Toi aussi tu dois avoir le coeur en bouillie j'imagine.
J'ai les bras lourds, signe incontestable lorsque je me sens vide et impuissante.
Si tu savais comme j'ai pas envie de ne plus te parler, de ne plus te voir. Je cherche depuis tantôt des moyens de rendre ça "correct". Des moyens tordus, détournés pour te voir sans qu'on se fasse de mal. J'arrive presque à me convaincre par moment. Puis je me rappelle comment tu m'attires sans que j'aie la moindre force de te résister, et que je souffre de te voir, ou même de t'imaginer, t'ouvrir à d'autres. C'est l'impasse.
Ça existe un chimiste des relations d'amour? Quelqu'un capable de n'extraire que le beau et le bon de tout ça? Quelqu'un capacle de disposer des peurs, de l'impatience, et du manque?
C'est pas la première fois qu'on se retrouve dans cette situation. Pourquoi à toutes les fois, même quand j'essaye très fort, je n'arrive pas à concevoir qu'il est possible de ne plus se côtoyer? J'ai comme un blocage. Imposible de me projeter sans toi. Ça ne fonctionne pas. C'est peut-être une protection naturelle pour éviter de faire trop de dégâts internes.
-"Ma vie sans Sylvain? Nahhh... Impossible! ". J'hésite entre un état de déni total, ou un de simple réalisme.
Tu laisses un vide monstrueux en moi. Tu pars avec tellement de choses. Les rêves, les projets, le désir, le plaisir, les rires...
J'aimerais pouvoir t'en vouloir pour ça. Mais je n'ai que moi à blamer.
Et c'est difficile de savoir que rien de cet amour ne va ternir avec le temps. Que même monsieur le Temps, le géant, n'aura d'effet sur lui. Pour faire passer la tristesse, remplir le vide, il me faudra d'autres moyens que l'attente.
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