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Amoureuse

Le 19/06/2015

J'aime quand tu m’appelles mon amour. J'aime ce nom. J'aime sa douceur, j'aime sa chaleur, mais aussi son côté possessif. J'aime le fait d'être TON amour. J'aime penser que je t’appartiens un peu. Que je suis tienne. Il y a quelque chose de plaisant, de sécurisant et même d'excitant dans le fait d'appartenir un peu à quelqu'un. Je m'abandonne à toi, avec toute la confiance que tu mérites. Tu ne pourrais me voler, car une partie de moi t'appartient déjà. On ne peut voler ce qui nous appartient, ce qui est à nous pour toujours. Je ne suis pas entièrement à toi par contre. C'est impossible. Mais je t'offre peu à peu de petites parties de moi-même, en commençant par ce que j'ai de meilleur; mon coeur. Il est faible, mais il est pur et plein d'amour.

 

Depuis mon arrivée à Québec, je pense très (presque trop) souvent à toi. Hier, en entrant dans ma chambre, j'ai pensé à toi. Puis, en passant devant la brasserie Korrigane, j'ai pensé à toi. Et encore une fois au restaurant. Même l'air doux de la soirée m'a fait penser à toi. Mais, je ne fais pas que penser à toi. Je ne fais pas que t'imaginer. Je t'imagine avec moi! J'aimerais tellement que tu sois ici. J'ai l'impression de vivre un de mes rêves, un de ceux qui m'habite depuis quelque temps, mais une version... plate (ou platonique!!) et incomplète de celui-ci! Une version sans toi quoi!

 

Je pense souvent à cette chance qui m'a été donnée de te rencontrer. Je ne sais pas ce qui m'a valu ce privilège, car s'en est un. Je me sens choyée que quelqu'un comme toi partage son amour avec moi. Je ne sais pas s'il y a une raison à tout ça, si le fait que nos chemins se soient croisés vise à nous éveiller à quelque chose, à nous rendre meilleurs ou simplement à nous procurer une forme de plaisir, mais j'en suis reconnaissante.

 

Je me sens constamment amoureuse, mais ce soir, j'aimerais que tu habites mon coeur pour que tu vois à quel point cet amour est fort. Blotti au creux de mon coeur, tu te ferais couvrir d'amour. Tu serais submergé, envahi par mon amour! Tu serais bien et moi aussi. J'aimerais que tu vois en moi, que tu ressentes la pureté de cet amour. Il est d'ailleurs beaucoup trop beau pour être décrit en quelques mots, ni même en quelques lignes. Cet amour, il est vrai. Il est pour toi. Je t'aime. Je t'aime. 

Merci

Le 18/06/2015

Le Samourai s'est fait Ninja pour récuper discrètement le dit présent. Merci! Comme je te l'avais dit, je n'aime pas plus que cela les chips mais un petit sac de temps en temps... c'est toujours agréable! La prochaine fois, prends des natures avec 20% moins de sel, ce sont mes préférées.

Mais non je blague, je l'ai trouvée ton épervière. Pas sur qu'elle soit aussi douce pour la peinture que les naturelles mais elle a été douce pour moi. Comme peut l'être la douceur d'un petit cadeau dont on ne connait pas la nature et qui au moment de sa compréhension, met un sourire aux lèvres. Maintenant, j'ai un petit soleil sur mon bureau. J'ai par contre trouvé difficile de les séparer.

Ma journée se passe bien. J'arrive enfin à travailler -probablement grâce au fait que ton inaccessibilité libère quelques neurones pour l'accomplissement de la tache-. J'ai un peu frustré ce matin alors que j'étais là quand tu as appelé. J'ai couru au téléphone pour voir que la messagerie avait embarqué... Là j'ai vu que c'était toi -joie, coeur qui bat- J'ai essayé de rappeler, 10 fois... personne ne décrochait. J'ai essayé d'autres numéros trouvés sur le web... rien à faire. Inaccessible... Mais j'ai vite tué la frustration, ... j'apprends. Le mauve n'est pas si laid.

Je n'ai toujours pas reçu mes livres... tes livres. Il faut qu'ils arrivent avant demain!

Amuse toi, et à bientôt.

ps: J'ai rêvé cette nuit. Un tout autre rêve. J'ai aussi fait un cauchemar -je n'en fais pourtant presque jamais-.

ps2: J'ai quelque chose à te demander mais tu n'aimeras peut être pas ça. C'est un défi et ce n'est surement pas correct... -J'appréhende-  

Pour toi

Le 18/06/2015

Va dans mon bureau, près de ma rose (celle qui m'a apprivoisée), il y a quelque chose pour toi. Tout indique que le temps est venu, que c'est maintenant que tu dois en prendre possession; mère nature semble avoir officiellement lancé le bal. 

 

 

 

Tu m'as apprivoisé

Le 17/06/2015

Bon, j'exagère. Je sais. C'est juste que j'ai peur que tu t'ennuies seule dans ta chambre d'hotel. Alors comme je sais que tu lis lentement, je me dis que ces quelques lignes t'occuperont pour plusieurs heures, si c'est pas pour les trois jours ; ).

Ce texte est merveilleux. Depuis que je l'ai lu, j'ai compris que j'aurai aimé l'écrire. Je le relis souvent. Depuis que je te connais, l'ampleur de ce texte est décuplé, sa portée n'a plus de limite. Bonne lecture. Mon amour.


Le petit prince (Saint Exupéry); Chapitre 21

C'est alors qu'apparut le renard:

- Bonjour, dit le renard.

- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.

- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.

- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...

- Je suis un renard, dit le renard.

- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...

- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

- Ah! pardon, fit le petit prince.

Mais, après réflexion, il ajouta:

- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?

- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?

- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."

- Créer des liens ?

- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...

- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...

- C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses...

- Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince.

Le renard parut très intrigué :

- Sur une autre planète ?

- Oui.

- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?

- Non.

- Ça, c'est intéressant ! Et des poules ?

- Non.

- Rien n'est parfait, soupira le renard.

Mais le renard revint à son idée:

- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:

- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.

- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.

- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !

- Que faut-il faire? dit le petit prince.

- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.

- Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.

- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.

- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:

- Ah! dit le renard... Je pleurerai.

- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

- Bien sûr, dit le renard.

- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.

- Bien sûr, dit le renard.

- Alors tu n'y gagnes rien !

- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Puis il ajouta:

- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses:

- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.

- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard:

- Adieu, dit-il...

- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.

- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...

- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

De l'enfer au paradis ou comment renaître de ces "cendres"

Le 17/06/2015

Ce matin je me sentais comme ça:

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Puis, la première fleur mauve est arrivée :

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La seconde fleur mauve est arrivée, j'en ai même croqué un morceau (enfin de ses feuilles) :

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Et finalement, le clou du voyage, la nouvelle, la beauté réincarnée. Celle qui vous remets les idées en place... Mesdames et messieurs je vous présente Silène :

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Alors seulement, la vie reprenait son cours et j'avais la force d'écrire et d'y croire encore.

 

J'avais raison!

Le 17/06/2015

Les épervières sont bien en fleur aujourd'hui.

Par contre, je ne suis pas certain que tu saurais garder le contrôle sous ces coups de pinceau. J'imagine que tu es affreusement chatouilleuse... 

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Le magma mauve

Le 17/06/2015

J’étais épuisé hier. Je n’avais plus d’énergie. Aujourd’hui, j’ai l’impression que toute ma vitalité est canalisée vers toi et vers la recherche d’une solution à cette situation incongrue.

Je ne veux pas aller travailler, je ne veux pas parler à d’autres, je ne veux pas faire semblent d’être quelqu’un. Je suis las.

Hier soir, j’ai attendu ton texte ou un signe le plus longtemps possible, puis je me suis simplement résigné à aller me reposer. Je voulais savoir comment tu allais. J’étais inquiet. Je n’ai donc trouvé tes mots que ce matin. Une chance car je n’aurai pas dormi de la nuit. Ces mots que tu écris, ces doutes que tu exprimes, ils ne sont pas nouveaux, ils ne sont pas inconnus. Je sais très bien que je me voile la face en me disant qu’on les gère bien. Mais, j’ai tellement envie d’y croire. J’ai tellement envie de nous, quelque soit le nous. Et ce matin, je lis ces mots que je ne veux pas voir, ces sentiments que je ne veux pas que tu vives… et de savoir que j’en suis la source m’écoeure. Je suis alors parti promener le chien et je ne trouvais rien de beau. La seule photo que j’avais prise était celle de la merde qu’elle avait faite dans ces herbes hautes. Je me sentais comme une merde. Il était tôt ce matin alors je suis allé loin. Ne pas penser, commencer à assimiler que cette histoire n’existe pas, qu’elle est du mauvais côté de la frontière… Nous avons marché longtemps… Mais petit à petit la nature a repris ces droits. Un sourire parce qu’un chien saute comme une chêvre pour jouer avec un Goglu des près (qui lui cherche à la tuer), une première fleur mauve, un seconde fleur mauve, comme cette couleur qu’ELLE aime tant*. ELLE, la revoilà dans ma tête à cause de cette couleur. Puis je découvre une nouvelle fleur. Une beauté cachée, une surprise comme la vie nous en offre si souvent et que nous ne prenons pas le temps de voir, d’écouter. Alors tout est là. Tout est revenu. ELLE est belle, ELLE est la joie –ma joie-, ELLE est l’amour –mon amour-. ELLE déclenche en moi des sentiments puissants qui ne sont pas destructeurs. C’est de l’amour, celui des livres, des films, des chansons. Celui qui est beau, qui est pur et qui peut être éternel. Comment et pourquoi ce puissant sentiment pourrait –devrait- être associé à la destruction, à la douleur. Je refuse la destruction, je refuse la frontière. Les frontières sont des lignes imaginaires et arbitraires.

Être là, et vouloir vivre ce sentiment, vouloir vivre un moment avec moi ne peut faire de mal à personne sauf à toi. Tu ne peux pas décider ce que je suis prêt à faire ou non. Si j’entretiens le lien avec toi et que je sais qu’elle le vit mal, alors je lui fais du mal. Pas toi. Pour le moment, je sais qu’entretenir le lien avec toi ne lui fera pas de mal, tant qu’il reste ce qu’il est. Elle est compréhensive et forte malgré ces faiblesses et elle connait la vie, elle connait l’amour. Entretenir ce lien me rend meilleur. Pourquoi ne voudrait-elle pas que je sois meilleur? Je ne lui impose rien qu’elle ne veut pas. Je revis et je suis donc plus ouvert à la vie, même de famille. Alors, retire de ta tête que tu peux faire souffrir mon entourage –seul moi peux le faire-. Toi, tu ne peux faire souffrir que toi et ton entourage. Si tu ne m’aimais pas en retour, si tu ne savais pas que je t’aime, si je devais ne plus l’aimer parce que je t’aime, alors elle souffrirait tout autant et pourtant tu ne le saurais pas. L’ampleur de la douleur que ma famille vivra ne sera que le reflet de mes actes, pas des tiens.

Et de ce côté là, je ne sais effectivement pas trop ou tout cela s’en va. Je sais que je t’aime, je sais que l’éternité de cet amour me convient. Je sais qu’il est beau et qu’il grandit encore, plus doucement. Mais je ne sais s’il va trouver sa place, s’il va bousculer le reste, s’il va tout englober. J’avais peur de cet aspect, mais aujourd’hui, je ne me battrais pas contre la puissance d’une vague. Je dois être humble, aimer sa puissance, ne pas lutter contre, mais plutôt surfer avec. Je ne sais si cet amour peut vivre de désirs sans désirs assouvis. Je ne sais s’il veut être inclusif ou exclusif. La bataille fait rage, le magma bouge, remue et brule les bords. Puis il refroidit par endroit se donne une forme… Je n’ai pas la vision complète, c’est un travail en cours… il faut du temps.

 

* : comme cette couleur que j’ai tant détesté. Pour un cours d’art plastique au secondaire, j’avais décidé de faire une étude des couleurs et de leur signification dans les différentes cultures. Le mauve était ressorti comme la couleur de la frustration et pour certaines cultures de la frustration sexuelle. Plein d’hormones comme je l’étais, et déjà amoureux d’Épicure, j’ai délibérément décidé de détester cette couleur synonyme de ce que je considérais comme le plus grand frein au bonheur de l’humanité. Et maintenant, comme le brocoli, je reconsidère, je transforme mon cadre de référence, j’évolue, je me métamorphose et le mauve n’est pas si laid… il n’est pas laid du tout. 

 

La frontière

Le 17/06/2015

Moi aussi je suis désolée...

J'ai eu peur de la tempête et j'ai fui... Je m'en excuse. J'ai trop souvent tendance à fuir lorsque je suis mal à l'aise ou lorsque j'ai peur.

 

Et désolé aussi pour le fromage... Quoique le fait que ça provienne de l'inter-marché à Ripon, ça ne me surprend pas vraiment. Et en passant, j'avais un autre petit cadeau pour toi. Je te l'offrirai la prochaine fois qu'on se verra, qui sera surement notre dernière fois ensemble avant ton départ.

 

Pour mes rêves, je verrai. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis mélangée ce soir. En voyant Mélanie tout à l'heure, j'ai réalisé que mon plaisir, mon bien-être affectaient celui de tes proches. J'ai pris conscience du fait que je cause du tort, que je blesse ta famille en voulant t'avoir pour moi seule, ne serait-ce que pour quelques instants. Mon bonheur à tes côtés n'est pas sans répercussions. Dans mes rêves, nous pouvons vivre notre amour sans blesser. Dans la réalité, ce n'est pas le cas. Raconter mes rêves, n'est-ce pas nourrir un état impossible des choses qui risquerait de blesser inutilement des gens qu'on aime? Je crois qu'il serait mieux que je ne nourrisse pas ce monstre avec mes rêves. Est-ce que notre amour est monstrueux? En ce moment, je n'arrive pas à voir la frontière entre le laid et le beau. Que sommes nous ensemble? De quelle côté de la frontière sommes-nous?

 

Je suis perdue mon amour.