- Accueil
- Blog
Blog
Le 04/07/2015
Dans le train à grande vitesse -TGV- Barcelone- Paris
Salut ma belle. Ma belle et magnifique LBK. La vie n’est pas si facile quand on est amoureux… n’est-il pas? Mais tu sais, je ne sais pas grand chose. Je m’en rends bien compte. Lorsque j’ai l’impression de comprendre quelque chose, cette compréhension est, plus souvent qu’autrement, éphémère. Cependant, si je sais quelque chose, c’est qu’il est toujours sauf, de se raccrocher à ce qui est certain. Il arrive parfois que ce ne soit pas grand chose, que ce soit de petites choses, mais c’est toujours un début.
Il y a une semaine, je n’allais pas très bien, et si le futur et les décisions à prendre me faisaient un peu peur (très peur) et un peu mal (très mal), j’ai réussi à me raccrocher à quelques petites choses certaines: Je t’aime. J’aime mes enfants. Je veux vivre une vie de vivant. Je veux éviter de faire du mal. Je ne veux plus mentir.
Je conçois très bien que certaines de ces certitudes peuvent entrer en confrontation. Par exemple, dans ma situation, comment t’aimer sans faire du mal. Je pense que l’idée est de trouver les situations qui contredisent le moins ces certitudes. Ou encore des solutions qui contredisent les certitudes qui nous importe le moins. C’est le seul moyen de ne pas regretter. En ce moment, contredire la certitude que je t’aime mais tout simplement invivable. Contredire celle d’éviter de faire du mal l’est de moins en moins. C’est étonnant car cela a longtemps été le moteur le plus important pour moi. De la même façon, mentir, ou du moins l’utilisation d’une certaine forme d’omission, est maintenant pour moi assez acceptable et je conçois même qu'elle peut avoir du bon. Pourtant je suis depuis 20 ans le fervent défenseur de la vérité et de la communication. Pour moi, tout dire et surtout dire la vérité est important car moins souffrant pour tout le monde que le mensonge. En effet, on sait très bien que les mensonges finissent toujours par être découverts (du moins la très grande majorité d'entre eux) et à cette découverte la douleur est souvent plus grande car il s’y ajoute une sorte de trahison, une perte de respect. Si, je pense que tout cela est toujours vrai, j’avoue comprendre mieux certaines nuances de gris. Par exemple, dire la vérité sur son état d’esprit lorsque celui-ci n’est pas stabilisé n’est pas très utile et peu même faire du mal inutilement. Je me dois donc de dire que tu es dans ma tête car c’est une vérité immuable. Par contre, je ne suis pas obligé de dire que je considère la possibilité de vivre avec toi, car c’est une vérité instable.
Maintenant, aujourd’hui, les choses sont plus claires. Un peu de distance avec mes proches m’a permis, je pense, de réfléchir, de ne pas être confronté jour après jour à une situation intérieure conflictuelle qui empêche le calme et la réflexion. Qu’en restera-t-il lorsque je les retrouverai…? Je ne sais pas. Je ne sais pas grand chose… Mais si la douleur et la peine ne me font pas peur, je n'en ferai pas des invités de choix dans ma vision du futur. Je n'en ferai pas pour autant un mode de vie.
Je ne me laisserai donc pas faire et je ne tomberai pas dans la douleur. Je saurai prendre les décisions nécessaires. Et la première sera de m’accepter tel que je suis, avec mon ignorance, mes faiblesses et mes contradictions. J’ai d’ailleurs déjà commencé et j’aime assez bien ce petit bougre, faible, ignorant, dont la fragilité est finalement touchante.
Mais… tu le sais, je n’y connais pas grand chose.
Le 02/07/2015
Je suis désolé si je t'ai mise dans l'embarras.
j'espere que ça s'est bien passé... Qu'il y a pas eu de tempete...
moi qui voulais te dire à quel point il y avait de la vague à Montpellier.
je t'aime. Fais attention à toi
Le 02/07/2015
Le 01/07/2015
Quel beau cadeau! Si tu savais à quel point ça m'a rendu heureuse. Le fait de sentir ton odeur, ça m'a rapproché de toi. Le temps de quelques minutes, j'étais avec toi, là-bas. Je sentais ton cou, je le touchais, je l'embrassais. J'ai été transportée par ce petit bout de mouchoir. J'aurais envie de le garder sur moi en permanence pour pouvoir te sentir à tout moment quand j'en ai envie, quand j'en ai besoin. Mais j'ai peur qu'il perde son odeur. Je vais le conserver précieusement. J'ai eu l'impression de découvrir un trésor en ouvrant le livre. J'aimerais que tu m'expliques le marque-page. Il y a surement une histoire qui lui est rattachée. Raconte-la moi s'il te plaît.
J'étais contente de te parler ce matin. Le temps passe trop rapidement quand on se parle. J'ai l'impression que je pourrais passer autant de temps à te parler qu'à te regarder, en silence. Je me sens bien dans le silence avec toi. Je ne ressens pas de malaise. J'ai toujours dit que le silence était le meilleur indicateur du bien-être entre deux personnes. Le silence n'est pénible qu'avec les gens avec qui on n'est pas à l'aise. Entre nous, il y a des silences, et je les aime. Ça me laisse le temps d'apprécier tes traits, de communiquer avec toi autrement, de laisser nos corps se parler. Je lis ton visage, tes gestes, tes expressions. Les contractions de ton visage, le pincement de tes lèvres, tes cheveux, la profondeur de tes yeux... J'aime tout ça, tout ça me parle. Je te trouve si beau, si attirant.
J'ai déjà hâte de te revoir. Je t'aime, je t'aime.
Le 30/06/2015
C’est difficile de te parler quand tu es au travail, ainsi entouré. Je sais que tu ne peux parler. J’aimerais te dire plein de choses, mais je dois me résigner à te poser des questions de surface : qu’est-ce que tu as mangé ce midi? C’est quoi tes plans pour ce soir? As-tu bien dormi? Etc. Je dois moi-même rester à la surface dans mes propos pour ne pas t’entraîner avec moi vers des sujets plus profonds, plus délicats. Je crois que ça donne lieu à des situations un peu bizarres. Ça me fait grand plaisir de te parler, mais je crois que ton malaise à t’exprimer devant tes collègues, je le partage aussi un peu. C’est difficile d’être nous lorsqu’on doit faire preuve d’autant de retenue dans nos dires et nos gestes.
J’aime te voir, t’observer. Je te trouve beau. Sexy. Mais je crois que de se parler dans ce contexte, ce n’est peut-être pas une si bonne chose finalement. Il y a beaucoup d’interdits dans nos conversations et je crois que ça m’amène à faire des faux pas. Je t’ai parlé de mon ami. Tu as semblé croire que c’était « mon ami ». Je n’aurais peut-être pas dû t’en parler. Enfin, pas dans cette conversation. Après ce que je t’ai dit, je peux m’imaginer que tu te questionnes sur moi, sur mes habitudes et mes comportements en amour. Je t’ai parlé de lui pour faire la conversation, pour garder le ton léger. Mais je crois que cela a eu un effet contraire. Après, tu m’as semblé plus distant. Tu avais l’air de te questionner, de douter de moi. Ce n’était probablement pas la place ni le moment pour discuter de ma soirée d’hier et te parler de lui. En t’en parlant, je n’ai pas voulu jouer à l’indépendante et encore moins te provoquer. Entre lui et moi, il n’y a rien. Il n’y a jamais rien eu. Te parler de lui, c’était maladroit de ma part. Je m’en excuse.
Je sais qu’hier, le plaisir de se voir et de se parler était partagé. Aujourd’hui, je n’en suis pas certaine. Rien ne me laisse croire ça t'a rendu heureux. Ce n'est pas un reproche. Pas du tout. Comme se parler est compliqué, je suggère qu’on continue plutôt à s’écrire, quand on le pourra. On ne doit pas le faire avec un sentiment d’obligation. Mais si t’en as envie, si t’as le temps, alors tu m’écris. Je ferai la même chose. Ça sera plus facile que skype. Et ça m’évitera de faire des faux pas. De te parler de choses inutiles et de te poser des questions qui te rendent visiblement mal à l’aise.
Le 29/06/2015
Oh, c’est effectivement une question que je me suis posée bien souvent aussi. "Pourquoi je l'aime?" De mon côté, je suis arrivé à la même conclusion; il y une part de magie, d’incompréhensible, de non raisonné qui explique tout cela. La passion c’est la vie, c’est le moteur. De temps en temps, il arrive un alignement de planète, une série de coïncidences et la couleur du ciel n’est plus la même, l’intensité des contrastes n’est plus la même, la puissance des odeurs n’est plus la même. Une poussière s’incruste, une fusion ou une fission à l’échelle atomique s’opère et c’est tout un univers qui est modifié.
Là dessus, je sais lâcher prise car ces forces sont grandes. J’ai reconnu assez rapidement que se battre contre cela est vain. Pourquoi j’aime autant? Pourquoi toi? Je ne le sais pas, et je ne veux pas le savoir. C’est comme ça, cela arrive peu souvent, en fait très rarement, mais c’est comme ça. J’aime cet état et j’aime m’y adonner. Le problème est le reste du monde, l’environnement dans lequel cela arrive cette fois. Comment s’en affranchir?
J’ai déjà lu quelque part quelque chose qui disait : l’homme ne peut vivre sans passion mais il va mourir sans raison. En gros, l’amour et l’abandon à la beauté sont une nourriture nécessaire à la vie de l’homme mais s’il ne garde pas un certain contrôle il va s’y engouffrer et s’y perdre.
Mon malaise en ce moment vient de là je pense. Où est la limite de ces 2 aspects de la vie? L’amour qui nourrit et la raison qui sauvegarde. Tu me nourris au plus au point, tu es un moteur pour ma vie, mais j’ai peur des conséquences si je m’y laisse aller. Le point d’orgue de ce malaise est ma capacité à être heureux. J’ai peur d’être pris dans un piège qui n’a déjà plus d’issus. D’un côté, je t’aime et je ne pourrai je pense pas changer cet état à moins d’un bouleversement majeur. Je veux consommer cet amour, je veux lui laisser la place qu’il mérite et surtout lui offrir ce que j’ai à lui donner. Je veux le vivre. Cependant, je sais qu’il faudra que je détruise tous les miroirs pour ne pas voir le reflet des dégâts que j’aurai causés. Comment pourrais-je être heureux avec ces conséquences? Serais-je capable de vivre avec? Le temps m’y aidera-t-il? Et puis de l’autre côté, si je ne vis pas cet amour, je vois les choses venir; Je deviens terme, je me renferme, je redeviens celui qui médite pour accepter sa condition. Le statu quo c’est protéger les autres, mais comment pourrais-je être heureux la dedans? Comment vivre un quotidien qui n’aura pas de piquant? Je peux vivre comme cela, mais je n’y serai pas heureux.
Malgré tout, je ne vais pas si mal que ça. J’en profite, je me divertis. Mais c’est certain, je me sens piégé par la vie et la morale des hommes. Pour le moment, je ne vois pas de solution et j’erre entre i) me voiler la face et attendre que les solutions apparaissent d’elles mêmes et ii) essayer d’agir pour transformer quelque chose que je ne veux pas transformer.
Comment j'en suis arrivée à t'aimer.
Le 29/06/2015
C'est une question que je me suis posée à plusieurs reprises. Comment en suis-je arrivée à l'aimer autant? Pourquoi je l'aime?
Je crois en fait qu'il n'y a pas de réponse précise à ces questions. J'imagine que c'est un peu ça la magie de l'amour; l'inexplicable. Le raisonnable en moi cherche désespérément la raison qui se cache derrière cet amour, mais il ne semble pas y en avoir. Je ne suis donc pas capable de m'expliquer ou de t'expliquer clairement pourquoi je t'aime et comment j'en suis venue à t'aimer. J'ai beau essayer de repasser les événements des derniers mois dans ma tête et chercher un indice qui pourrait m'indiquer LE moment et LA raison qui ont fait que je suis aujourd'hui autant en amour, mais je n'y trouve rien. Ces sentiments amoureux, je ne sais pas d'où ils viennent et comment ils sont nés. Pour tenter d'y voir plus clair, j'essaie parfois de te décrire froidement et d'analyser ce qui me plaît chez toi. Je trouve pleins de chose que j'aime chez toi, de la même manière que je trouve pleins de choses que j'aime chez pleins de gens autour de moi. Alors pourquoi toi, t'as réussi à te hisser dans cet espace dans ma tête? Comment t'as pu monopoliser tout cet amour en moi? Qu'est-ce qui explique cet amour?
Je ne le sais pas exactement. Mais je sais qu'il est là.
Tu n'es pas qu'une simple liste de choses que j'aime. Je ne t'aime pas parce que c'est toi qui présentes le plus grand nombre de choses que j'aime chez une personne. Je ne t'ai pas choisi comme on choisit une auto, selon des critères prédéfinis qui s'inscrivent sur une liste plus ou moins longue à laquelle peuvent s'ajouter des contraintes. C'est plus que ça. C'était pas un choix. C'est là, dans cette dimension poétique et incompréhensible à l'esprit, et dans laquelle la raison n'a plus d'emprise, que l'amour nait. C'est là que t'es apparu, un jour, je ne sais pas quand.
J'aimerais te dire les choses que j'aime chez toi. Mais je crains qu'à faire une liste, ça te paraisse réducteur. Je ne voudrais pas que tu crois que mon amour pour toi se résume aux choses qui apparaissent sur la liste. Mais, si tu le veux bien, à l'occasion, je pourrais te livrer des choses qui me plaisent chez toi: un trait de caractère ou physique, une habitude, un geste, etc.
Bref, je ne sais pas pourquoi ni comment, mais je sais que je t'aime.
Le 28/06/2015
Ce matin saru est allé à Paris pour prendre le train. Une chance qu'il y avait un peu de verdure pour se cacher car sinon c'était le grand brouhaha mécanique cette ville. Tout le monde court, crie et personne ne se regarde... C'est étrange.
Le train était assez spécial. À 200km/h saru était même pas décoiffé. On peut dire qu'on a fait de la vitesse même si ça se sentais pas vraiment. Dans le train on a pu réfléchir longuement à ce qui nous arrive. On s'est rappelé des petits bonheurs, qu'il faut nourir le bon poisson-loup. On s'est rappelé que tu nous manques que tu es belle, forte et généreuse. Malgré la vitesse, la tête a ralenti et la pression est descendu. On est à nouveau calme et plus serein. On se rappelle qu'il faut laisser du temps au temps.
On te remercie encore pour tes mots, ils nous ont fait du bien et on très désolé de te faire poser tant de questions... On t'aime. Je t'aime, voilà c'est tout.
Finalement, 3h30 à 200km/h et on a traversé la France entière. Arrivée en fin d'après midi à Montpellier. Sari est content car il y a des figuiers et des palmiers... On va se régaler!
Je te souhaite une belle nuit (écrire sur le cell est très pénible. J'espère pouvoir avoir internet sur mon ordi demain) jtm