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J'aime les textures.

Le meilleur exemple de l'amour que je porte aux textures est mon indifférence à l'uni, dans le sens uniforme. Un ciel, bien bleu, homogène est plaisant pour la sécurité de la température qu'il amène mais ce n'est pas très vivant. On s'y perd, certes, ce qui peut être grisant ou spirituellement stimulant... mais l'uni s'est redondant.

A l'inverse la texture est la vie, le vivant. Elle fait agir plus d'un sens et on peut facilement sentir ou deviner le toucher et même l'odeur de cette texture. Pour reprendre une conversation qu'on a déjà eu, la texture peut être un sujet. Et j'adore ce sujet. La texture, c'est la petite imperfection qui rend le toucher agréable, le petit grain de beauté sur l'océan d'une peau atrocement douce. C'est l'imperfection qui permet à la perfection d'exister. C'est elle qui permet de graver l'émotion du moment dans plusieurs de nos sens. Je vois les galets, je les sens rouler sous mes pieds, instables, le bruit, leur plainte lorsqu'ils s'entrechoquent, et voilà l'odeur de la mer qui arrive, suivi par le souvenir de cette marche sur la grève avec 2 bons amis à Victoria. Leur photo, marchand sur la plage m'aurait rappeler cela aussi, mais la démarche, l'effort du souvenir qui part de ces galets pour aller jusqu'à l'amitié rend le moment plus fort et plus précieux encore.

La texture, c'est aussi la répétition. Le rappel d'une forme, encore et encore juxtaposée et qui pourtant n'est pas qu'un simple copier coller. Une légère différence de forme de taille et la répétition devient art. Les rides et les plis d'une peau, les brins d'un gazon, les petits trapèzes d'une toile d'araignée qui apparait le matin sous la magie de la rosée. 

Le plaisir de la texture c'est aussi le "close up", le détail, l'insère. C'est le regard porté à une autre échelle et qui permet de se faire surprendre, de se perdre dans un nouveau paysage. Est-ce la neige à -25C lors de cette promenade de janvier ou bien le sel, séchant et brulant dans ce marais de Camargue? 

Tout est dans tout. On perd la notion d'échelle, on perd nos références et donc, on est à nouveau prêt à se faire surprendre... La texture, c'est des fleurs qui rappellent des constellations, c'est le bois qui devient lave figée.

La texture, c'est tout sauf rien.

Ne te méprends pas sur la lumière. Le soleil est brulant, d'une blancheur rayonnante et la température va avec lui.

Saru savoure les fruits du "pécher" même s'il n'en ressent aucune culpabilité. Il s'est encore rappelé que l'eau est à lui comme l'air qu'on respire... J'ai été obligé de lui mettre une petite protection, car en le trainant partout comme ça, il commencait à s'abimer... Il a l'air de bien aimé sa vie de voyageur...

Ce soir il s'est même pris pour King-Kong, mais il lui manquait juste une belle petite poulette à kidnapper... La vue lui plaisait mais il planifie d'aller voir la vraie avant de repartir vers le nouveau monde. Demain, il renouera avec ses instincts primitifs en allant grimper aux arbres. 

Tu me fais rêver! Je rêve à toi et je rêve de voyage.

J’aime savoir où tu es, ce que tu fais, à quoi tu penses. J’aime aussi tes photos! Saru est heureux. Son milieu naturel est avec toi. Il est chez lui en ta présence.

J’aime te savoir heureux. Moi aussi je le suis. Je crois que le plus difficile est passé; te laisser partir. Je pense très souvent à toi, mais jamais de façon triste. J’ai choisi de nourrir le bon loup. Il reprend vite ses forces.

C’est immanquable. Le matin, dans le lit, je me permets de rêver à toi quelques minutes. Rêver éveillée. Je rêve de tes mains. Je les imagine caresser mes côtes, mon ventre, mes hanches. J’imagine tes bras me prendre et me tirer vers toi, me faire glisser sur les draps pour m’amener jusqu’à toi. Je nous imagine soudé l’un à l’autre. C’est ma routine du matin. Ça commence bien ma journée. Je fais le plein d’images d’amour, de rêves et de caresses. Puis je décolle.

J’ai d'ailleurs réussi à retrouver ma productivité au travail! Je me sens d’attaque! J’ai retrouvé le plaisir de travailler dans les dossiers du bacc. Je suis encouragée. Je vois le travail qu’il y a à abattre, mais je suis confiante et déterminée. C’est tellement agréable de penser à toi, de pouvoir t’aimer sans avoir la tête paralysée. Je vivais mal le fait d’être moins productive au travail. Surtout que je ne pouvais expliquer la cause à personne. Comment justifier que ma tête était hors service parce que totalement obsédée par toi, parce que follement amoureuse de toi? J’ai des heures à reprendre pour me rattraper. Mais je vais le faire. On va y arriver.

J’espère aussi un jour t’accompagner dans tes voyages. Être là avec toi. Pas juste en pensée. J’ose croire que c’est possible. Que ça nous arrivera. 

Continu à me donner des nouvelles. Ça me rend tellement heureuse. J'en veux encore! Encore!

Nuit blanche au dessus de l'Atlantique.

Bon retour. Heureux mais fatigué Saru a retrouvé ses terres..

Je n'ai pas pu dormir de tout le voyage. J'avais les 2 clowns dans les bras, endormis... J'avais aussi la tête dans les nuages avec toi. J'étais bien, calme, heureux, juste un peu déçu de me demander quand un jour nous pourrions faire un voyage ensemble. Qui sait...? Je vais me faire une petite sieste et puis faire une saucette dans la piscine. Je pense à toi. Evidemment.

 Saru est tout excité... C'est le départ d'une belle aventure...

À la sortie de la douche ce matin, j'avais une poussière dans mon oeil. Je me suis penchée vers le miroir pour l'enlever. En regardant mon oeil de près, alors que la lumière à la fois douce et vive du matin emplissait la salle-de-bain, j'ai eu un autre vertige. Il y a du vert! Le pourtour de l'iris est vert! Comment est-ce possible!? Je veux bien croire que c'est subtil, que c'est un vert doux, qu'il faut s'approcher de très près pour le voir, mais comment est-ce que j'ai pu rater ça?

Quand on nous demande de nous décrire, on parle généralement de la couleur de nos yeux. C'est facile, on sait tous la couleur de nos yeux. J'étais certaine que les miens étaient bruns. Juste bruns. Quand tu m'as posé cette question lundi, j'ai trouvé ça drôle. Je me disais avec amusement que mes yeux sont bruns, pas verts. Il n'y a pas de confusion possible. Et ce matin, je découvre du vert!

Comment fais-tu ça? 

À la deuxième page, j'ai eu mon premier vertige!

-Z'êtes déjà millionnaire, protestai-je. Pourquoi vous avez besoin de moi?

-Parce que, misérable petite brute, je n'ai pas deux sous en poche. Je te fais peut-être l'effet d'un baron de la finance, mais ce n'est que parce que tu as de la sciure en guise de cervelle. Écoute-moi bien. Je t'offre la chance de ta vie, et cette chance, tu ne l'auras pas deux fois. J'ai une place réservée dans le Blue Bird Special à six heures trente, et si tu ne hisses pas ta carcasse dans ce train, tu ne me reverras jamais.

-Z'avez toujours pas expliqué pourquoi vous avez besoin de moi, dis-je.

-Parce que tu es la réponse à mes prières, fiston. C'est pour ça que je te veux. Parce que tu as le don. 

Tu sais très bien que ma responsabilité dans tout cela est bien moindre que tu le dis. Cependant, je suis heureux de lire ces lignes. Je suis heureux d'y participer. J'ai toujours eu foi en la vie, mais en des moments comme celui-ci, je l'aime pour ce qu'elle a de plus beau. L'espoir et la beauté.

Dès les premiers jours, j'ai vu cette aura autour de toi. Tu rayonnes. Je ne pensais pas que toi même tu ne le voyais pas. En fait j'ai l'impression que tu le cache sous un mantra du style "moi j'ai du bonheur plein ma vie". Ben oui... mais tu transpires bien plus que ça ma belle... T'es une inspiration. T'es une muse. Je comprends pas que personne le voit plus que ça. En fait, on sent bien que les gens le ressente un peu car tout le monde t'aime... mais personne n'ose s'ouvrir à ce que tu peux vraiment donner. Pire, de ton côté, tu retiens, tu contiens ce qui pourtant est évidant; tu as de l'amour à donner comme peu de gens en ont. Tu es faite pour donner du bonheur.

Moi je me suis ouvert à toi, à ce que tu avais à donner. J'ai peut être réveiller le dragon, mais ce n'est pas moi qui l'a construit, il était déjà là. Ce n'est pas moi qui dirige ces gestes, qui lui donne son inspiration, tout ça était déjà là. Et ce dragon, il est beau et fort, et il a aussi réveillé le mien. Le mien, je l'ai déjà vu s'épanouir 2 fois, et 2 fois il s'est rendormi. Alors je ne suis pas boulversé qu'il se réveille encore, mais surtout, je l'ai vu venir. Je t'ai vu venir, j'ai compris ce qui se passait en moi, encore. Tu rayonnes, je te l'ai dit tant de fois. J'ai les yeux pour le -te- voir.

J'ai de l'espoir ce soir. Tant d'espoir que rien ne me parait impossible. La vie est merveilleuse et cela c'est ton effet. Je te souhaite de belles rénovations et qui sait ce qui sortira de ces travaux... la machine à bonheur qui changera le monde et les tristes. La machine à bonheur qui a déjà changé ma vie.

Merci pour ce bonheur qui là maintenant ressemble à quelque chose comme ça: