commun... Et puis tu semblais tellement ailleurs, bien ailleurs, dans une autre étape de ta vie.

Honnêtement, je me suis senti très..."flushé"... abandonné. Et par la personne qui compte le plus au monde pour moi.

Si tu veux plutôt utiliser le site comme un rappel et le visiter comme on visite un musée, tu peux, je n'enlèverai pas. Je voulais plus que ce soit quelque chose de vivant qui garderait un fil, un lien, une braise... mais le voir mort, figé était difficile aussi.

Tu sais, je passe par dessus tout cela à ma vitesse. Finalement, je ne suis pas rapide dans tout. Toi, je n'arrive pas à t'oublier, à oublier tout ce que j'ai ressenti et tout ce que je me suis vu être. Tu dois me trouver lourd, mais je n'avais jamais vraiment eu de peine d'amour, car je n'avais pas vraiment aimé.

Je suis comme la tortue dans Momo... tout le monde vit et virevolte... et moi la dessus je piétine.

Certaines choses plus fortes que moi m'aident aussi, mais je sais que j'aurais encore besoin de temps avant d'être bien guéri. Tu auras été incroyablement importante. Incroyable.

Moi je me fais mal avec les souvenirs. Sans apports, le site est nostalgie, nostalgie d'une période difficile de ma vie. Je ne le nourrirai pas seul.

Personne j'en suis certain ne t'as aimé comme ça.

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NON!

Le 19/11/2019

Je t'interdis de supprimer le site! Il nous appartient à nous deux et j'y tiens. C'est un refuge paisible que j'aime visiter et revisiter. 

C'est aussi devenu une chose en soi, un témoin silencieux de nos vies et l'empreinte écrite d'un grand amour. Tu ne peux pas y mettre fin. Il est immortel.

J'y ai bien pensé, comme tu me l'as demandé, mais je refuse absolument qu'il disparaisse. Je ne veux pas que tu souffres, mais je ne crois pas que le fait de supprimer le site fera disparaître la douleur. Ce n'est que la partie visible de quelque chose de plus puissant et d'intangible dont on ne peut se débarrasser en cliquant sur un bouton. 

xxx

Avec ton accord

Le 07/11/2019

J'aimerais suprimer le site.

Je pourrais en faire une copie qu'on garderait chacun.

Je ne veux plus pouvoir me connecter. C'est trop difficile

Penses y s'il te plait.