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Le 20/03/2019
je ne sais pas pourquoi cela m'apparait si important, mais j'aimerais être certain que tu es heureuse. On dirait que c'est pour m'affranchir du reste de la vie qui continue. Avec notre conversation d'asvant la relache, ça a trotté dans ma tête et pendant cette même relâche, j'ai finalement accepté ce qu'on me proposait. Pourquoi... je ne le sais pas. Je crois que c'est pour simplifier ma vie et répondre à un bien être que j'entrevois.
Je ne savais pas comment te le dire et je te l'ai dit maladroitement au téléphone. Voilà une étape de plus vers la cicatrisation, vers le autrement, vers le autre chose. Pourquoi n'en suis-je pas plus content? je ne le sais pas.
Parfois, comme ce soir, c'est encore dur. Dur comme si c'était hier. Dur comme si c'était toi.
Parfois c'est encore dur mais je me dis que tu as l'air heureuse. Tu as l'air d'avoir fait le bon choix. Alors ça me rassure.
Le 18/02/2019
Perdu, c'est peut être un grand mot. Mais il y a des changements.
Tu dis avoir quelque chose dans ton cerveau qui change la ligne, la notion du temps. J'ai moi aussi quelque chose comme ça mais en rapport avec l'attachement. Il y a quelque chose en moi qui m'a attaché à toi d'une façon rare et malheuesement entière et qui ne se change pas comme ça. Tu as toujours eu de la misère à comprendre que je suis (encore) en amour avec toi. Que c'est un genre d'état de fait.
Ma nature, mon attitude, la façon dont je bouge, dont je raconte mes histoires ou l'intérêt que je peux représenter viennent directement de ce que je suis (de l'état dans lequel je suis), et ce que je suis, mon état, (et c'est encore plus vrai quand je suis à côté de toi, ou que je te parle) c'est d'être amoureux de toi.
Je ne sais plus trop comment l'écrire ou le décrire, mais il est difficile pour moi d'être moi-même avec toi puisque je ne peux te parler librement, je ne peux agir, ni me laisser absorber par ce qui me drive quand je suis à tes côtsé Je dois refreiner, tasser voire nier ce que je ressens, car ce que je ressens ne peux exister. Tu sais, je semble donner beaucoup lorsque je parle car je crois que je donne du vrai. C'est pourquoi je navigue mal dans les conversations où je dois donner du moins vrai.
La meilleure image est celle d'une ornière. Je retomberai systématiquement dans l'ornière qui est celle de te charmer, de te montrer combien je t'aime, de me coller à toi, de rêver à m'endormir le nez sur ta nuque. Dans ma tête, dans mon état des choses, te parler, c'est parler à ma meilleure amie, à ma blonde, à l'objet de mes désirs. Dans la réalité, impossible, interdit. Te parler c'est la retenu, pas parler trop de ma nouvelle vie, dire que je vais bien mais pas trop pour pas choquer, être drôle, naturel... naturel... naturel? Écrire ce mot est étrange.
Il y a eu des changements dans ma vie. Beaucoup. Je sais que tu en as eu aussi, ça a brassé un peu mais je crois que j'ai complètement du revisiter ma vie dans les 4 dernières années. Abandonner un moule de 19 ans qui m'abrutissait mais qui était ma vie, m'abandonner à ce que j'étais vraiment grâce à toi et finalement déconstruire cette trouvaille pour vivre autre chose. Je crois que ce que je me suis demandé (et je crois que c'est ce que tu veux aussi?) c'était plutôt d'essayer d'être ce nouveau moi (qui s'aime) mais de le faire/l'être sans ce qui lui a permis de le découvrir. En théorie, très bien. Dans la pratique... impossible. Ce que j'étais, je l'étais grâce aux sentiments qui circulaient dans les deux sens, grâce à l'attachement que nous avions. La vraie version de moi est amoureuse de toi et veut être drôle en étant amoureux de toi, bavard en étant amoureux de toi. La nouvelle version est autre chose.
À force d'efforts, je construis cet autre chose. Je m'attache à un autre moi, moins naturel que celui que tu as connu, mais bien plus que celui que j'étais avant. Celui que tu as connu est proche de la surface, il n'est pas bien loin, mais il me fait mal. Il me tire vers le bas à me remettre toujopurs sous le nez son modèle idéal. Cette fin de semaine, j'ai trouvé des vielles raquettes en bois et en babiches. Je les ai restaurées et je suis allé faire un tour le long de la rivière. Je suis arrivé drette en face de chez ta mère. Je voyais son chien qui aboyait vers moi. J'ai regardé vers la fenêtre de ta chambre et je me suis souvenu d'avoir fait l'amour la haut avec toi. Comment c'était doux, où le piano était, les sandwichs à la tomates, le soir où on est allé te chercher avec ma puce cachée dans l'auto, le soir (ou plutôt le matin) où je t'ai ramené bien trop tard et pourtant, je n'y suis pas allé souvent... (j'ai pleuré, ça m'a pris 1h avant de pouvoir rentrer et je n'ai presque plus parlé de la soirée en devant dire que je me sentais en début de grippe pour justifier mon état)
Il y a eu du changement. Je suis désolé de ne pouvoir être le même avec cette nouvelle destination, cette nouvelle façon de fonctionner. C'est difficile de générer la magie, la douceur, le plaisir dans la retenu. Pas pour le moment en tout cas. Comprends bien que je veux que tu sois heureuse, je veux savoir et m'imaginer que tu ris, que tu es bien, cela me réconforte. Mais je veux plus que ce que j'obtiens de notre relation (j'essaye d'être honnête ici) et dans cette frustration, je me nuis pour le reste.
Le 18/02/2019
Je m'ennuie de toi, t'sé...
Je m'ennuie de celui qui raconte des histoires avec beaucoup trop de détails, qui rit d'une façon inimitable, qui écoute avec attention et intérêt, qui parle de musique, de ses enfants, de cuisine, de projets, de ses émotions...
Je m'ennuie de la vraie version de toi. Pas de celui qui m'a parlé l'autre jour, avec froideur et cette lourdeur dans la voix. C'est peut-être moi qui génère ça chez toi en fait...
Est-ce qu'on a tout perdu de la magie, de la douceur, du plaisir qu'il y avait entre nous? Est-ce que c'est parti à jamais tout ça?
Le 12/02/2019
Toute la journée, j'ai pensé à notre discussion de ce matin.
Il faut s'entraîner à s'écouter sans souffrir, sans frustrer.
Je ne peux pas me faire à l'idée de t'écouter et de frustrer, ou de te parler sans vraiment rien te dire. Il faut changer ça. Il faut que la joie de voir l'autre s'épanouir prenne le dessus, qu'elle nous donne la force de surmonter cette petite souffrance qui brûle encore nos coeurs.
Le 09/02/2019
(alt-J dans les oreilles, un poupou tout chaud sur les genoux)
Tu m'as mis un doux sourire sur les lèvres. un haha dans la tête.
Je ne cherche pas à disparaitre ni à imposer un quelconque silence. Comme tu le dis bien, disparaitre ne sert absoluement à rien puisqu'on ne peut disparaitre à ses pensées ou d'un sentiment qu'on incarne. J'essaye de me détacher peut être, de devenir indépendant de "toi", j'essaye de ne plus avoir envie de te parler de tout ce que je veux faire ou j'ai fait, de ne plus penser à planifier mes choses en fonction de "toi" ou d'un peut être "toi". Ça j'essaye comme je peux, tant bien que mal. Entre autre, cela veut dire de ne plus me connecter, de ne plus être à côté de mon téléphone...
Prisonnier, je sais bien que je le suis. Dans ta tête surement, même si cela je ne m'en rends pas compte, mais je le suis aussi de mon amour pour toi. J'ai moi aussi compris que malgré les efforts rien ne changera, que tu seras là en moi. Toujours. Femme de ma vie. Rencontre de ma vie. On ne rencontre qu'une fois quelqu'un comme toi (et heureusement). Je ramperai devant toi avec bonheur et je serai ton esclave de joie si jamais tu venais à me dire oui. Encore. La passion et l'inspiration déborderaient à nouveau de moi et je les diffuserais à nouveau. Le sexe redevriendrait bonheur et connexion cosmique.
Nos vies sont connectées, ce message que tu écris, encore, me le prouve, encore. J'en suis pas trop surpris, un peu nostalgique et je sens ces petits papillons dans le ventre qui ne se réveillent que lorsqu'ils savent que tu n'es pas loin.
Parenthèse: (parfois je ne sais pas vraiment qui est prisonnier de qui en fait. Je crois que c'est l'amour que je te porte qui est prisonnier en moi, de moi. Il aimerait sortir, vivre sa vie, mais doit se taire et survivre de pain sec et d'eau. Prisonnier d'un souvenir coloré de liberté pure, prisonnier d'un souvenir de ce qu'il a été. Prisonnier car il ne meurt pas malgré qu'il ne soit plus nourri.)
Parenthèse 2: (tu sais, je ne fais aucune offensive silencieuse. Le silence, il est là depuis que je sais que tu ne pouvais pas venir. Même après, même en te revoyant, même en te parlant, le silence était là. Dans ces moments, je dois être quelqu'un d'autre, taire ce que je pense et ressens vraiment. Raconter les choses en retirant leur essence. Il n'y a pas d'offensive, juste de une sorte d'attente et de manière de vivre avec ce qui est écrit ci-dessus.)
Sinon, mes tentatives de te raconter ma nouvelle vie sonnent surement maladroites, mais ce n'est pas pour me faire sortir de ta tête. C'est plutôt pour te dire que doucement je m'en sors. Je sais que ma vie ne pourra pas être aussi "tout" que ce qu'elle aurait pu l'être avec toi, mais je peux trouver du bien et du bon aussi ailleurs. Doucement, je construis, je bâtis à partir de matière brute, moins noble, moins facile, moins naturelle, mais avec l'effort ça fonctionne et je me permets même des moments de joie, différente, mais c'est de la joie.
Je ne veux pas sortir de ta tête, je ne veux pas que tu sortes de la mienne. (de toute façon on sait qu'on ne peut pas)
Au fait pourquoi n'est on pas ensemble et heureux déjà? J'oublie toujours ce qui peut être plus fort que nous...
Désolé, je ne veux pas te faire revenir la dessus... à bientôt. (sourire)