Désolé, j'ai craqué.
Tu es si belle, magnifique, avec cette poitrine arrogante et que je connais encore (étonnament) si bien. Je me suis étonné tantôt alors que tu étais en face de moi, à me rappeler leur détail et puis leur gout m'est revenu, alors même que je te parlais de mes doutes et tout à briser. L'absurde de ce que je suis, l'échec de me reconstruire, le faible devant toi, la puissance de certains liens et la peur d'être fini. Si je ne peux pas passer par dessus toi, même après tant de temps, même après avoir essayer, alors suis-je fini? Ça ne peut pas être si "seulement" toi?
Quand je te vois, j'ai tellement l'impression de ne pas être à ma place. Je crois que je me rapproche de plus en plus de ce que j'étais avant, et ce n'est pas bon. Je recommence à me mentir. Je recommence à penser imposteur. Je recommence à me dire que j'ai tout pour être heureux et que je suis pourtant profondément triste. En surface, je ris, tout le monde me dit que je suis chanceux, que j'ai l'air bien. mais au fond, je recommence à me maquiller les émotions.
Et j'ai peur d'être seul. Même accompagné. J'ai peur d'être seul et ça me fait capoter.
Tu es si jeune, si belle, si désirable, le neutron de mon noyau atomique, celui de mon amour nucléaire.
Tu es prisonnière de ton amour pour moi?
Moi, je ne suis plus grand chose sous la surface, mais je suis à toi.
Et tu me fais craquer