Comment je vais?
Je crois que je suis tombé dans mon trou, celui de mes rêves. Ce qui faisait que je ne tombais pas était surement l'espoir que toi et moi, un jour, peut être...
Je m'ennuie déjà d'imaginer cette vie sans cette connexion forte, sans ces odeurs, sans ces contacts.
Je ne me sens pas (ou plus) si mal. J'ai pris un gros coup quand l'espoir s'est éteint, quand j'ai réalisé que cette fois c'était fini. En fait, malgré tout, cela avait une fin. Pas l'amour, non, comme tu le dis toi même, tu ne quiterras pas ma tête, et je crois que je serai toujours amoureux de toi. Mais nos contatcs. J'ai si mal à chaque fois que je te vois. Je replonge si vite dans l'ivresse. Et te voir toi avec ton masque de travail me touche douloureusement et profondément. Pourtant ce masque tu l'as toujours eu, celui qui te permet de faire semblant qu'on a pas vécu tout ça ensemble, celui pour que les autres ne sachent pas. Mais avant, je pouvais en rire puisqu'après nous vivions quelque chose... Mais maintenant, il n'y a plus rien d'autre.
Là, maintenant, je me sens comme dans un puit à sec. Je n'ai pas froid, j'ai une sorte de carapace. Ça sent mauvais, ou plutôt le renfermé, mais je semble m'être habitué à l'odeur. Il y a de la lumière en haut, je la vois, je la reconnais. Je vois même le soleil passé quelques heures par jour. Cependant, j'ai intime conviction que ce soleil n'est plus pour moi, qu'il est inaccessible. Je suis dans mon puit, et puis? Pour le moment, je ne vois que peu de raisons d'en sortir... et peu d'occasions.
Ah oui et tu te trompais sur moi. Je ne ferai pas ce qu'il faut pour que ça fonctionne avec quelqu'un d'autre. Maintenant, je veux une vraie relation, quelque chose de tangible et de vrai. Tant que personne ne me l'offrera alors je resterais dans mon puit. Je me suis assez manqué de respect avant pour ne plus le faire maintenant. J'étais en train de recommencer à m'oublier ces derniers temps et lorsque je me suis vu avec ce couteau et ces quelques perles de sang, j'ai vu et j'ai compris que je retombais là où ce n'est plus moi. Alors, non. NON. Pas à tout prix. Pas en m'oubliant. Je finirai bien par trouver quelque chose de doux/reconfortant mais de solide/concrêt et cela même si ce n'est que la moitié de ce que j'aurai déjà vécu.
J'ai l'impression de t'abandonner. D'abandonner ce à quoi j'ai cru si longtemps et surtout si fort. C'est difficile.