Je savais que je pouvais te faire confiance et que tu comprendrais. Cependant je me dois de te dire que je vois les choses un peu différemment. Il est certain que j'ai peu de place dans ma vie et dans ma tête. J'ai toujours fait tout mon poissible pour que cela soit bien rempli, quasi complet pour être certain de profiter et de ne pas regretter. Ces derniers mois, j'ai fait une place importante pour toi dans cet univers (en poussant d'autres choses évidemment) et je me suis rendu loin dans le n'importe quoi pour essayer de garder cette place la plus grosse possible (il faut dire que depuis que tu vas plus au gym... tu as pris un petit peu des hanches, non?) (là elle répond "Fuck you") (et là je réponds "je savais que tu me dirais ça car la vulgarité est le refuge des simples d'esprit") (et là elle me répond "FUCK YOU!!" en levant la tête pour détourner le regard de moi comme pour me punir mais que ça marche pas parce que je vois sa gorge et un peu plus de ses cheveux follement libres). Dernièrement, l'impasse était très proche. Ça allait cassé, tout allé être détruit. Il fallait faire quelque chose qui fasse appel à la raison plus qu'à la passion ou à l'émotion. Pour de petites et grandes raisons, nous ne pouvons pas aller de l'avant, ensemble et oui, même si nous sommes un couple, car je le vois aussi comme ça, nous ne pouvons pas vivre comme un couple normal. La question demeurera toujours, la vie de ce couple apportera-t-elle plus de joie que de mal. J'ai les 2 c'est certain. Oui, j'ai mal d'être seul alors que je me collerai à toi pour m'endormir. J'ai mal de t'aimer si fort en sachant que tout cela ne peut se vivre. J'ai mal de savoir que je pense plus à toi qu'à toute autre personne sur terre. Mais non, je n'ai pas que mal. J'ai tant de joie à savoir que tu es là. À regarder ta photo, à te voir me payer le diner, à te savoir assise à côté dans mon auto, à toucher ton avant bras du bout de mes doigts et ... à me souvenir... n'importe quand... de n'importe lequel de ces moments.
OUI la retenue, et la discrétion sont là, et il ne collent pas avec notre histoire qui bouillonne et qui déborde de partout. J'ai l'air distant, mais j'ai la main dans un étau à la maison et j'ai le coeur en prison car il a été puni de ne penser qu'à toi. Les moments où je suis libre physiquement sont rares, mais il le seront moins que ce que tu penses si tu ne les attends pas trop (putain, j'en reviens pas de voir que c'est moi qui dis ça). Nous avons 2 vies, c'est ce que nous semblons choisir pour le moment, alors telles en sont les conséquences. Là, maintenant, je dois jouer un jeu pour le reste du monde, mais ne tombe pas dans le panneau, ce jeu, il n'est pas pour toi. C'est une pause qui permet de calmer la frénésie pour ne pas qu'elle engendre la perte.
MAIS NON, cela n'a rien à voir avec faire des taches sur quoi que ce soit. Nous ne le salissons pas en le bridant, légèrement et pour un temps. Je vais avoir du temps pour toi, du beau du vrai, comme tu en mérites et comme je veux t'en donner. Et mon amour, il est là, total, ubiquiste, et en tout temps. Je vis une partie de cette vie pour toi maintenant. Il manque peut être la partie charnelle, pour le moment, mais le reste est là et le reste est tout aussi beau. Ne fais pas l'erreur que j'ai tant faite de croire qu'en quelques jours tout peut changer. Je cherche à simplifier ma vie et ces derniers jours j'ai essayé de mettre le temps qu'il faut pour cela.
Je savais que tu comprendrais. Je savais que tu me dirais la vérité. Je savais que tu ne me mentirais pas. Continuons à le faire, sans promesses, sans (trop) d'attentes, juste vivre et aimer, profiter et embellir, compléter et entretenir. (ça se voit tu que je suis dans les verbes de l'annexe O !?!?)
Je ne t'oublie pas, je ne te tasse pas, je ne peux pas me départir d'une si grande portion de ma vie.