Articles de daisuki
Heureuse
Comme je me rappelle de tout, de nous. Comme si le temps avait fait exception à notre histoire. Et pourtant, tout ça est si loin. Les jours, les années ont passées. Mais toujours, je me rappellerai.
Heureuse de t'avoir vu, d'avoir eu de tes nouvelles.
Briser le silence
Tu ne liras peut-être jamais ce billet. Et c'est probablement une bonne chose. Je fais maintenant partie de ton passé. Comme ce site qui n'est plus qu'un vestige d'un grand amour qui n'a pas su se matérialiser.
Mais si je brise aujourd'hui le silence, j'avoue que c'est tout de même avec l'espoir que tu lises ces quelques lignes. Je t'ai apperçu aujourd'hui du coin de l'oeil, mais évidemment, je n'ai pas osé m'approcher.
Je veux simplement que tu saches que je suis heureuse pour toi, pour cet enfant que tu accueilleras bientôt dans ta vie. Tu mérites d'être heureux, bien entouré et aimé avec la même intensité avec laquelle tu sais aimer.
7-4 princesse
L'oeil et l'oreille
Je ne suis plus très présente, mais j’observe toujours. J’erre sur le site à l’occasion, à la recherche de souvenirs, ou pour y découvrir la nouveauté.
Je suis toujours cet œil qui te lis, et cette oreille qui écoute tes réflexions. Je ne suis plus par contre la bouche, celle que tu embrassais et qui te répondait. J’ai décidé de rester silencieuse. C’est le mince voile qui m’empêche de tomber à nouveau dans cette immensité tourbillonnante. Tu es pour moi cet opium qui rend la modération impossible. Je sais très bien que je ne peux retourner à l’écriture sur le site sans avoir la tête qui tourne, embrouillée par les vapeurs de cette intensité qui nous lie.
Je viendrai donc encore sur le site y jeter un coup d’œil, parfois, mais je ne le nourrirai plus.
xxx
Dent sucrée
Ça fait du bien de te lire et de savoir que tu vas bien.
Je suis bien curieuse de comprendre ce qu'est ce système pour respirer sous l'eau! Définitivement, tu n'as pas perdu ta créativité!
Je me sens rouillée. J'ai l'impression d'avoir plein de choses à raconter, et pourtant je ne sais pas quoi écrire, par où commencer...
Merci pour ton cadeau. Ce n'est pas rien quand même! Je sais que le chemin pour arriver à offrir ce cadeau a été long et souvent difficile. Je n'ai pas mangé de gâteau aujourd'hui, mais ton cadeau a un goût sucré qui me fait oublier même le plus délicieux des gâteaux au chocolat! Ma dent sucrée est comblée!
7-4
Prise 1
Je me lance. Ça me fait drôle d’écrire à nouveau sur le site, de savoir que tu es là, peut-être, à un clic ou deux de moi.
J’étais contente de te voir la semaine dernière, même si ça a été très bref. Tu m’as agréablement surpris avec tes projets d’enseignement au cégep et de gis à la Mrc. J’imagine que tu étais mûr pour un nouveau défi. J’aurai aimé que tu m’en parles plus, connaître tes motivations et tes impressions. J’aurais aussi aimé savoir comment vont Ilian et Laïa. Et tes parents, et tes récoltes de l’été, et la cuisine...
Apprendre tant de choses nouvelles à ton sujet m’a fait prendre conscience de la distance qui nous sépare, du temps qui s’est écoulé. Jamais, depuis qu’on se connaît, je n’ai passé aussi longtemps sans avoir de tes nouvelles. Je te connais si profondément, si intimement, et pourtant, je ne sais ne plus ce que tu fais de tes journée, tes projets, tes activités.
De mon côté, le travail prend toujours une grande place, mais j’essaie de limiter son importance dans ma vie. J’adore ma nouvelle maison. J’adore être ainsi entourée de la nature. Je voudrais passer plus de temps ici et moins à l’université. Je lis toujours des BD (j’en emprunte de la collection personnelle du bibliothécaire de l’uqo) et cuisine encore autant. Par contre, je ne bricole pas assez. Il faut dire que la maison m’a passablement occupée et que j’ai de la difficulté à trouver l’inspiration. Ça reviendra sûrement, mais pour l’instant, mes mains ne savent pas quoi faire.
J’espère que tu vas bien et que tu es heureux.
xxx
Il mange quoi maintenant?
Je suis désolée que tu te sois senti abandonné.
J’ai eu besoin de prendre un peu de recul face à nous. Je dois aussi dire que je me suis sentie souvent bloquée dans l’écriture, ne sachant plus trop les frontières de nos billets. J’aurais voulu dire quelque chose, t’écrire, mais tout ce qui me venait à l’esprit me semblait ennuyant, répétitif ou même blessant. Je n’ose plus partager mes petits bonheurs ou mes réussites, craignant qu’ils ne génèrent plus de douleur que de joie. Je n’ose exprimer mes doutes, ma nostalgie, mes envies, de peur qu’ils attisent un feu dévastateur chez moi comme chez toi. Je ne m’aventure pas à te demander de nouvelles, ne sachant trop si ça te mettrait mal à l'aise de partager des p'tits bouts de ta nouvelle vie avec moi, si j’aurais l’air intrusive, ou encore si ces nouvelles me blesseraient.
Cet espace, le site, est tellement associé au partage de l’amour, que j’ai de la difficulté à l’approcher autrement. J’ai l’impression d’avoir perdu mes repères devant ce nouvel espace dont je ne saisis pas très bien la forme et la saveur.
Nourrir le site, oui, mais comment?
NON!
Je t'interdis de supprimer le site! Il nous appartient à nous deux et j'y tiens. C'est un refuge paisible que j'aime visiter et revisiter.
C'est aussi devenu une chose en soi, un témoin silencieux de nos vies et l'empreinte écrite d'un grand amour. Tu ne peux pas y mettre fin. Il est immortel.
J'y ai bien pensé, comme tu me l'as demandé, mais je refuse absolument qu'il disparaisse. Je ne veux pas que tu souffres, mais je ne crois pas que le fait de supprimer le site fera disparaître la douleur. Ce n'est que la partie visible de quelque chose de plus puissant et d'intangible dont on ne peut se débarrasser en cliquant sur un bouton.
xxx
Aujourd’hui
C’est aujourd’hui ta fête!! Je ne sais pas si tu es encore en France ou de retour à Ripon. J’espère que tu te fais gâter comme il se doit pour l’occasion.
Évidemment, je ne peux que te souhaiter la joie, la vraie, celle qui englobe tout le reste.
Xxxx
Koi No Yokan
Je vais plutôt bien. J'ai fait dernièrement des choses qui me ressemblent et qui me font sentir vivante, comme le kayak et la randonnée. Ça me manquait le kayak, visiter des marais, observer un milieu que j'ai l'impression d'être le mien...
Je lis aussi beaucoup sur le Japon. Je suis d'ailleurs tombée sur cette expression lors de mes lectures: Koi no yokan. J'ai été naturellement attirée par elle, à cause du mot "koi", qui me rappelle à toi. En lisant sa signification, j'ai une fois de plus constatée la force du lien qui unit nos existences. Koi no yokan: "the feeling upon first meeting someone that you will inevitably fall in love with them".
C'est fou comment tu te révèles partout dans mon quotidien...
xxx
·Koi·
J'ai rêvé de toi plusieurs fois dernièrement. Tu es venu me rejoindre sous plusieurs formes. Hier, tu étais un énorme koi. Lorsque je t'ai trouvé, tu étais hors de ton bassin, tu peinais à retenir la vie en toi, et j'ai tenté de te secourir. Je t'ai pris dans mes bras pour t'amener à une source tout près et te faire couler de l'eau fraiche dans tes branchies. Tu étais lourd, mais mes bras ne se fatiguaient pas de te soutenir. Je pleurais en te caressant. Je ne voulais pas que tu partes. Je ne savais pas si c'était un accident, ou si tu avais décidé de sortir de ton bassin. Je ne me suis pas rendu à la fin de mon rêve. Je ne sais pas ce qui t'est arrivé, mais après tout, je sais que tu es éternel...
Dis-moi, princesse, comment vas-tu?
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Délectée
Merci pour la gourmandise. Je me suis délectée de cette image. Évidemment, je suis sortie en rêve de son cadre pour explorer au delà des frontières. Le paysage de ton corps était magnifique! Merci. J’ai trouvé dans ce petit carré de peau un profond réconfort.
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Vrai
Toi aussi tu me manques. Beaucoup. Encore et toujours...
Je comprends que tu m'en veuilles. À ta place, je m'en voudrais aussi énormément. Presqu'autant que je m'en veux de nous avoir laissé tombé sous le poids des préjugés et de la peur.
Je préfère que tu me dises la vérité, que tu me dises ta colère, même si elle risque de me faire mal.
Je veux du vrai avec toi. Pas de masque, pas de demi-mesure, pas de semblant. Que du vrai, comme ça toujours été entre nous.
Je veux que cet espace d'échange qui nous reste, si petit soit-il, soit dépouillé d'interdits.
7-4
Te parler
J’aimerais te parler. Je crois que j’ai du mal à te dire ce que je ressens vraiment.
7-4
Mauvaise herbe
Ton message est clair. Ton analogie me fait comprendre que je suis maintenant le pissenlit de ton jardin. Une plante qui se mange, certes, mais qui n'a que peu d'intérêt pour le jardinier...
Pourquoi me fuis-tu chaque fois que je t'apparais un peu heureuse? Pourquoi cherches-tu à me punir en dépouillant le site de tes photos et de tes dessins? Pourquoi t'empresses-tu de me faire comprendre que je suis la mauvaise herbe de ton jardin, celle que tu arracheras bientôt de tes rangs?
Peut-être parce que tu sais que ça fonctionne à tout coup, que ces paroles et ces tout petits gestes me touchent profondément...
Je te souhaite une belle récolte
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Mon dragon
Il y a toujours une petite braise qui s'active lorsque tes mots soufflent sur elle de l'espoir comme de l'oxygène. Il y a toujours cette petite flamme qui reprend lorsque je t'entends ou te vois. C'est encore chaud à l'intérieur, et je sais que ça le restera toujours.
Mais tu sais, les dragons n'ont pas peur du feu qui les habite. Je n'ai pas peur de ce feu qui me réchauffe le coeur. Je sais qu'il est puissant, mais j'arrive à le contrôler pour qu'il ne me consume pas de l'intérieur.
Mon dragon, j'espère que tu arriveras à contrôler le feu qui t'habite pour qu'un jour, nos échanges te réchauffent sans te brûler.
7-4
C'est pas grand chose
Quelques mots échangés par courriel... Pas grand chose, à peine plus que des banalités sur le travail.
Et pourtant, ce fut suffisant pour relancer ce sentiment profond de manque, d'ennuie, d'envie...
Une photo, et la machine est repartie.
T'es encore incrusté en moi on dirait.
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Débordée...
Mais je pense quand même à toi...
7-4
t'sé
Je m'ennuie de toi, t'sé...
Je m'ennuie de celui qui raconte des histoires avec beaucoup trop de détails, qui rit d'une façon inimitable, qui écoute avec attention et intérêt, qui parle de musique, de ses enfants, de cuisine, de projets, de ses émotions...
Je m'ennuie de la vraie version de toi. Pas de celui qui m'a parlé l'autre jour, avec froideur et cette lourdeur dans la voix. C'est peut-être moi qui génère ça chez toi en fait...
Est-ce qu'on a tout perdu de la magie, de la douceur, du plaisir qu'il y avait entre nous? Est-ce que c'est parti à jamais tout ça?
S'entraîner
Toute la journée, j'ai pensé à notre discussion de ce matin.
Il faut s'entraîner à s'écouter sans souffrir, sans frustrer.
Je ne peux pas me faire à l'idée de t'écouter et de frustrer, ou de te parler sans vraiment rien te dire. Il faut changer ça. Il faut que la joie de voir l'autre s'épanouir prenne le dessus, qu'elle nous donne la force de surmonter cette petite souffrance qui brûle encore nos coeurs.
Disparaître
Tu peux bien essayer, mais ça ne vaut pas la peine, tu le sais bien...
Tu peux peut-être disparaître de ma vie, mais certainement pas de mes pensées. C'est impossible.
Tu es prisonnier de mes fantasmes et de mon amour. Malgré mes efforts et les tiens, tu ne peux pas en sortir.
Essaye si tu veux, mais même avec ton offensive silencieuse et tes tentatives d'évasion à coups d'histoires heureuses de ski de fond et de projets de rénovation, tu ne peux arriver à sortir de ma tête.
Désolée de te décourager ainsi, mais tu es prisonnier, et tu ne peux rien y faire. Comme tu le sais, ma tête - ne saisissant pas toujours l'existence du temps et encore moins sa mesure - est une prison sans issue.
Pour disparaître de ma vie, le silence est certainement une issue. Mais pour le reste, rien à faire...