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Le 14/11/2015
Merci pour tes mots.
Tu sais, moi aussi je m'ennuie. Je pense à toi tout le temps et je trouve les temps difficile. Il est certain que ces évènements à Paris me boulverse, car je me sens encore touché dans mon intimité. On s'en prend à mes proches, aux lieux où on sortait, aux revues qu'on lisait. J'ai mal à mon humanité. L'humanité me fatigue. Mais j'ai bien parlé avec mon frere. Il est confiné chez lui avec les enfants. On a parlé de cette absurdité et du ridicule de la situation qui nous enmène tous vers des places sombres. Mais je lui ai bien dit. Il n'est pas seul. Ils ne sont pas seuls. On est avec eux.
De même, on ne se parle pas, toi et moi. Mais je sais que je ne suis pas seul. Tu es là avec moi. La rencontre de couple avec Ugo a été très pénible vendredi après midi. Et pourtant, je suis là, de retour à la maison. Les choses se calment, reprennent une certaine routine, se simplifient. C'est ce que je voulais, du moins c'est ce que je voulais essayer. Je dois faire et agir comme si tu n'existais plus, comme si tu n'avais jamais existais. Cela m'est si difficile. Je peux peut être tassé l'amour pour te laisser une place "raisonnable" à la vue de tous, mais faire comme si tu n'existais pas... c'est contre nature.
Une part de mon coeur est avec toi. Je m'ennuie. Je m'en veux aussi de ces mots, de ces discussions difficiles de vendredi qui nous ont fait perdre un temps à deux qui nous est pourtant si précieux, car si rare. Je m'ennuie, mais je ne me sens pas seul. Tu es là. Avec moi. Comme disait Keith Kouna de son père, tu es comme un grand soleil qui me réchauffe par en dedans tout le temps.
Je ne suis pas seul.
ps: Mardi 24 BDT cidre et fromage? je ne promets pas mais je vais essayer de me libérer
Le 14/11/2015
J'aimerais avoir de tes nouvelles. Je me doute que tu as la tête ailleurs, avec ta famille, tes proches, tes amis, tes collègues qui sont loin de toi.
J'aimerais tellement entendre ta voix. Je regrette de ne pas t'avoir parlé davantage hier.
J'aimerais te prendre dans mes bras, et t'offrir ma cuisse pour permettre à ta tête de se reposer un peu. J'espère que tu réussis à garder un peu le moral.
Je pense énormément à toi.
Le 14/11/2015
Tu me manques beaucoup en ce moment.
J'aimerais être ailleurs. Un ailleurs où tu y es.
Ce sera long jusqu'à lundi...
Le 13/11/2015
Je suis désolée pour aujourd’hui. Je ne suis pas certaine moi non plus de bien comprendre ce qui s’est passé. Je crois que certaines choses m’ont touchée plus qu’elles ne l’auraient dû.
Je dois t’avouer que j’étais perdue dans notre discussion tantôt. Je ne savais pas vers où tu voulais en venir lorsque tu me parlais du temps à consacrer à ton couple, du temps à nous consacrer. J’ai l’impression que tout semble plutôt clair pour toi. Tu sembles avoir un plan, ou du moins une idée d’un plan pour les prochaines semaines. Tantôt, je me suis imaginée le pire, alors je n’ai pas voulu entendre la suite.
Je dois t’avouer aussi que j’ai été nostalgique du temps où nos échanges étaient plus simples et que le ton était plus léger. Aujourd’hui, notre histoire m’a semblé lourde à porter. Les reproches, les commentaires peu aimables à mon égard, les craintes de toutes sortes, les mensonges, les comptes rendus constants de nos difficultés, l’attente, l’incompréhension face à l’autre, etc. Tout ça m’a paru difficile à porter.
Demain ça ira. Mais si je pouvais, je referais bien une soirée comme celle de mardi, en ta compagnie, pour me faire oublier toutes ces difficultés.
Le 13/11/2015
Je ne comprends pas ce qui se passe. Je n'insisterai pas cependant pour comprendre puisque ce n'est pas le moment.
Je me rambats sur ce qui est certain: Je t'aime. Tu es quelqu'un de très important dans ma vie Tu m'as permise de m'éveiller à ce que j'avais perdu. Je ne veux pas te perdre. Je pense à toi, toujours, et ta présence rassurante à mes côtés me serait douce.
Fais attention à toi et ne nourris pas le mauvais poisson.
Le 13/11/2015
Tu crois que je prends peu de risques. Je ne suis pas d’accord. T’aimer secrètement et te garder dans ma vie est un gros risque. Plus gros que d’avoir décidé de changer de vie, lorsque tu semblais prêt à faire le grand saut. À ce moment-là, le risque était de perdre ma vie actuelle. Mais, je t’aurais eu. Tu aurais été là. Là, en ce moment, je risque non seulement de foutre en l’air ma vie actuelle, mais je risque aussi de te perdre, de ne jamais t’avoir. Ça, c’est risqué.
Je ne suis peut-être pas partie rester à l’étranger, je n’ai peut-être jamais fait de folies romanesques par amour, je n’ose peut-être pas autant dans la vie que toi, mais je ne suis pas toi. C’est vrai que j’ai certaines peurs qui m’empêchent parfois de me réaliser, de m’épanouir. Mais des risques, je crois en avoir pris par le passé, et je crois en prendre encore aujourd’hui. Certaines choses qui me semblent aujourd’hui anodines m’ont déjà semblé risquées avant que je ne les accomplisse.
Tu m’as souvent parlé de mon calme, de ma confiance. Si tu savais le chemin que j’ai fait au cours des dernières années pour en arriver là. La route n’a pas toujours été facile. J’ai fait certaines choses qui étaient hors de ma zone de confort, des choses qui me paraissaient alors risquées. Je sais aujourd’hui que ce n’était pas le cas, ou que le risque était limité. Ma perspective a changé depuis. Il n’en demeure pas moins qu’à ce moment-là, je le percevais comme un risque. Le risque, c’est une question de perspective.
Tu ne peux pas affirmer ainsi que je prends peu de risques. Ce n'est pas le cas.
Le 13/11/2015
J'ai fini de croire qu’aimer était simple et simplement beau. Aimer est complexe, multiple et mouvant. Mon cœur se serre à lire tes lignes, à sentir que loin dans ce petit bureau tes pensées dérivent et que je ne puisse tout de suite les caresser avec quelques mots rassurants.
Ce que je t’ai dit le matin, c’était plutôt pour répondre a ton étonnement. Je n’avais pas l’intension de te le dire, en fait je lui avais promis de n’en parler à personne et je l’avais fait jusque là. T’en avoir parlé, c’était pour calmer ton étonnement vis à vis de la situation avec elle. J’aurais pu trouvé des excuses ou un mensonge ou feindre l’incompréhension de son comportement, ou j’aurai pu (du) ne pas t’en parler du tout. Mais, j’ai confiance en toi et je pensais que t’en parler t’aiderait à comprendre ses actions, et que pourtant, le secret serait encore bien gardé. Si tu pouvais être dans ma tête et voir à quel point cette histoire ne devrait en rien t’affecter. Pour moi, tout ceci (et tout ceci n’est en ce qui me concerne pour ainsi dire rien du tout) est du passé et je pense que pour elle aussi. Ça fait plus d’un an maintenant et suite à la décision de changer de direction, elle n’a plus jamais parlé de ça et moi non plus. C’est une affaire classée.
Pour l’après midi, je pense que tu interprètes tout ces « messages » un peu trop. C’est qui ce « monde extérieur ». Si j’écoute les gens de ce monde, j’entends bien plus souvent que mon couple est terminé et que je perds mon temps à ne pas reconstruire quelque de nouveau et de beau. J’entends rarement que notre histoire n’est pas belle et je vois bien plus souvent (et alors qu’il ne savent pas grand chose) de l’envie dans leur yeux et dans leur voix. En ce qui concerne le psychothérapeute, il n’a jamais rien dit contre notre histoire. Il demande simplement de ne pas brouiller les pistes pendant le travail. Notre histoire, je l’aime aussi, même si elle est complexe. Mon cœur veut se battre pour elle et ma raison comprend à quel point elle est importante pour mon cœur. Alors elle aussi cherche maintenant une solution pour que tout ça tienne debout et se solidifie. J’ai peut être dit quelques paroles qui laissent entendre que mon regard sur notre histoire à changer. Cependant, je sais qu’au fond de toi tu sais que je ne peux pas changer comme ça, aussi vite. Tu es ce que j’ai de plus précieux en ce moment, et pourtant tu es aussi insaisissable qu’une anguille dans la Cisse. Je t’aime, j’en suis certain. Je rêve d’essayer de le vivre au quotidien et pourtant je sens ta peur, on hésitation et la mienne. Nous voyons que la situation est difficile, oui notre amour prend de la place, mais en quoi ont-ils raison de le voir d’un mauvais œil… explique moi? La situation nous pèse alors nous donnons une chance à notre ancienne vie. C’est une façon de survivre, surtout pour moi qui ne connais pas de tranquillité de ce côté là. Je me bats peut être pour sauver deux choses qui ne peuvent pas vivre ensemble, mais tant que j’aurai l’espoir que c’est possible, je le ferai. Tant que j’aurai l’espoir que nous puissions tous les deux vivre quelque chose qui me nourrit et me rend plus heureux, je me battrai. Ne parle donc pas de perte ou de rupture. Nous n’en sommes pas là. Tu as l’espace d’une journée, perdu ta confiance en mon amour. J’en suis triste, je suis aussi confiant que cela reviendra. Tu ne peux pas l’oublier comme ça.
Le 13/11/2015
Aujourd'hui a été, non pas éprouvant, mais plutôt perturbant. De la surprise ce matin, je me suis sentie un peu peinée en après-midi. Je dois t'avouer que je me sens un peu inconfortable de connaître celle qui t'a un jour aimé, et qui t'aime encore peut-être. Je crois que j'aurais préféré ne pas savoir, mais il est maintenant trop tard. Ce n'est pas grave tout ça. C'est seulement que la situation me semble maintenant encore plus délicate, et compliquée. Elle l'était déjà sensiblement, mais là, vient s'ajouter le risque de blesser une autre personne. J'aurais préféré l'innocence, j'aurais préféré ne pas la connaître, j'aurais préféré m'imaginer que tout ça était loin derrière toi. C'est drôle, mais j'ai eu quelques fois l'impression que tu souhaitais me dire tout ça, me révéler cette histoire et ses personnages. Peut-être voulais-tu simplement faire tomber une barrière de plus entre nous, pour ne plus avoir à cacher, à inventer, à mentir?
Je ne pourrai probablement pas m'en empêcher... je tenterai de lire son regard lorsque je la croiserai, pour essayer de comprendre ce qu'elle ressens, pour essayer de voir à travers ses yeux, pour essayer de te voir à travers ses yeux. Qu'y a-t-il en nous de semblable pour en être arriver à t'aimer? Je me sens soudainement plus près d'elle.
Et puis, l'après-midi m'a pincée... Il m'a révélé, une fois de plus, ce que le "monde exterieur" pense de notre histoire, ce que les experts en pensent et ce que je ne veux pas en penser. Notre histoire, je l'ai adoptée, et je l'aime profondément. Je la protège, parce que j'y tiens, parce que je la trouve belle, et parce qu'elle me fait du bien. C'est une entité bien spéciale que je cajole secrètement. C'est triste lorsqu'on la regarde d'un mauvais oeil, qu'on la juge néfaste, même pour ceux qui la vivent. Ça pince, parce que je sais que les autres, et leurs regards, ils ne sont pas totalement faux. Notre histoire, elle est belle et unique, mais elle prend de la place. Elle prend celle qui devrait être réservée aux autres, à ceux qui étaient là avant que notre monde se transforme. Certaines paroles d'aujourd'hui ont serré mon p'tit coeur. Il a peur que ton regard sur notre histoire change, et qu'il te perde ainsi soudainement. Saches par contre que je ne pourrai jamis t'en vouloir si cela arrive un jour. J'espère seulement que tu m'expliqueras pouquoi, afin que je puisse moi aussi m'éloigner en paix.
La journée a été surprenante. Je me sens poir le moins vivante.