J’ai en fait passé une belle fin de semaine. Cherchant de ci, de là, la beauté du monde qui te rappelle à mon souvenir. Et plus je la cherche, plus je la trouve. Je te vois dans un enchevêtrement de fil électrique éclairé par un lampadaire buzzant sa lumière orangée alors que la nuit tombe, je te vois dans les grains d’asphalte, brillants, noirs, emmêlés, fondus ensemble pour que le tout soit plus fort, que le tout soit plus grand que la somme des parties. Je vois tant de chose dans mes journées que je veux t'offrir, que je m’efforce régulièrement de me les rappeler, de me les répéter afin de pouvoir, le temps venu, te l’écrire… Mais comme tu le dis, lorsque qu'arrive le moment où l’écran s’allume sur le kamishibai, LE moment -le vrai- est passé. La force n’est plus là et la douleur du manque s’insinue. Lorsque j’ai lu tes lignes hier soir, lignes que tu as écris quelques minutes à peine avant que je me connecte… Je n’avais plus de force car je lisais –encore- ce que je voulais justement écrire à ce moment précis. Comment fais-tu pour être dans ma tête et dans mes mots. Tu me donnes le vertige à devancer mes propres pensées. Hier soir, en lisant tes quelques lignes, j’avais envie de crier, de pleurer, de me réfugier sur ta cuisse et que tu me touches simplement le cou pour que je m’endorme dans un silence simple et empli de chaleur.
Je veux juste être avec toi. Je ne suis plus entier. Et plus je sens que la distance notre nos deux cœurs se rétrécie, plus je sens qu’ils forment une unité... et plus je me sens vide à cause du manque... à cause de ce « jamais » que tu as aussi écrit; « qui ne nous arrivera jamais »… Quelle douleur! HAAAAA!
Pourquoi m'est-il si difficile de me faire à cette idée.
ll ne faut jamais dire jamais. -JAMAIS!-
Je suis plein d’amour et je me sens vide.
Hier soir je n’avais plus la force de t’écrire car je compte les jours qui reste avant mon départ et ils sont trop peu nombreux. Je t’aime, tellement, je m’excuse de l’écrire encore, tu n’es pas mon amour, tu es l’amour.