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Le 31/05/2017
Je n’ai pas grand-chose à dire et pourtant j’ai toujours envie de te parler.
Je n’ai pas grand-chose à dire ou peut être que je manque d’idées pour l’exprimer. Laisse-moi quand même essayer de mettre en mots ce que je ressens pour passer à autre chose… pour me remettre au travail.
Je repense au passé, à notre rencontre. Depuis ce cataclysme, tu es en moi, dans ma tête, en permanence… comme si cette vague gigantesque qui a été créée par notre collision ne voulait plus se retirer et que la plaine était devenue l’océan.
Plus souvent qu’autrement, j’aimerai simplement te regarder, t’observer dans le calme de cet océan. J’aimerais rester sans voix… mais malgré ça, je prends la parole et me répète; je t’aime, tu es belle, je te veux… des vérités, oui, répétées comme pour combler un vide qui ne devrait pourtant pas me gêner…
Avec toi, pas de gêne…
Attention, j’adore nos conversations, mais je me satisferais de contempler ton panache, tes courbes et aussi ta retenue qui ne demande qu’à être libérée. Oh oui, que cette retenue m’attire !! Elle est liberté. Elle est précieuse. Et quand parfois tu l’endors, alors tu fais de moi ce que tu veux. Ton regard change, ta bouche aussi, et alors je suis un enfant…
Je te connais toute entière mais je ne sais plus rien.
Je te connais et je te donnerais tout.
Le 21/04/2017
Si je peux m'insinuer dans vos questionnements... à toi et ton coeur.... le mien à tant de chose à dire...
Peut être que ce n'est pas la bonne question... fuck le temps et allons droit au but, aux vraies questions?
Pourquoi lutter contre la nature? La nature permet aux êtres de s'aimer, de ressentir cette émotion qui transporte et chavire, cette émotion qui fait circuler les flux d'énergie dans l'ensemble de l'univers en se souciant bien peu de la physique quantique. Alors pourquoi lutter contre? Je t'aime, c'est un fait. Tu m'aimes, c'est un autre fait. Ce sont des vérités même. Les renier ou s'empêcher de les vivre, cela revient à se paralyser, à se vider de notre énergie.
Les odeurs, le toucher, les courbes qui nous habitent grâce à cet amour partagé... ils sont là pour rester tant que l'amour sera là. Et de mon côté, je ne peux me resoudre à essayer de tuer cet amour. Il est moi maintenant. Il l'a toujours été, et je ne me tue pas. Je peux peut-être le rediriger, le dévier, mais je ne pourrai en aucun cas le stopper.
Comprends aussi qu'il y a un lien qui s'est établi entre nous, un lien indestructible. Jamais, JAMAIS, il ne sera possible que tous les ponts se brisent entre nos deux ames, qui, qu'elles soient soeurs ou complémentaires, ont créé lors de leur rencontre un fragment d'éternité.
Finalement, comprends que tu n'es pour moi pas seulement qu'un corps, ni seulement qu'une compagne. Tu es un environnement d'épanouissement, tu es inspiration, tu es plaisir, tu es repos, tu es joie, tu es beauté. Alors arrête tes questions sur le remplacement et dis moi:
Comment crois tu qu'on remplace ça? Quelles sont les chances crois tu que l'ensemble de ses qualités se retrouvent en une seule et même personne?
Ne peux tu comprendre que j'ai trouvé!? Que la course est terminée? Que tout autre chose ne sera que décevante, pâle, sans intérêt...
Le temps a longtemps été mon ennemi, mais fuck le temps! Maintenant le problème c'est l'éternité, car ta présence, ton odeur, tes courbes, c'est pour l'éternité que je les aime
Le 21/04/2017
Hey le coeur, j'ai quelques questions pour toi. Je me demande "combien de temps"...?
Combien de temps auras-tu besoin pour ne plus être paralysé de douleur?
Combien de temps son odeur, gardée en mémoire, te fera chavirer?
Combien de temps devrais-je regarder des photos de lui pour t'apaiser?
Combien de temps se passera-t-il avant qu'il ose prendre de tes nouvelles?
Combien de temps avant qu'il ne coupe les derniers ponts qui vous relient?
Combien de temps avant qu'il ne la recontacte, elle, si ce n'est déjà fait?
Combien de temps avant qu'il t'oublie, qu'il te remplace par la belle d'à côté?
Combien de temps faut-il pour te réveiller?
Mais par dessus tout, dis-moi le coeur, combien de temps je l'aimerai tant... tout le temps?
Le 21/04/2017
Ce site, d'ici à ce que je n'y ai plus du tout accès, revient à sa fonction originale: un exutoire.
J'en ai vraiment besoin, car je t'aime et te déteste à la fois.
Je t'aime profondément pour ce que tu es, mais je te déteste parfois pour çe que tu fais.
Tu es cet être doux, aimant, sensible, passionné, amusant, philosophe, animé, stimulant. Mais tu agis parfois avec impatience et incompréhension. Et pour ça, je te déteste.
J'aimerais t'être indifférente. Ça voudrait dire que je ne t'aime plus. Mais non, là, je te déteste. Je t'aime donc plus mal que mal.
Je te déteste de me reprocher ma lenteur. Je te déteste de ne pas comprendre que des années t'ont été nécessaires pour que tu comprennes finalement que partir était la solution à ton malheur.
Je te déteste pour avoir absolument besoin d'être aimé. Je te déteste pour ce que tu diras à la prochaine qui viendra certainement sans tarder. À ces mots usés de nos échanges que tu lui chuchoteras à l'oreille.
Je te déteste de m'avoir rendue ainsi, si amoureuse.
Je te déteste. Je te déteste. Je te déteste!
Mais je déteste encore plus te détester.
Et voilà que je n'y arrive plus.
Je ne te déteste déjà plus.
Je me déteste. Fuck, je me déteste de ne pas être capable de te détester.
Le 19/04/2017
Voilà, tu vois, ça n’aura pas été long. Le manque est là. Et toi tu m’écris que tu as peur que je te traite comme une étrangère. Ahah. C’est presque comique… en tout cas très ironique... toi qui m'accompagnes dans quasiment chaque instant de ma vie. J’aimerai te redire encore que tout ceci n’est pas mon premier choix. J'ai donné tout ce que j'ai pu dans cette situation, j'ai appris tout ce que j'ai pu de cette situation. Maintenant je risque simplement d'apprendre à ne plus me respecter. La vie d'amant qui se cache et se terre, la vie de celui qui attend... j’ai fait ma part. Je n'en veux plus.
Maintenant, je veux me reconstruire une vie, reprendre le controle. Idéalement en construire une avec toi. Sinon je veux mettre mon énergie dans la construction d’une vie où j'apprendrai à aimer moins, pour vivre sans toi et en donnant plus d’importance au reste… C’est une image si forte « au reste ». Comme si le reste n’était que « des restes » … c’est vraiment l’impression que j’ai pour le moment.
Je suis tanné d’apprendre, de progresser dans la douleur. La suite de mon chemin, je veux l’apprendre dans la douceur, celle d’un foyer où tu serais là à m’accompagner. Je veux continuer à progresser à tes côtés en construisant « le reste ». Finis les méditations forcées pour trouver une façon d’accepter la douleur, de la laisser me traverser encore et encore. C’est toi que je veux… je veux reprendre le controle et être... avec toi.
Je t'aime profondément, abyssalement et je te désire tout autant. Tu es magnifique et cesse de croire que tu es une mauvaise personne ou de te rabaisser. Tu es belle. Et il m’est pénible de penser que je devrais me passer de toi et de tout ce que tu représentes pour moi comme compagne, comme environnement, comme inspiration. Je souhaite bien entendu que tu fasses le choix de l'amour pour me rejoindre. Tout autre choix (que ce soit le statu quo ou lui et sa vie) me démontrerait à quel point je me suis trompé. Mais si cette idée m’a terrifié longtemps (et encore un peu j’avoue) je crois que je suis prêt à l’accepter. C’est la première fois que je me tromperais sur quelque chose d’aussi important mais après tout, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour qu’elle puisse exister cette relation et le peu que j’ai eu m’a tant donné… Voir le verre à moitié plein…
Bref, j'espère que tu te lanceras dans cette aventure avec moi, car je la vois formidable à tes côtés. De mon côté, je n’ai plus rien à découvrir maintenant, je veux "juste" reprendre le contrôle de ma vie. Je crois que tu as la même occasion avec le choix que tu as à faire… prendre le contrôle de ta vie, choisir ce qu'elle doit être.
(En passant, ce que tu choisiras sera le mieux car tu le feras au meilleur de tes connaissances. Je peux toutefois te suggérer d’en parler à Mau ou Gen... je ne sais pas… c’est délicat… mais c’est important je crois de ne pas se laisser seul dans ces moments importants).
Je suis là... car je t'aime d'un abyssal amour
7-4
Le 19/04/2017
Le soulagement, moi aussi je le ressens. Celui de délaisser pour quelque temps, je l'espère, la culpabilité qui rendait mes nuits blanches et mes pensées noires. Mais je sais trop bien que le soulagement n'est que passager. Il m'habite, mais comme un nomade, il partira à l'aube. C'est alors que le vide prendra toute la place. Je le sens déjà qui approche. Le vide, le néant, abrié d'un voile de souffrance. J'aurai des échos de mélancolie plein les oreilles, et des mers de tristesse plein les yeux.
Moi aussi je souhaite devenir une meilleure personne. J'ai vu, au fil des derniers mois, mes côtés les plus sombres. Ceux qui dormaient profondément en moi, et qui se sont réveillés dans cette situation devenue invivable, par ma faute. Je ne sais pas très bien comment composer avec ces bêtes noires qui m'habitent. Je me suis vue jalouse, méchante, égoïste, menteuse... Je me connaissais plusieurs défauts, mais ce que j'ai découvert m'effraie. Je ne suis pas celle que je souhaitais être. Si la petite Karelle avait vu la personne qu'elle allait devenir, elle aurait eu honte, elle aurait eu pitié.
J'ai vu et compris la souffrance que je t'ai occasionnée. Je m'en excuse profondément. Tout l'amour que je ressens pour toi n'a pu empêcher les souffrances liées à mon inaction.
Je te remercie pour tout ce que tu m'as offert. Ton amour est générateur de rêves, d'émotions, d'envies, de désirs, et de joie. Tu m'as offert un univers en cadeau, et pourtant, aujourd'hui, je ressens le néant. Je me retourve seule avec ces peurs qui ont entravées mes actions. La peur de l'intensité, et de la complexité. Si les peurs freinent les actions, elles n'ont par contre d'emprise sur les sentiments. Je t'ai toujours aimé profondément, et je t'aime encore aujourd'hui de cette même façon. Toutes les peurs du monde n'ont réussi à le tuer, cet amour. C'est un dur à cuire, un increvable. Le type qui résiste aux hivers les plus ardus et aux sècheresses interminables. Il a en réserve des souvenirs nourrissants qui le gardent en vie. Mon amour, il saura se réveiller pleinement lorsque les fissures du sol aride dans lequel il se trouve se gorgeront à nouveau des eaux douces du fleuve. Il saura toujours survivre en dépit des conditions difficiles, et se réveiller le moment venu.
Par amour, mon amour, je dois partir. Le poids de la culpabilité est rendu trop lourd pour mes épaules frêles, et j'ai des boulets immenses à mes pieds qui m'empêchent d'avancer.
Je continuerai donc d'avancer, en espérant ne pas me perdre, sur le chemin de l'évidence.
7-4
Le 18/04/2017
Oui je ressens un certain soulagement à ne plus attendre, à ne plus m’inquiéter de ce qui va se passer ou non, à me demander si chacun de mes gestes augmentent mes chances d’être choisi ou si ils me disqualifient. Pour le moment, et encore une fois, tu ne me choisis pas. Je te fais peur. Et moi je n’étais pas prêt. Pas prêt à être calme, pas encore prêt à démontrer la patience nécessaire, pas encore prêt à être simplement moi.
Tu vas me manquer. La boule dans le ventre est déjà là et j’ai régulièrement des vertiges à imaginer (car je ne les ressens pas encore, mais je sais qu’ils vont être là bientôt) les manques qui vont prendre possession de moi. Celui de ton odeur, celui de nos conversations, celui de ta peau, celui de ton sexe, celui de te voir apparaître dans le cadre d’une porte, celui de ton sourire, celui de l’inspiration, celui de ton ouverture. Tu m’as appris beaucoup, j’ai appris beaucoup dans ton environnement. Le plus précieux de ces apprentissages je crois, c’est ce sentiment d’avoir enfin trouvé ce que je voulais être et d’avoir compris comment je pourrais vieillir. Comment je le sais? Simplement car j’ai ressenti qu’enfin ma tête, moi, ma vie, allaient arrêter de courir, j’ai ressenti que je n’avais plus besoin de courir, que j’étais arrivé. Ressentir cela, pour moi, est probablement une des découvertes les plus précieuses, une plage de sable blanc, au bord d’un océan aussi clame que vaste. Oui, aujourd’hui, ce sable chaud, doux et fin me glisse entre les mains, mais je sais qu’il existe ce petit paradis, j’y est touché, j’y ai gouté et son gout était merveilleux.
Cherche, trouve, et sois heureuse. Après tout, c’est ce que je voulais pour toi; Te rendre heureuse et l’être par la même occasion. L’amour vrai, c’est donc de te souhaiter le bonheur qu’il soit avec ou sans moi. Oui j’aurai aimé jouer un grand rôle dans l’atteinte de cet objectif, mais quoi qu’il arrive j’ai la satisfaction d’y avoir participé. En attendant, j’ai de quoi m’occuper avec moi… j’ai encore du travail à faire sur moi. J’ai aussi envie de continuer à progresser et d’être une meilleure personne.
Je suis là… encore pour toi. Je t’aime profondément, mais je ne veux plus que cet amour me fasse souffrir. Je veux le bon de cet amour. Je veux le vivre.
Le 19/03/2017
J’ai entendu, en écoutant le livre audio « À toi », Pascal Janovjak (le correpondant de KimThuy) dire que les égyptiens avaient une relation différente avec les mots que notre civilisation actuelle. Il disait que pour eux les mots n’étaient pas des représentations des choses mais qu’ils « étaient » les choses et que cela leur donnait un effet. Il donne son interprétation de cette idée, qui est tout de même assez abstraite... Par exemple, les egyptiens ne parlaient de la lumière ou du soleil que lorsqu’ils la ou le voyait, ce qui faisait qu'en les nommant à l'aube, ils apparaissaient ce qui donnait l'effet (par opposition en parler la nuit n'aurait donc pas d'effet). Ainsi, ils ne parlaient, si je comprends bien, que des choses qui étaient là. Le soleil se lève, je peux t’en parler et plutôt que de te le représenter dans ton imagination, tu en prends conscience en le constatant toi aussi. Si je pousse le raisonnement, les égyptiens magnifiaient donc le moment présent? S’ils ne mettaient en mots que ce qui était là, les conversations devaient se restreindre à maintenant, au vécu direct… Imagine, si nous faisions la même chose aujourd’hui, combien de nos discussions contemporaine, axées sur les rêves, sur la commémoration des beaux moments passés, ou sur la prédiction de ce qui sera peut être, devraient être tues...? Combien avares de mots seraient les journées et les échanges entre les gens!!! Au début, je me suis demandé si c'était peut être à cause de cela que les mots, aujourd'hui, avaient perdu de leur sens... mais rapidement je me suis convaincu qu’avec ce principe, il n’y aurait pas de littérature, pas de plaisir des mots, qui comme la musique ou les odeurs, peuvent créer de toute pièce des émotions fortes, réelles, et réalistes. Je réfutais donc totalement cela en me disant que ce serait bien plate de n'utiliser les mots que comme cela.
Pourtant ce matin, en me réveillant, et en me demandant comment te dire bonjour à travers un petit courriel, seul lien « réel » qui m’attache à toi dans ces journées distantes, j’ai cru comprendre quelque chose. Je me demandais vraiment comment te dire bonjour sans teinter l’amour et la joie que j’avais de t’écrire par de la mélancolie et du manque. Pas que je ne ressente pas ces deux émotions, loin de toi je les vis, mais plus que ce n’est pas le message que je voulais envoyer. Je voulais juste te dire bonjour, je t’aime et bonne journée. J’ai essayé plusieurs formules et, toujours, je les ai reprises en me disant que la teinte mélancolique apparaissait encore… Devant ce constat, je me suis vraiment poser la question de pourquoi je n’y arrivais pas? Pourtant, me suis-je dit, lorsque je suis dans tes bras, en face de toi dans ton bureau, ou parfois aussi en toi, et que je te dis « je t’aime », je ne me pose pas la question… je sais que c’est clair, que je l’ai dit sans teinte, et que ces mots ne transportent pas de valise de mélancolie avec eux. Ils expriment juste ce qui est là et que mon corps, mes yeux incarnent… Et toi tu peux voir ces mots autant que les entendre, car ils ne décrivent pas quelque chose qu’il faut se représenter, qu’il faut imaginer, mais ils décrivent quelque chose qui est, ces mots "sont".
J’ai alors réalisé à quel point, les mots « je t’aime » peuvent être différents s’ils sont écrits et qu’ils représentent un sentiment que je veux que tu comprennes, ou s’ils sont partagés au moment où tout est là pour incarner leur réalité. - Les mêmes mots, un sens très différent- . Plein de questions me sont alors venues et devant leur nombre (et peut être la peur de connaitre certaines réponses) j’ai préféré sortir du lit et me faire un café pour ne pas rendre trop sérieux ce dimanche matin ensoleillé. Parmi ces questions figuraient « lui dis-je trop souvent je t’aime? » « le dire si souvent fait-il perdre de la valeur à ces mots? » « le moment où ces mots sont prononcés n'est-il pas important sur la valeur qu’ils ont? » « n’y a t-il pas en fait peu de bons moments pour dire les mots et s’assurait qu’ils aient leur effet, qu’ils incarnent ce qu’ils sont? » Mais tout cela sera peut être pour un autre billet, une autre discussion.
Pour ce matin il ne restera que : Bonjour, je t’aime et je te souhaite une belle journée.
Ps : J’aime entré dans l’intimité de ces deux personnes en écoutant ces mots, ces pensées qu’ils échangeaient sans pudeur dans leur correspondance. J’ai vraiment envie de faire la même chose avec notre kamishibai. Pas pour le publier, mais plus pour avoir une trace, un souvenir physique de tout cela. Sélectionner des passages, des textes, chronologiquement, que nous nous sommes écrits pour montrer que cela était vrai, ne jamais oublier quels ont été nos échanges et quelle a été leur puissance. Je vais surement le faire un jour, en 2 exemplaires…