Comment comprendre,
l'hivernal désir,
d'une existence d'amoureux?
Oui je suis résilient. Je m'en aperçois et j'en suis fier. J'aime la vie, je l'ai choisie. Je sais que je ne serai jamais totalement, béatement, heureux, mais je sais aussi que la vie est pleine de petits bonheurs que je saisirai. Je le faisais déjà, mais maintenant je le fais en respectant de plus en plus mon intégrité, ma volonté. Je crois que j'ai simplement commencé à m'aimer.
Je peux aujourd'hui faire 2 constats avec cette évolution intérieure: D'abord, je croyais que je me retournerai vers moi et développerai un égosisme ou plutôt un égocentrisme plus important, mais point n'est le cas. Je m'aperçois que je m'ouvre encore plus au gens, qu'il est encore moins difficile de faire plaisir et moins difficile d'aimer. J'ai je crois encore plus envie de donner car je donne du vrai et je donne par volonté, pas sur demande. Ensuite, je m'aperçois aussi que le regard des gens sur moi à changer, qu'il n'est plus aussi respectueux ou envieux, mais qu'il devient plus humain plus chaleureux. Ce regard m'étonne, car il est nouveau, mais il me plait, il me valorise bien plus que l'envie ou la jalousie que certains pouvaient avoir, avant, d'être à ma place.
Une inconnue demeure pour le moment, c'est le désir de ce que je veux; D'être amoureux, oui, mais comment? En quels termes? Le calme revient doucement dans les sphères de ma vie et aimer, même si j'ai cru -et parfois essayé de me convaincre- que je devais m'en tenir loin, sera de mon futur. Ma sexualité est en travaux, je le sens encore. Toute cette partie de ma vie est bouleversée et je ne sens pas de base solide pour la reconstruire. Pourquoi? Pourtant j'aime et j'aime tant! Cependant, je ne puis plus aimer sans conserver mon intégrité, sans respecter mes désirs. Je dessine doucement en moi l'idée de ce que devrait être le don de l'amour que je porte et bien qu'il soit beaucoup trop tôt pour arrêter quoi que ce soit, je sais qui j'aime, je sais comment j'aime, et je sais comment je ne veux pas aimer.
Oui, en détruisant ma vie amoureuse, ma vie intime partagée, j'ai libéré ma vie intime personnelle et cette dernière est foisonnante, épanouissante. Cet état est surement responsable du bien être que je ressens et de l'étonnante résilience que je démontre. Cependant, sans presse et en minimisant l'impatience, je sens bien qu'il manque quelque chose et que ma vie intime personnelle réveillée ne tiendra pas l'édifice éternellement. Elle devra faire place à une vie intime partagée qui est un besoin tout aussi important en moi que l'expression intérieure de ma créativité. En fait, j'imagine que dans mon monde idéal, les deux seront intimement liées et que sans se fusionner, elles se nourriront l'une l'autre.
Désolé si parfois, comme hier soir, je deviens plate, spleeneux, et même mélancolique. Mon coeur se place, mon coeur est encore en travaux, mon coeur t'aime plus qu'il ne le faudrait. Il est difficile de faire le tri de toutes ces émotions quand, tant sont si fortes, si belles et si nourrissantes. Il est difficile de faire ce tri quand on est passionné et qu'on comprend qu'on ne pourra jamais ne pas l'être.
Pourquoi comprendre,
l'hivernal désir,
d'une existence d'amoureux?