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Saru

Le 24/06/2015

Ça passé trop vite. J'aurais aimé que cet après-midi n'ait pas de fin. J'aurais aimé te toucher, te prendre longuement dans mes bras, te regarder dans les yeux amoureusement. J'aurais aimé pouvoir te dire à quel point je t'aime sans provoquer chez toi la douleur. J'aurais aussi aimé partir avec toi, oublier toutes ces difficultés et ces questions, ne serait-ce que quelques jours. Me réfugier dans tes bras, dans ta peau, ailleurs.

 

Le moment est arrivé. J'y pense depuis quelques temps. Je le crains ce moment. Il est arrivé vite, trop vite. Tu dois partir. Je dois maintenant me réfugier dans tes mots. Je dois me consoler avec le souvenir de cette dernière caresse, de ce doux baiser volé. Ça m'a prit toute ma force pour te laisser partir.  Pour ne pas te demander de rester à mes côtés.  Si tu savais à quel point tu me manques déjà. J'ai songé à me lever tôt et aller te rejoindre dans ton champ, lors de ta marche matinale. J'ai aussi songé à te demander une dernière rencontre demain,  dans l'endroit que tu désires, à l'heure qui te convient. J'ai songé à tant de folies, mais chacune d'elles nous feraient souffrir.

 

J'ai moi aussi peur de te perdre. Je vois la souffrance t'envahir et j'ai peur qu'elle ne s'empare de toi, qu'elle t'éloigne de moi. Je cherche désespérément des solutions. Je me cherche un nouveau rôle, un nouveau visage, une nouvelle distance. Je nous cherche, mais pour l'instant, mes yeux ne voient que l'amoureux en toi. Il est si présent...

 

J'ai le livre que tu m'as offert pour te sentir plus près de moi pendant ton absence. J'ai voulu t'offrir un petit présent qui saura me garder à tes côtés, malgré la distance.

 

Dans la petite boîte se trouve un médaillon et un coquillage. Ils viennent tous deux de la Bretagne. Je crois que ce sont les seuls souvenirs qu'il me reste aujourd'hui de mon premier voyage outremer. J'ai d'abord ramassé le coquillage sur la plage. J'en ai fait un pendentif. Puis, j'ai acheté ce petit médaillon. Je l'ai ajouté à mon cou, avec le coquillage, histoire de ne pas les perdre. Au début, je les trouvais drôle ensemble. L'agencement était douteux. Mais j'ai continué à les porter comme ça, ensemble. Puis, je me suis attaché à eux. Pas séparément, mais ensemble. Je les trouvais beaux finalement.

J'ai pensé t'offrir seulement le coquillage. Comme ça, tu aurais pu le conserver sur toi, dans une poche. Ça n'aurait pas eu l'air d'un bijou. Mais je suis incapable de les séparer. Ils vont ensemble. Je te les offre les deux. Fais-en ce que tu veux. Ils t'appartiennent maintenant.

 

Mon second présent est un écho au cadeau que tu m'as offert. C'est un marque-page. J'ai cru comprendre qu'ils te sont précieux. Celui-ci est spécial puisqu'il nous ressemble un peu. Ce sont de mes dessins, des parties du moins. Ils sont inachevés, comme notre histoire. Sur un côté, on y voit une dame, souriante. On sait qu'elle sourit, et ce, même si on ne peut voir ses lèvres. Lorsque tu la regarderas, tu sauras que je souris aussi en pensant à toi, à nous. Je vais sourire, je vais t'aimer, même si tu ne pourras me voir.

De l'autre côté, c'est la vue qui s'offre à nous à partir du train. Celui dont on ne sait si on deviendra passager. C'est un paysage beau et calme.  Comme j'espère en voir si j'embarque.

 

J'espère que ton marque-page saura trouver un livre qui lui convient. Un livre qui parle d'amour et d'espoir. J'espère aussi qu'il aura une belle fin ce livre.

 

Je pense à toi, toujours. Je t'aime. Je te veux. Je t'espère.

 

Fais-moi plaisir, ne te tourmentes pas trop l'esprit avec nos histoires. Profite de ce voyage. Libère-toi de tes tracas. Reviens-moi heureux, emballé, enjoué. Mais reviens moi s'il te plait. Je vais t'attendre. Mon amour.