J'ai essayé de te joindre à 17h15... je n'ai pas réussi. Elle est partie. Cette fois pour de bon, car je crois que c'est d'un commun accord.
Comme tu le comprends et que tu le sais déjà, la journée a été difficile, encore une fois. Mais encore une fois, étonnamment je vais bien. Avoir pu te parler cet après midi m'a encore fait un bien fou. Quand je t'ai dit qu'avoir une "amie" comme toi peut suffire, non seulement j'étais sincère mais en plus je réalise depuis que je l'ai mentionné à quel point c'est vrai. Pourtant, je pers gros en ce moment. J'aurai aimé encore vivre avec elle, car j'aimais encore son contact, son sourire, sa tendresse, mais c'est impossible. Nos philosophies sont divergentes et la sienne ne laisse pas de place à la différence. Il est maintenant clair qu'elle ne veut mon bonheur qu'à travers elle. Elle ne supporte pas l'idée que je me livre à une autre personne qu'elle (et pas juste toi). Elle ne veut qu'un échange égal entre nous deux, je te donne tant alors tu me donnes tant. Je te donne ça, alors tu me donnes ça. Je te donne toutes les exclusivités, alors tu me donnes toutes les exclusivité. Je n'ai besoin de personne d'autre alors tu n'as besoin de personne d'autre. Elle ne laisse aucune place à vivre des moments agréables si les conditions ne sont pas remplies... et puisque je ne joue plus le jeu... elles ne sont pas remplies. Combien de fois ai-je entendu encore aujourd'hui que j'étais égoïste, que je ne savais pas aimer. Et pourtant, depuis que je te connais j'ai arrêté de me dire que j'aimais beaucoup mais mal pour me dire que j'aime beaucoup et vrai.
J'ai hâte à dans quelques semaines, alors que les choses vont se placer doucement. J'espère qu'il n'y aura pas de guerre de tranchées. Que ses parents ne s'y mettront pas trop fort. À chaque fois qu'elle appelle je ressens une terrible tristesse puis lorsque finalement je raccroche, je me rappelle pourquoi tout ceci en est là, et pourquoi c'est impossible. Je suis généralement si en colère de voir qu'elle n'écoute pas, qu'elle est collé à sa vision... Je raccroche avec l'abandon. Tanné de me battre. Épuisé. Depuis quelques temps, j'ai arrêté de lui dire de me rejoindre dans ma façon de penser. J'ai arrêté de lui dire qu'elle se trompait, qu'elle ne comprenait pas. J'ai travaillé à lui montrer le terrain où l'on pouvait se rencontrer et se satisfaire. J'étais fier de moi et de cette attitude, mais elle m'a démontré à quel point elle, elle le faisait encore; Réveilles toi, penses à nouveau comme il faut, tu ne sais pas aimé si tu dis ça, tu ne me comprends pas si tu fais ça, il n'y a pas d'entente si ces conditions ne sont pas remplies.
À chaud, j'ai un grand mélange de soulagement et de sourde tristesse. Il y a quelque chose au fond de moi qui n'arrive pas à imaginer que 20 ans viennent de se tourner. J'ai l'impression d'un gâchis et en même temps, ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi debout, aussi fier.
Fais donc attention à toi, jeunette, si tout cela se concrétise, je vais avoir besoin de ton soutien et peut être de ton amour, mon amour