1. Je n'aurai pas assez de la journée, pas assez de vocabulaire pour écrire tout ce que je ressens. Moi aussi je me sens chanceux de te voir vivre si puissamment en moi. Je me sens vivant, faible, vulnérable comme n'importe quelle chose vivante sur cette terre qui se nourrit d'eau, oxygène et de soleil. Tes mots sont autant de délices... qu'y-a-t-il de plus beau qu'aimer et être aimé en retour? Mais qu'y-a-t-il de plus douloureux que la frustration de ne pouvoir vivre cet amour. Nous n'avons presque rien; Ce site web, quelques entrevues bien souvent en public, quelques minutes en tête à tête et sinon... que des souvenirs, une version améliorée de la mélancolie... Je t'aime aussi. Je crois que je ne douterai plus de ton coeur après ces lignes que j'ai lu. Tantôt au téléphone, je t'entends dire que tu n'as pas besoin d'aide, j'entrevois toujours ta fuite dans ces mots, dans cette façon que tu as de vouloir échapper aux tempêtes. Je ne t'en voudrai jamais de t'enfuir et aujourd'hui je comprends que tu pourrais fuir et m'aimer pour autant.
2. Les tempêtes. J'aime les tempêtes, j'aime les orages pour ce qu'ils nous montrent de nous, car ils montrent de quoi nous sommes faits. C'est en leur sein que nous sommes vrais. Dans ma vie, elles ne sont pas si courantes qu'il n'y parait en ce moment. Il y a des saisons pour cela. Nous sommes dans une de ces saisons. J'ai toujours aimé -sans le vouloir- des personnes qui avaient peur des orages. Des personnes qui nient l'existence de cette puissance et qui parfois se mentent au point de s'enfermer dans une carapace. J'ai toujours aimé des fourmis alors que je suis un mammifère. Les fourmis ont un squelette externe, une protection superficiel -qui à leur échelle est extrêmement solide- de ce qui est vital à l'intérieur. Cependant, elles ne cicatrisent pas. Tant que la coquille tient, alors tout tient, mais dès qu'elle perce les dommages peuvent être gros. Il y a peu de place à l'apprentissage. Les mammifères eux ont un squelette interne qui soutient le tout, mais les organes vitaux sont accessibles aux blessures, quotidiennement. Cependant, ils cicatrisent, gardent des marques, apprennent leurs limites, apprennent qui ils sont. -...- Je n'avais encore jamais aimé quelqu'un de stable comme tu sembles l'être. Quelqu'un qui aime les orages, les regarder pour leur beauté et leur puissance. Certes, tu ne sembles pas vouloir les vivre de l'intérieur, mais qui le voudrait? Es-tu un mammifère?
3. Hier soir ma chipie de 7 ans m'a encore désarçonné. Arrivée de l'école avec un sac plus gros qu'elle, chargé de tous ces effets scolaires à ramener à la maison, je lui demande évidemment s'il n'est pas trop lourd pour elle... Elle me répond que non, que ce qui est lourd chez elle, c'est son coeur. Elle me dit qu'il contient trop de monde et trop de pensées. Je lui demande pourquoi ces pensées sont si lourdes... elle me répond "parce qu'elles sont tristes". Elle veut aimer tout le monde, ne jamais décevoir, elle est triste de devoir choisir de jouer avec des amies et donc laisser d'autres amies en dehors de son jeu. Depuis deux jours, je la maquille en chat le matin pour aller à l'école car elle ne veut plus être un humain. La maitresse est OK car c'est la fin de l'année. Comment va-t-elle se sortir des tempêtes de la vie, elle qui fait face à des questions que j'ai moi-même eu du mal à répondre à 15, 20 ou même 30 ans...
4. Coeur. J'ai toujours cru que j'aurais une mort violente et rapide. En effet, j'ai toujours pris des risques et les statistiques sont tout de même en ma faveur, mais à jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler. Néanmoins, depuis peu de temps, je commence à penser que c'est de l'intérieur que viendra le coup fatal. Je n'ai plus aussi confiance en mon coeur. Pas celui des sentiments... la pompe. Je sais que mon cerveau influence mon coeur et que ce dernier influence lui même mes pensées. C'est une sorte de va et vient, d'oeuf et de poule, où on ne sait plus trop qui a de l'emprise sur qui. En ce moment, j'ai mal au coeur. Il est serré, comprimé. Il ne laisse pas passer tout ce qui devrait. Mon bras gauche en fait les frais, mon énergie aussi. Contraint par la tête, il ne peut envoyer son précieux chargement que vers la tête et ses réflexions sans fin. Pourtant, je dois l'écouter, les rénovations, les agrandissements, cela ne se fait pas en criant je t'aime. Il me fait signe, je dois l'écouter.
5. Mon amour. Tu l'es. Je pense -j'espère- que tu sais à quel point cela est réciproque. Je t'appartiens tout autant. Je ne saurais dire encore quelles parties, quelle proportion, mais c'est évident; nous sommes apprivoisés, nous sommes responsables de l'un et de l'autre. Dorénavant, mes choix se feront aussi en te considérant comme une part entière de ma vie. Il n'y a rien de plus naturel que de te dire mon amour, ma belle, mais je sais que je t'appellerai aussi autrement. Je ne sais pas encore comment, mais cela apparaitra à un moment; et ce sera clair et simple et tu seras encore un peu plus à moi. Et moi, pour être un peu plus à toi, laisse moi te livrer encore un peu qui je suis: je suis né dans la ville des rois. Blois. Je suis né dans le chocolat par ma mère et dans le bois par mon père. J'aime le vert et j'aurais du être un mammifère marin. J'aurai aimé être une fille, mais cela ne m'aurait pas aidé à aimer les autres. Je me suis tout cassé, j'ai été piqué 21 fois par des guêpes, mordu 2 fois par des chiens, je n'ai pas de prémolaires et je n'ai pas fait mon service militaire. J'ai raté mon permis de conduire la première fois, pas la deuxième. J'ai joué au soccer compétitif jusqu'à 16 ans où j'ai été incapable de me sélectionner pour l'équipe de France junior. J'ai eu 2 commotions cérébrales, une vers 6 ans qui m'a fait perdre l'usage de certains mots pendant quelques jours, une vers 10 ans qui m'a rendu aveugle 24h. J'ai échappé à 2 graves accidents de voiture. Pour le deuxième, j'ai vu la mort -qui m'a donné peur des personnes obèses pour plusieurs années- et la survie -qui m'a montré qui j'étais et que je pouvais m'aimer-. Je suis compliqué et simple en même temps. Je suis normal et pourtant pas commun.
6. Livres -saga-. Les livres sont enfin arrivés. Par contre, maudit amazon, la version d'un des livres est en anglais! Y-en aura pas de facile! Pour les marques pages; le vertige sera associé au petit prince... tu trouveras pourquoi. Le brocoli sera associé à la nature tortueuse et plus précisément à l'érable à sucre puisque c'est le premier livre que j'ai lu en arrivant dans la belle province. Le carambolage sera associé a une passe de métro (car c'est là que je l'ai lu). Il reste un voyage sur la passe si tu veux en lire quelques pages sur la ligne orange. Le petit bonus, si tu arrives au bout des 3 autres sera associé au marque page qui n'a jamais réussi à trouver son livre, je traine ce marque page potentiel depuis des années dans mon porte-feuille sans trouvé où le mettre, sans trouvé quel livre le mérite. Je te le donne. Il s'agit d'une entrée pour une visite de la tour Eiffel. Je l'ai faite de nuit, un peu avant Noël. Il faisait froid, j'étais loin de l'eau, mais pourtant j'ai adoré cette vue, Paris la nuit, tous ces gens que je ne connais pas, qui faisaient l'amour, la cuisine où qui s'engueulaient, va savoir...
7. Le 7 de la chance, ce chiffre qui a guidé ma vie. Il est dans mon jour de naissance, dans mon mois de naissance. Quand je me suis ouvert à l'art, la philosophie et à la physique... je l'ai retrouvé partout (comme j'imagine j'aurai retrouvé partout les autres chiffres si je les avais cherché)... Les 7 couleurs de l'arc-en-ciel, les 7 notes de musique, les 7 pétales de la rose, les 7 péchés capitaux (je n'en revendique cependant que 5), les 7 merveilles du monde, les 7 principes du code des guerriers japonais... Doublé, il est le lieu ou j'ai trouvé ma femme en Seine et Marne... Il est dans le jour de mon mariage et dans mon initiation à la luxure. Je ne suis pas un adulateur, ni un croyant, je suis ouvert à ce qui est. Je suis ouvert aux coïncidences. Aujourd'hui, il est le jour de ta naissance, doublé, il est le lieu ou tu dors... nouvelles coïncidences?