Scénariste en herbe

Le 06/07/2015

Nous entrons dans la chambre. Il n'y a pas un son. Je m'avance vers le lit. Toi, tu approches par derrière. Tu enlaces tes bras autour de ma taille. Tu me serres fort contre toi. Tu me caresses alors que nos corps se balancent doucement. Tes bras sont partout, enveloppants. Tu me serres d'une façon douce mais ferme. Sans le dire, tu me dis que je t'appartiens. Tes bras me le disent: tu es à nous, tu es à moi. Et moi, je te réponds en basculant amoureusement ma tête vers l'arrière, puis sur le côté, exposant ma gorge à tes baisers. En t'offrant ainsi ma gorge, mon cou, je te dis que je suis tienne, que je m'abandonne à toi. Il n'en fallait pas plus pour qu'on s'envole.

 

Tes mains, sur mes vêtements, se glissent alors sous mon chandail. Furtivement, une d'elle se hisse jusqu'à ma poitrine. Du dos de la main, tu caresses le galbe d'un de mes seins. Tu l’effleures à peine. Les frissons se propagent soudainement partout sur mon corps, hérissant mes poils et dressant la pointe de mes mamelons. Mais tu n'y touches pas. Tu attends. Tu les réserves pour tes lèvres. De longues minutes s'écoulent sans un mot. Que des gestes lents pour meubler le temps.

 

Alors, je t'invite à t'assoir. Toi, assis au bord du lit, moi, debout devant toi, on s'aime déjà énormément. Je t'embrasse partout sur le visage, sur les oreilles, dans le cou... Nos yeux se parlent. Un morceau à la fois, les vêtements disparaissent. Je te regarde te dénuder. Je te trouve beau. Ta peau est douce, même pour les yeux. Face à toi, je me laisse chatouiller par le bout de ton nez qui valse entre mes seins. Mes mains sur tes épaules, je te laisse glisser ton visage du creux de mes clavicules jusqu'en dessous de mes seins. Ton nez et ta bouche explorent, goûtent, sentent, dévorent. J'adore que tu embrasses mes seins. L'envie déborde. Je n'en peux plus. J'ai envie de t'accueillir en moi. Je m'agenouille donc sur le lit, par dessus toi. Je suis assise sur tes cuisses. Mes jambes t'emprisonnent. Ton sexe est dur, je le sens bien contre mes fesses. Je t'agrippe fermement par les épaules pour me relever, pour le laisser se redresser, pour le faire entrer en moi. Je redescends vers tes cuisses, laissant ton sexe me pénétrer. Lentement, doucement, profondément, tu entres en moi. Je te regarde. On ne ferme pas les yeux, on se fixe du regard. Puis je remonte. Et ça recommence. Encore. Encore. Doucement. Tes mains posées sur mes hanches me guident, elles donnent la cadence. Tu me fais onduler sur toi, au rythme de tes respirations. À chaque descente, je prends quelques secondes, j'arrête un peu pour bien te sentir en moi, pour constater l'union de nos corps, la fusion de notre plaisir. Je suis excitée et toi aussi. Nos coeurs résonnent comme des timbales. Nos corps se régalent. Ils continuent, ils en veulent plus. Puis, alors que l'excitation est presqu'à son comble, on arrête tout, quelques instants. Le temps de sentir ces battements qui ont dévalés nos corps, de notre coeur jusqu'au bas de notre ventre. Les échos de tes battements me sont perceptibles. Je les sens dans ton sexe, ils retentissent en moi. Tu me les transmets, comme tu me partages ton plaisir. Et là, c'en est assez! Tu m'empoignes à la taille, me remonte soudainement et la danse recommence enfin... Nous dansons ainsi jusqu'à l'extase! Je te sens jouir en moi. Je jouis aussi. Mes doigts s'enfoncent dans ta peau. Je ne sais pas si ça te fait mal, je suis grisée par le plaisir, par la passion. Tu es pareil...

 

Après, tu t'inclines vers le lit. Tu t'étends calmement. Je me couche sur toi. L'intérieur de nos cuisses est trempé. Tu caresses mes cheveux et m'embrasses doucement sur le front. Tu glisses ta main sur mon dos, et du bout de tes doigts, tu récoltes la rosée de plaisir qui me recouvre. Tu arpentes délicatement le long de ma colonne à la recherche de petites gouttelettes. Chacune d'elles te prouve ma passion, mon amour. Tu es encore en moi. Je ne veux pas te laisser partir. Je voudrais que tu y restes pour toujours. Nous sommes bien. Nous sommes heureux. Nous sommes là.