Je suis désolée que tu te sois senti abandonné.
J’ai eu besoin de prendre un peu de recul face à nous. Je dois aussi dire que je me suis sentie souvent bloquée dans l’écriture, ne sachant plus trop les frontières de nos billets. J’aurais voulu dire quelque chose, t’écrire, mais tout ce qui me venait à l’esprit me semblait ennuyant, répétitif ou même blessant. Je n’ose plus partager mes petits bonheurs ou mes réussites, craignant qu’ils ne génèrent plus de douleur que de joie. Je n’ose exprimer mes doutes, ma nostalgie, mes envies, de peur qu’ils attisent un feu dévastateur chez moi comme chez toi. Je ne m’aventure pas à te demander de nouvelles, ne sachant trop si ça te mettrait mal à l'aise de partager des p'tits bouts de ta nouvelle vie avec moi, si j’aurais l’air intrusive, ou encore si ces nouvelles me blesseraient.
Cet espace, le site, est tellement associé au partage de l’amour, que j’ai de la difficulté à l’approcher autrement. J’ai l’impression d’avoir perdu mes repères devant ce nouvel espace dont je ne saisis pas très bien la forme et la saveur.
Nourrir le site, oui, mais comment?