Tu me manques terriblement. Oui j’arrive à faire mes journées, à avoir du plaisir et même à dormir, mais chaque moment où tu reprends possession de ma tête -et ils sont fréquents-, je veux faire valdinguer la table qui se trouve devant moi, je veux appeler tout Québec et te trouver, je veux crier que je t’aime à qui veut l'entendre.
Hier, j’ai passé l’après midi à dans la ville des rois. Encore une fois, j’ai déambulé en pensant que tu m’accompagnais, qu’un jour tu verras de tes propres yeux ces rues, ces monuments, et qu’ils deviendront pour toi aussi des souvenirs.
J’ai laissé les enfants et mes parents à Houdini pour prendre le temps de revoir l’église et le parc du château où j’allais avec mes amis, pour marcher les rues étroites du centre ville. Il faisait beau. Il faisait chaud. Mais tu n’étais pas là.
Tout change vite dans une ville. Dans la rue, je ne reconnais plus personne. Mon magasin de musique -où j’ai acheté ma guitare- est devenu une agence immobilière, le bar où nous allions toujours est devenu un restaurant de suchi, et le magasin de jouets large de trois vitrines et devenu une librairie, un assureur et un magasin de chaussure. Blois est belle, elle s’est enorgueillie. C’est beau mais elle s’éloigne (très légèrement) de moi et de mes souvenirs... :
Eglise St-Nicolas. Je suis né en arrière, dans une petite clinique (Fleurimont Robertet - qui est maintenant des appartements: http://www.clinique-blois.com/pcb/index.php/divers/pour-les-nostalgiques) pendant la plus grande canicule du XXème siècle.
Le vieux pont, passant au dessus de la Loire (le plus grand fleuve de France). Détruit pendant les guerres, il a été reconstruit et est maintenant inscrit au patrimoine national.
Le chateau de Blois, en fait l'une de ces 3 façades. C'est un chateau unique à 3 styles (certains -dont moi- disent 4). Chaque morceau a été collé au précédent par le nouveau roi qui voulait démontré sa modernité. Dépareillé, insolite, sans unité, il possède un double escalier unique (en double hélice -comme une chaine d'ADN-) et une statue au dessus de l'entrée principale (une légende prétent que cette statut a couté la vie à son créateur -regarde bien position du cheval... mais il s'avère que c'est surement faux-).
La Basilque St-Louis. C'est là que j'ai connu mes premières gargouilles et mes premières infractions dans un lieu de culte. Les ruelles -piétonnes- autour de cette Basilique, ainsi que les petits parcs cachés dans les recoins sont autant de lieux propices au baisers volés et aux embrassades langoureuses.
Place de la Rue Vaulvert, terrasse encastrée avec ces micro-restaurants. C'est là que nous avons mangé, sous le grand Catalpa.
Je savais que l’absence de ta lecture, l’absence de toi et de tes états d’âme allait m’apprendre quelque chose… mais ce que je vois n’est pas nouveau. Je t’aime, tu me manques et je veux être et partager avec toi. Ce matin, je suis horrifié à l’idée que bientôt -et souvent dans les 4 prochaines semaines- je serai sans connexion internet et donc sans toi.
Quelle horreur.
Quelle souffrance anticipée.
Tu me manques.