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A mon tour

Le 17/12/2015

Aujourd'hui, c'est moi qui en arrache. Le message de sa mère a fait plus de dégâts que je l'aurai pensé. Cela doit venir du fait qu'elle, contrairement à son mari, ne m'avait jamais montré aucun soupçon de méchanceté. La voir en démontrer et envers moi est déstabilisant. Elle me dit lâche et responsable du malheur d'autrui. Lâche de m'être poussé alors que mon devoir était de rester. Lâche de ne pas m'être sacrifié, de ne pas avoir sacrifié mes envies, mes besoins, mes espérances. Responsable de sa douleur, de sa maladie, de son état délabré.

Ce matin, je suis las, loin et sans but. J'ai à nouveau l'espoir qu'une fin aussi soudaine que violente puisse terminer ces questionnements, ces errances. Je suis encore en colère contre cette vie qui n'autorise que peu de modèles. À quoi bon cette vie qui ne peut aimer sans exclure, qui ne peut préférer sans exclure? Je t'aime mais je ne voulais pas l'exclure. Je l'aime et ne voulais pas t'exclure.

Ma vie, ses meubles, son décor n'était, comme au cinéma, qu'une apparence, une illusion pour l'oeil qui la regarde. Comme des objets sans poids que le vent peut emporter. Et du vent il y en a eu comme tous les automnes... mais cette fois je n'avais pas fermé les fenêtres et la porte.

J'ai hâte que tu sortes de des bras de Morphée et que tu me racontes comment il t'a fait l'amour. Que tu me dises comment tu vas et pourquoi je devrais aller.

À tantôt Choup.