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La drop fait mal.

La douleur est à la bauteur de la joie que j'ai connu depuis deux jours.

Je suis blessée, parce que je t'aime. 

J'haïs te savoir ainsi. Je déteste me sentir de la sorte. 

Je ne sais pas ce que j'espérais de nos échanges récents...

Je me suis laissée emportée par l'amour, les baisers, les caresses, les rêves, l'espoir.

Nous, ça toujours été un beau cocktail de joie, de passion, d'amour et de douleur. 

Là, la douleur a prit le dessus.

Ça peut pas finir nous. Et surtout pas comme ça. 

Excuse moi. J'ai tout gâché.

J'ai pensé à toi toute la journée. 

J'ai fixé mon téléphone en espérant qu'il s'anime.

J'ai tourné la tête 100 fois en espérant t'y voir à travers la fenêtre de mon bureau, accoté contre le muret. 

J'ai pesé encore et encore sur le bouton pour rafraichir mes courriels. 

J'ai espéré l'inattendu encore aujourd'hui.

Ta visite avait le goût du bonheur. 

Merci encore pour hier. 

xxxx

Dis moi que t'es là. J'ai besoin d'une miette de présence. 

Donne moi quelque chose pour me nourir. Je m'affaiblis sans toi.

J'ai l'estomac vide de sens, d'espoir. Donne moi quelque chose à me mettre sous la dent.

J'ai un petit appétit depuis que t'es plus là. C'est fini les festins de joie. Je ne grignotte plus qu'un peu de plaisir ici et là.

Je me nourris de ce qu'il reste de nous. 

J'économise les restes en prévision d'une famine. S'il faillait que je ne te revois jamais...

Je n'ose presque plus rêver de douceurs sucrées, de caresses vanillées, tant la faim fait rage.

Donne moi un peu de toi pour nourrir mon âme. Laisse mes lèvres goûter à nouveau ta présence.

Je ne serai pas gourmande, je te le promets. Je dégusterai doucement chaque minute que tu m'offriras. 

S'il te plaît, donne moi une miette de présence. 

Rappelle moi le goût de nous. 

Je rush aujourd'hui. Je trouve ça vraiment difficile.

Je me retiens tellement de t'appeler. J'ai envie de te parler. En fait, j'ai plus envie de t'entendre.

J'ai réalisé ce matin que c'était le party de noël de l'isfort cette fin de semaine. En y pensant, mon ventre c'est tordu. Des mauvais souvenirs ont refait surface. 

Je suis contente de ne pas l'avoir réalisé avant aujourd'hui, car même si je ne devrais plus m'inquiéter de ce qui t'arrive, je le fais quand même. 

J'ai envie de te protéger. Pourtant, je sais que t'as pas besoin moi pour ça. Tu sais ce qui est bon pour toi, et ce qui ne l'est pas. Tu te connais bien maintenant. 

Et de toute façon, je sais même pas de quoi je te protégerais. C'est peut-être seulement que l'envie de protéger, c'est la forme acceptable de l'amour, celle qu'on peut partager ouvertement. 

Enfin, j'espère que tu vas bien. 

xxx

Cette musique qui me ramène à toi, je l'entends partout. Des sons qui me transportent jusqu'à tes yeux, ton sexe, ton sourire. 

Deux petites notes suffisent parfois pour me parachuter instantanément dans nos souvenirs. 

Qaund ça arrive, mon ventre et mon coeur sont plus rapides que ma tête.

Ils ont enregistrés des sensations qui leurs manquent. Ils répondent instantanément aux sons qui les appellent, à cette musique qu'ils connaissent, en défiant la gravité. Il suffit d'un accord pour qu'ils se mettent à flotter, comme déconnectés de tout le reste. Ils attendent en suspend que la tête comprenne ce bonheur qui les porte. 

Ils sont l'épicentre d'un état euphorique qui se propage dans le corps à la vitesse de l'éclair. 

Mais quand finalement la tête comprends, elle ajoute à cette euphorie qui noit tout le reste une dose de nostalgie. Comme un petit goût amer qui force le coeur à se calmer un peu. 

La tête reprend alors les commandes en faisant jouer des films qu'elle a fabriqué à partir de morceaux de notre histoire. Des collages aux couleurs douces et aux odeurs sucrées, ponctués de coquetteries. Elle aime les films, mais elle s'ennuie de rejouer du vieux matériel. 

Ça lui fait mal, les vieux films, et la musique.

La musique, c'est un court-circuit vers nos cordes sensibles. 

Je rêve encore du moment où enfin tu te rendras compte, que cette vie ici est pour nous.

Que ce nous qui te manque est beau, qu'il existe déjà, qu'il est la chose à faire.

Je rêve encore si fort du moment où tout ton corps, toutes tes fibres lacheront prise et admettront l'évidence.

Ce nous me manque à moi aussi. Mais je crois que le nous qui me manque le plus, c'est le nous qu'il nous reste à construire. Le nous sans les autres... et d'ici que la vie me le permette, je me retire dans ma cachette et fonds en larmes... et pour la première fois, pleure pour de vrai.

Te parler me chamboule. 

Ça fait remonter le vide que je ressens.

Je m'ennuie beaucoup. Y a comme une éternité qui nous sépare de notre dernier regard.

J'ai entendu Selah Sue à la radio en montant à Québec...

Je m'ennuie de ce nous innocent, léger, facile, rêveur.

Tu me manques.

Comment fais tu?

Tout cela est au delà de mes forces.

Je ne peux me résigner à laisser tomber l'espoir de faire vivre cet amour qui m'habite avec toi, de le vivre à travers toi.

Pourtant tout me dit d'aller de l'avant... de vivre... de faire quelque chose de moi même si c'est moins... de faire plutôt que d'errer dans une vie éthérée de fantômes.

Je pensais que j'aimais, que j'aimais fort, que j'étais entier et intense dans tout ce que j'entrepenais en amour. Mais je dois bien me rendre à l'évidence que ça n'a pas toujours été le cas...

Toi, avec toi, les choses me montrent que tout cela est clairement différent. Les mots que je disais "toi c'est différent" "avec toi c'est vrai" "je n'ai jamais aimé comme cela"... ces mots étaient incarnés et chaque rivière de temps qui s'écoule sans que tu puisses disparaitre (ne serait-ce que pour arrêter de penser à toi et à ce que nous aurions pu être) me prouve la véracité de ces sentiments...

Pourquoi ai-je la si forte impression que nous aurions été si heureux, en tout cas que je l'aurais été? Pourquoi ai-je là si grande impression, encore maintenant que le nous aurait été si grandiose?

Je sais bien que mon salut est dans l'acceptation que cette magnifique rencontre, cette collision de plantète qui a explosé mon univers est une chance, est quelque chose que peu connaitront... mais je n'y arrive pas. C'est au delà de mes forces.

Bon sang que tu me manques. Que j'ai mal la nuit. Que tu es magnifique.