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Passé?

Le 25/01/2022

Ça faisait vraiment longtemps que je n'avais pas regardé sur le site (presque 1 an!), mais je ne me résouds pas à tout abandonner, la preuve... Je crois que je ne pourrais jamais mettre cela dans le passé.

En fait, tu ne fais pas du tout partie de mon passé. Tu es encore avec moi, presque quotidiennement. La seule différence est que cela fait moins mal, que l'espoir n'est plus là. J'ai donc "avancé" mais je ne me suis pas délesté de toi, ni de nous.

Je ne sais pas non plus si ces mots te feront du bien ou non, mais j'ai besoin d'en parler car je n'ai à nouveau plus personne pour parler, vraiment parler, être v raiment moi. Comme dans ma vie d'avant, je ne peux plus être à 100% "honnête", je n'ai plus l'absolue ouverture de parler ou d'être sans avoir la peur de décevoir ou d'être jugé. Je n'ai connu cette paix qu'avec toi. Evidemment, j'ai quand même appris des choses, et passer à travers notre relation m'a fait grandir et me connaitre beaucoup. Alors aujourd'hui, je vais mieux qu'avant, je m'exprime plus, je suis plus (je veux dire moi-même sans trop réfléchir ou essayer d'être quelqu'un d'autre, je "vis" plus).

Ça doit être pour cela que je vais bien.

Quand je pense à nous, ça ne fait pas vraiment mal. Il doit y avoir de la corne à l'endroi où ça venait cogner, mais comme je disais, je pense à toi ou à nous presque quotidiennement. Je continue à jouer beaucoup de musique et souvent, c'est pour toi. Je continue à écrire des histoires et c'est avec toi. Tu es là et là, ce n'est pas mon passé.

Ce que je n'aime pas par contre c'est quand ça va moins bien et que je me mets à être nostalgique, à me dire qu'avec toi ça aurait été mieux, que j'aurais été heureux, plus heureux. Dans ces moments, je t'en veux car je continue à être persuadé qu'on aurait su se rendre mutuellement heureux, que tant de choses auraient été plus simples, que tant de petites luttes quotidiennes cérébrales auraient pu être évitées. J'aime ma vie, j'aime où je suis, où je m'enmène mais il me reste toujours un arrière gout de "c'était quand même mon deuxième choix".

Je suis content que tu sois contente pour moi. J'ai ressenti profondément que je pouvais encore être un père, un bon père. J'ai ressenti très fort que j'avais des tonnes d'amour à donner, d'amour qui allait être "perdu". J'ai été un peu égoiste (je l'avoue), mais je voulais donner cet amour et il n'y avait personne autour de moi pour le prendre, pour l'accepter dans son ensemble. En effet, en essayant de le partager, j'ai vu qu'il n'était pas compris, et tout simplement pas demandé. Autour de moi, les gens sont très autonomes ou ils le deviennent en vieillissant et s'éloignent pour vivre leur vie. Ça n'a pas été facile, les voir s'éloigner et ça n'a pas été facile de prendre la décision de se relancer dans l'aventure. Il y a eu des moments très durs avat d'y arriver mais la venue de ce petit bonhomme m'a amené ce que je pensais et me voilà maintenant en train de déverser ces tonnes d'amour dans un petit coeur qui l'accepte et qui n'est jamais rassasié. Quelle sérénité incomparable. 

Maintenant, j'aimerais dire une dernière chose et ce n'est pas la plus facile. J'essaye de ne pas m'en vouloir de le penser mais pourtant, c'est ce que je suis. Il m'arrive, dans le calme, au sommet d'une montagne ou au creux de la nuit de me poser la question: "Et si elle revenait? Et si elle était là, à la porte et vraiment disponible? Tu lui avais demandé de le faire... et si elle le faisait, que ferais tu?" Je n'aime pas ma réponse et je me rassure tout le temps en me disant que cela n'arrivera pas. Effectivement je n'ai pas d'espoir que cela arrive (moi aussi je suis arrivé au point ou j'imagine que tu es bien là où tu es, que tu es contente et je te souhaite même de connaitre ce sentiment incomparable de tenir ton bébé dans tes bras, à l'aube, dans le silence, seuls au monde...), mais ma réponse honnête est que je te choisirai. Aussi fou que cela puisse paraitre, malgré, la merde, la complexité et tout ce qui viendrait avec, malgré le fait que je ne sache pas où et comment tu as évolué dans ces dernières années, je me résigne et je me dis que je te choisirai, encore. Je crois que cela vient du fait que je mets une importance phénoménale à ce sentiment de paix (associé avec le lien à l'être aimé) qui lorsqu'il est obtenu peut permettre de surmonter tout le reste... Alors tu vois, une partie de toi/nous est peut être du passé, mais une partie est bien dans le présent.

 

Moi aussi je t'ai vue cette journée là. Je ne me suis pas privé de te regarder par contre. J'étais prêt à soutenir ton regard et tes yeux amandes. Je t'ai trouvée belle, très belle, rayonnante, légère. Je t'ai trouvé présente et prête pour ton futur. Quand j'ai fini par croisé un miroir cette journée là, je me suis trouvé vieux et très las, je me suis trouvé du passé.