Encore une. Une jourmée de plus à t'aimer vient de commencer.
Je devrais me sentir triste de t'aimer sans pouvoir te regarder, t'entendre, te toucher, te goûter. Pourtant, je ne le suis pas. Pas aujourd'hui. Je me sens bien avec toi, même un peu loin. Je te préfère près, mais j'accepte loin.
J'ai toujours vu mon amour pour toi comme quelque chose qui grandit et qui risque de prendre toute la place. Ce n'est pas faux, mon amour, il croît. Mais aujourd'hui, je le vois aussi comme quelque chose qui avance. Je peux le maintenir intact dans sa forme, dans sa taille, dans son essence, et le laisse se frayer un chemin dans ma vie sans qu'il englobe tout. Mon amour pour toi, je vais lui conserver une place appréciable, parce qu'il me fait tellement de bien. Cet amour va continuer d'exister, de m'accompagner partout où j'irai. Je vais par contre tenter de ralentir un peu sa croissance. À force de cheminer, il se trouvera bien un endroit où s'installer, un endroit où se mettre dans ma drôle de vie.
Je pense à toi toujours. En ce moment, je souhaite ta guérison plus que ton amour.
Prends bien soin de toi. Et laisse les autres le faire de temps à autre.