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L'ennui

Le 15/07/2015

Tu me manques beaucoup ce soir. 

Ne pas te voir ni te parler facilite beaucoup le travail. Mais mon coeur en souffre. 

L'image de ton visage est un peu floue, je ne me rappelle que de l'essentiel; tes yeux qui expriment si bien le bonheur, tes lèves qui dégagent tant de douceur (que j'aime tes lèvres!! Objet de désir absolu! Mais shuuuttt! Ça, il ne faut pas le dire!), ce sourire coquin qui me chavire à chaque fois et ta peau, sutout celle de ton cou, que j'aurais tant aimé goûter...

Tu dors en ce moment, et j'aimerais être avec toi. Ce soir est difficle pour moi. Je comprends mieux ce que sera la réalité des prochains mois: te désirer - me l'interdire, ne plus vouloir être simplement ton amie - laisser la raison reprendre le dessus et accepter ce second rôle, m'ennuyer éperdument de toi - me forcer à t'oublier, rêver d'un quotidien que l'on partagerait - accepter et aimer celui qui est présentement le mien, et ainsi de suite iront les montagnes russes... 

J'essaie de me convaincre que nous avons pris la bonne décision. Souvent ça fonctionne, mais parfois, comme ce soir, je doute. Je doute de cette désion, mais aussi d'un jour être capable d'y croire, d'en être totalement convaincue. Je doute d'être un jour capable de me débarrasser de ce doute qui plane constamment dans ma tête. 

J'aimerais tellement que tu sois ici pour me convaincre de notre décision. J'aimerais te l'entendre dire, d'un ton ferme et convaincu. 

C'est aussi ce maudit temps qui ne passe pas assez vite qui me tue ce soir. T'es pas là et c'est long. Et il reste tellement de longueur à venir encore. J'ai hâte, j'ai terriblement hâte que tu reviennes, mais j'ai peur pour mon coeur et ma volonté aussi. Devant toi, comment je vais réagir? À quel point je serai faible (car je le serai c'est évident)? Est-ce que je tiendrai le coup? Et si tu me disais que se voir est trop difficle, que je suis trop faible et qu'il vaut mieux ne plus se côtoyer...? Que ferais-je? 

Quand je te vois, je finis toujours par être rassurée. Mais là, je ne te vois pas. Et je m'ennuie.

Je ne veux pas perturber la recherche de cet équilibre fragile qu'on tente difficilement d'atteindre, mais je ne peux partager cet ennui qu'avec toi. J'aimerais tant ta présence. 

Mais demain matin ira mieux. C'est promis.