Je me vois dans mon lit, devant ma guitare, dans ma voiture, devant mon écran d'ordinateur, heureux de t'aimer aussi fort, heureux d'être aimer aussi fort. As tu vraiment compris que je voulais m'éloigner de toi, couper les ponts? Alors tu te trompes. Je voulais juste calmer les battements de mon coeur. Et quand tu es proche de moi, c'est chose bien difficile. Et puis, c'est même toi qui me l'a proposé: "tu devrais prendre un peu de recul avec tout ça". C'est ce que je voulias faire.
Je t'aime ma belle, du plus profonds de mon corps et de mon coeur. Pourquoi un tel amour devrait être attaché, contenu, limité? Je ne le veux pas. Pourquoi le voudrai-je? Ne t'imagine donc pas que j'abandonne, ou que je te quitte. J'ai bien compris depuis cet automne que je ne pourrais jamais vraiment te quitter. Je peux vivre loin de toi, je peux vivre sans toi, t'aimer à distance mais pas te quitter. C'est ma faiblesse, c'est mon fardeau. Prendre un peu de distance comme je l'ai dit tout à l'heure était plus pour ne pas réfléchir à nous maintenant, pour ne pas confondre les sentiments qui m'habitent dans ces moments difficiles. Je vis des temps difficiles en ce moment. Tu es là à souffler le chaud et le froid dans mon coeur en travaux. Tu me fais tant de bien en me touchant, en me permettant de te toucher. J'aimerai ÊTRE avec toi, VIVRE avec toi pour construire, doucement quelque chose que je n'ai pas connu, que peu de gens ont connu, que peu de gens connaitront. Pour cela, je dois enlever l'urgence qui m'a, si souvent, habité. Alors, que je m'éloigne quelques jours pour panser mes blessures, quelle importance? Je t'aime tant. Tu m'aimes tant (?). Tu m'aimeras encore dans quelques jours non? Il est difficile de t'aimer comme je le souhaite alors que tant d'embuches sentimentales me tombent dessus. Comment être celui que je veux être avec toi alors que je vis ces cascades émotives? Comment t'intéresser? Comment te montrer ma vision? Comment t'embarquer dans mon aventure si je passe mon temps à être plate, triste, souffrant? Comment ne pas te faire peur avec cette apparence de complexité dans ma vie alors que je n'aspire qu'à une vie franche, intense mais aussi tout à fait simple.
Tu me parles de partager ton bonheur, OUI je le veux. Mais sincèrement, je te sens inquiète des regards des autres et pas totalement avec moi. Nous ne pouvons ni parler, ni agir comme bon nous semble. Comment veux tu partager ton bonheur dans une situation où je commence à reconstruire un moi que j'ai toujours escamoté et où tu n'es accessible qu'à moitié? Comment puis-je tirer le meilleur de toi? J'aurai voulu t'embrasser alors que tu préparais ce café. J'aurai voulu glisser ma main sous ton chandail pour effleurer tes hanches. J'aurai voulu te présenter à Guy ou Dimitri lorsqu'ils sont passés: "Voici Choup, ma muse et mon amie de coeur".
Tu as raison sur un point: cela ne change pas grand chose pour moi de savoir si tu me choisirais, si tu partais avec moi. Sauf qu'il est difficile de s'en souvenir lorsque ton coeur souffre, lorsque tu te sens seul, lorsqu'aimer et te toucher seraient la douceur dans laquelle se réconforter. Crois tu que je me perds en toi? Moi je vois que tu es mon refuge. Je suis blessé, marchant au milieu d'une tempête de neige. Et toi tu es là, lumière allumé, feu crépitant, peau d'ours... Parfois la porte s'ouvre, parfois la porte reste fermée. Il me semble que je dois d'abord trouver des bonnes bottes, un bon manteau et une bonne tuque, pour être capable seul de traverser cette tempête. Alors, que la porte s'ouvre ou se ferme, quelle importance, je suis prêt. Mon problème n'est pas l'incertitude de notre relation, c'est la difficulté de ne pas s'y réfugier lorsque j'ai mal. Je veux t'aimer comme je le ressens la majorité du temps: magnifiquement et simplement. Je ne veux pas être sans cesse tourmenté devant toi. C'est pour cela que je ne voulais pas rester ce midi. Je savais que je serai plate et que je t'enverrai encore un message du genre: "mon dieu qu'il a des bibittes dans la tête celui là et la vie avec lui risque bien d'être bien compliquée". Pourquoi t'envoyer un tel message alors que je ne veux que te connaitre et t'aimer.
J'aimerai participer à l'élaboration de ton bonheur autant que j'aimerai que tu participes à l'élaboration du mien. Je ne sais simplement pas ce que tu veux exactement de notre relation? Et je comprends jour après jour que cette question, je ne devrais me la poser que lorsque un certain nombre de chose dans ma vie seront réglées ou du moins derrière moi...
La comprends tu mieux la mienne?