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Le 20/11/2015
Moi je la pleure. Je suis là, encore une fois loin de chez moi, loin de mes enfants à me demander si la vie que je me dessine en vaut la peine. Si j'arriverais encore à trouver des fleurs belles car je tue les couleurs. Je ne sais même plus si je pars réfléchir ou si je pars pour me convaincre que je me suis totalement trompé sur la vie et que comme tu le dis, il ne faut pas s'attacher pour la traverser. Je ne veux pas croire ça, mais alors dis moi; que sommes nous? Comment le vit on notre amour? Moi séparé et toi qui profite de ta relation de couple indépendante? Il n'y a qu'un dieu qui puisse être assez cruel pour avoir permis que l'on s'aime...
Tu n'es pas plus abandonnée que moi... tu es TRISTE comme je le suis moi-même; atrocement.
Je ne t'ai pas menti et tu le sais. Du bonheur tu m'en as donné et tu m'en donneras encore, avec des souvenirs et avec tes mots et ton visage.
Moi non plus, je ne sais comment expliquer mon geste de mardi, ils ne comprennent pas pourquoi si j'étais revenu, pourquoi étais-je si triste et si désespéré. Et mon regard mort d'aujourd'hui... Je ne peux pas plus crier au monde ma peine d'amour.
Notre coeur n'est pas fragile, sinon il aurait déjà explosé devant la force de l'amour que nous avons. Mais là où tu as raison, c'est que nous nous sommes laissés le plaisir de s'aimer alors que nous n'étions pas prêt à en payer le prix.
Pleure, crie, même s'il faut que tu te caches, mais arrête de dire que tu m'as fait du mal. Je suis le seul responsable de ce qui m'arrive.
Et puis moi je sais que je te reverrai. Je sais que je te reparlerai.
Le 20/11/2015
Ça va pas là. Je suis triste et fâchée à la fois. J'ai pas envie que tu me quittes, j'ai pas envie que tu aies le courrage de me quitter. Tu pars pour réfléchir, mais tu pars où, tu pars avec qui? Pourquoi tu dis que tu ne peux me garder? Ça me fait mal tout ça!
Moi aussi j'ai pleuré, car je ne comprends pas. Pourquoi tu pars? M'as tu menti lorsque tu m'as dit que je t'apportais tant de bonheur? Pourquoi tu parles comme si on allait jamais se revoir? J'ai l'impression que tu m'as caché des choses, j'ai l'impression qu'on m'abandonne...
Max ne comprend pas mon regard. Il me questionne, il est inquièt. Comment lui dire que je suis en peine d'amour, que je cause plus de torts que de bien à celui que j'aime, que je me suis trompée, que c'était mal tout ça, que je m'ennuie et que je dois me cacher pour pleurer?!
Et je pense à plus tard. Qu'est-ce qu'il me reste de tout ča? Une histoire inachevée, une femme qui me déteste pour avoir aussi aimé la personne qu'elle aime (d'ailleurs, plus j'y pense, et plus je me dit qu'il ne devrait pas y avoir mieux qu'elle pour me comprendre), l'impossibilité de fréquenter certains lieux, une peine immense, un vide aussi grand que l'amour que je te porte, et puis, quoi? Peut-être un espoir malsain que tout cela reprenne.
Je m'en veux d'y avoir cru. Je m'en veux de t'avoir fait si mal. Je m'en veux de t'avoir aimé autant.
Le site, c'est à moi d'y mettre fin. Hier, je ne croyais pas que ça serait la dernière fois que je te verrais. Je ne veux pas que ça soit la même chose avec le site. C'est moi qui fermera tout. Je ne veux pas me réveiller un matin et me rendre compte que tout est perdu, qu'il ne me reste que des souvenirs de toi.
Tu sais, avant que tout soit dévoilé, tu m'as demandé comment je faisais pour ne pas ressentir le manque. Et bien, la réponse, c'est qu'il ne faut pas s'attacher, quand on a un coeur fragile comme le nôtre. C'est là où j'ai échoué. Je me suis laissé le plaisir de t'aimer.
Le 20/11/2015
Je ne suis pas capable d'assimiler que c'est la fin. Mes mots n'étaient pas froids, il étaient terriblement tristes. Ils voulaient te dire au revoir sans t'inviter à la réponse.
Il faut être forts. Les premières semaines seront difficiles mais il faut les tenir pour revivre. Il y a tant de choses inachevées, tant d'amour non donné, tant de gestes interrompus. Mes poissons, ta chanson... Je suis en état de choc. D'ailleurs j'ai des visions post traumatiques. Je vois des flashs de moments passés avec toi qui remontent de mon coeur vers ma tête où les images se forment, je ressens la douceur et la beauté du moment puis la température monte, je refoule l'émotion, coupable, peur d'être vu, puis l'angoisse de la perte, de ta perte m'envahit, le ventre se serre, devient douloureux, voilà la nausée, le vertige, je veux pleurer, je veux mourir. Combien de temps avant que cela se calme... Pour que les souvenirs deviennent douceurs... Pas jamais, par pitié, pas jamais. Tout cela était si beau, si grand, pas jamais, par pitié.
Mardi, j'ai compris que je ne pourrai te vivre, que je ne pouvais te garder et que la souffrance ne s'arrêterait pas, que les regrets allaient devenir si gros qu'ils m'engloberaient. J'ai compris que j'étais pris. Ce piège, il ne m'allait pas; sans toi, sans saveur, sans vie. Je voulais mourir. J'ai pris ce couteau et j'ai fui dans notre champs, celui des fleurs, celui des premiers jours de printemps passés avec toi chaque matin. A genoux, le harakiri préparé, j'ai hésité. J'avais peur. J'avais tellement envie d'avoir la force de me libérer de tout ça mais j'ai vite compris que je ne l'aurais pas. Alors en colère contre ma lâcheté, celle de ne pouvoir le faire, celle d'avoir abandonné ma femme dans sa douleur, celle de ne pas te kidnapper, celle de ne pas pouvoir te quitter, celle de mon immobilisme, j'ai changé le mal de place. Puis pendant un instant, je me suis détesté tant que j'aurai voulu que la mort me frappe là maintenant, qu'elle me frappe puisque je ne pouvais le faire. Je l'ai crié. Puis j'ai pleuré du plus profond de moi car la mort ne vient pas sur demande..., mais la police oui.
J'ai pleuré ce matin au réveil. Je m'attends à pleurer demain matin encore. Je vais encore pleurer souvent. Je pleurerai probablement à chaque envie de t'écrire. Je pleurerai tant que je t'aimerai. Je pleurerai longtemps. Je ne pleurerai probablement jamais plus autant après. Je suis en deuil, mais ce n'est pas un chat, pas un meilleur ami, mais une partie de moi que je tue. Me le pardonnerai-je un jour?
Le site, ne le ferme pas tout de suite. J'ai une dernière chose à faire avec ces textes. Je le fermerai une fois que cela sera fait.
Il m'est tellement pénible de cliquer sur ce bouton enregistrer que j'ai tant aimé les autres jours. Je vais essayer de ne pas détester la terre entière une fois que je l'aurai fait.
Le 19/11/2015
Je ne suis pas capable de me dire que c'est la fin, de lire tes mots qui m'annoncent si froidement que tu es sorti.
Je ne veux pas être faible, mais il y aura certainement des moments qui seront difficiles, et durant lesquels j'aurai envie de t'écrire. Je crois qu'il vaudrait mieux tuer le site. Ça aideraitvà couper les ponts. Ça m'aiderait à te laisser partir.
Si t'es d'accord, je vais le supprimer.
Le 19/11/2015
En fait je ne crois pas être être le remède. C'est toi qui l'est. Je t'accompagne là-dedans, c'est tout. Et les maux, j'espère ne pas en provoquer trop.
Ça te fera certainement du bien de prendre du temps pour toi. Au début, ça sera difficile. Tu voudras surement réintégrer ta vie. Mais je crois que ça sera bénéfique pour nous tous de prendre un peu de recul pour réfléchir sur tout ça et, peut-être, mieux comprendre ce qui se trame en nous.
Merci de m'avoir accueillis tantôt. Je me sentais bien avec toi. Un peu stressée, mais bien.
Ça m'a rassurée de te voir sourire.
Il y a une chose qui me chicote par contre. Tu m'as dit que tu te questionnais à savoir si je serais là si tu changeais. La réponse est oui. Je ne veux pas que tu en doutes. Je t'aimerai même si tu changes. Je te le souhaite d'ailleurs, si c'est pour retrouver qui tu es vraiment.
J'ai aussi un effort à faire de ce côté. Retrouver qui je suis, mais surtout être vraiment qui je suis. Tu m'as beaucoup aidé jusqu'à maintenant. Je t'en remercie.
Continue à me donner de tes nouvelles. Je ferai de même.
Je t'aime.
Le 19/11/2015
Merci ça fait du bien. Je suis en train de me convaincre de m'isoler et d'arrêter de travailler pour un bout. Comment peux tu être les maux et le remède? Si je pouvais t'inclure physiquement en moi, pour de bon... Alors le calme reviendrais je pense. Merci.
Le 18/11/2015
Je me doute que le temps est long dans une chambre d’hôpital. J’aimerais être assise à tes côtés, te prendre doucement la main et te caresser du regard. On parlerait de bricolage, de musique, de camping, de nos chats, de vin, des fois où on a eu l’air le plus fou, de nos péchés mignons, de nos drôles de manies, de films, de vêtements, de faits inusités sur l’écophysiologie… Bref, on parlerait de tout et de rien. Surtout de rien! Peut-être qu’on ne parlerait pas non plus, et ça serait correct. Des fois, le silence meuble mieux l’espace que les mots. Parfois le silence est plus chaleureux, plus enveloppant, plus vrai.
Je sais que tu souhaites travailler sur toi. Mais pour l’instant, tu devrais prendre congé. Faire comme si tout ça, tout ce qui te pèse, n’existait pas l’espace d’une journée. Faire comme si on revenait dans le temps. Choisi un moment que tu aimes, un moment où tout était encore simple. Plonge dedans et reste-y un peu. Détache-toi de la réalité un peu. Le monde du rêve offre tellement de possibilités pour s’envoler tout en restant là. Tu reviendras te poser dans la réalité plus tard, quand tu auras fait le plein de bonheur, de souvenirs heureux.
J’ai eu une idée pour te changer les idées. C’est pas grand chose, mais ça me fait toujours rire, et je me suis dit que toi aussi ça te ferait rire. Ce sont des mots d'enfant tirés d'un livre que j'ai. J'ai sélectionné quelques pensées que j'aime bien!