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être à court ou long terme

Le 13/09/2020

Salut journal

Ça fait un bout que j'étais pas venu. En même temps rien ne change. Tout est figé dans une sorte de roue lente et un peu trop inéluctable qu'on appel aussi habituellement le temps. Plus on croit que ça change et plus c'est pareil. En même temps il y a une sorte de progression et aussi d'acceptation. Me semble que ça sent le réchauffé. 

Comprendre un peu comment je marche, je pense, je souffre... ça aussi ça sent le réchauffé mais aujourd'hui encore c'est arrivé (ça n'arrêtera donc jamais!! Quel être complexe... si ça continue une seule vie ne suffira pas pour comprendre le tout). Avec les moments plus difficiles, surtout quand ils reviennent, je veux dire les mêmes, il faut bien se rappeler ils vont et viennent... qu'il y a bien eu entre des moments bons, des moments beaux, de la joie. Ça aide à les passer, mais qu'ils reviennent encore et toujours est un peu déprimant, car ce n'est pas comme si je ne faisais rien. J'essaie de m'adapter de changer, de m'améliorer? non pas m'améliorer, je crois que pour être honnête, c'est pour éviter le malaise, éviter la souffrance. À cotoyer des gens, des nouveaux, de discuter avec eux, je me rends compte que je suis quelqu'un qui veut les choses à long terme, étonnant non? J'agis aujourd'hui généralement pour aider à stabiliser les choses à long terme (même si aujourd'hui ce que je fais peut être bien instable). Dans ma tête, cette instabilité est momentannée et même ignorée puisque je percois déjà la tranquilité qui s'annonce arpès cet effort. J'ai même vu à quel point je pouvais avoir de l'énergie à faire et faire de nouvelles choses pour améliorer (avec l'espérance... l'assurance...) d'améliorer les choses. Par contre, présente moi encore une problématique pour laquelle j'avais mis tant d'efforts, fais moi encore ressentir la même douleur, fais moi refaire le maudis mur de salon pour la 3ème fois et là... il n'y a plus d'énergie... plus de force... plus de volonté.

Une fois tu m'avais dit que pour être vraiment heureux il fallait ne pas l'attendre des autres. Que si on l'attendais des autres on ne pouvait pas être bien (peut être ne l'avais tu pas dit exactement comme ça, mais bon, c'est mon journal). Et bien tu as surement raison mais moi je ne peux fonctionner autrement. Impossible. Sérieusement, c'est impossible. Pour les petites comme les grosses joies, c'est avec les autres, avec l'autre. En même temps ce n'est pas quotidiennement pénible. Quand ça colle, que je suis synchrone avec l'autre, je ne pense pas que les "heureux autonomes des autres" soient plus heureux que moi. Je ne laisse alors pas ma place du bonheur. C'est juste que ce bonheur ne peut pas être stable, ou éternel, car on ne peut pas rester synchrone aussi longtemps (peut être avec une âme soeur ou l'amour de sa vie, mais là on rentre dans la théorie et esothérique).

Bref, cher journal, je suis comme ça et pis c'est pas si grave. Je suis heureux pis moins, puis plus et puis plus du tout et ça recommence... c'est une vie comme une autre pour qui veut bien l'accepter et ne pas le juger. Tu devineras cher journal que si j'ai pris le temps de t'écrire, c'est parce que cette synchronicité me manque ces temps ci. Je me sens seul en étant pourtant si entouré. Vide en étant pourtant si occupé. Heureusement, la nuit dans mes rêves, elle me prend dans ses bras, je suis beau, je suis fier et ça fait du sens.