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À bientôt!

Le 30/07/2015

J'avais envie de t'écrire. Je me dis aussi que tu devais être tanné de relire de vieux billets!

 

J'étais vraiment contente de te voir aujourd'hui, même si c'était court. J'ai hâte d'aller en vacances, car j'en ai besoin, mais je n'ai pas hâte de ne plus avoir de tes nouvelles. Je ne crois pas avoir de connexion là-bas, et je n'amènerai pas mon ordi. 

 

Si j'ai eu l'impression que les dernières semaines ont duré des mois, je vois maintenant la fin qui arrive à grands pas! J'ai super hâte de te voir! Je dois t'avouer par contre que je serai probablement un peu gênée la première fois qu'on se retrouvera. Parce que j'ai appris tellement de choses sur toi depuis ton départ, et aussi parce que tu en sais tellement plus sur moi, j'ai l'impression que la personne qui m'a quittée il y a quelques semaines n'est pas celle que je retrouverai bientôt. C'est un nouveau visage que je verrai. Même si on en sait davantage l'un sur l'autre, je crois qu'on devra s'apprivoiser à nouveau. 

 

Je serai aussi un peu gênée, car je ne saurai pas trop comment agir. J'image qu'on se retrouvera à l'Isfort, entourés de gens qui nous connaissent. J'aurai probablement envie de te serrer dans mes bras, et de t'emmener avec moi dans un parc pour que tu me racontes tout ton voyage. J'en sais des bribes, mais là, je voudrai tout savoir, tout voir. Ça sera difficile et un peu gênant, mais je devrai faire comme si je retrouvais un simple collègue après ses vacances. Un peu dans le genre: "Pis tes vacances? Y'a tu fait beau? Bonnn...ben c'est l'fun ça. Ça fait que le projet....bla, bla, bla". Mais je sais que malgré la comédie que je jouerai, tu liras dans mes yeux, et tu sauras sentir ma joie.  Tu sauras aussi t'imaginer mes bras autour toi, qui te serrent fort, heureux d'enfin te retrouver. Je ne le ferai pas, mais tu le sauras. 

 

Et j'espère que malgré tous nos échanges, nos montagnes russes, nos doutes, nos tentatives d'amitié échouées, nos rechutes, nos envies, nos fantasmes, nos rires et nos billets, on saura tout de même trouver un moyen de se voir à l'extérieur du travail, sans créer de tempêtes, et sans se faire souffrir. 

 

J'espère que tu profiteras pleinement de ta dernière semaine de vacances! On se revoit sous peu!!

Et maintenant?

Le 23/07/2015

J'aimerais tant que tu sois ici, qu'on prenne une soirée ensemble pour se jaser. J'aurais besoin de te parler. Et de t'entendre aussi. J'aimerais que tu prennes ma main dans la tienne. J'aimerais que ce soit simple. 

 

Je vois la situation qui stagne. J'aimerais la faire progresser, mais j'en suis incapable. Et quand j'ai conscience de toute la souffrance que je cause, je ne suis plus certaine de vouloir aller de l'avant. Ça me paralyse. J'ai parfois l'impression que la meilleure option serait de me retirer de ta vie. Temporairement du moins. Je supporte mal de te savoir triste à cause de moi et de te mettre souvent dans l'embarras comme ç’a été le cas aujourd'hui. Je sais que ça ne serait pas facile, mais penses-tu que de couper les ponts serait une bonne chose? Pour toi, pour Mélanie, est-ce que ça aiderait? Si c'est le cas, on devrait prendre une pause d'ici à ton retour. 

 

Je ne veux pas te l'imposer. Je n’en ai vraiment pas envie en fait. Mais j'ai encore moins envie de générer autant de souffrance. Vivre à distance votre inconfort, ce n'est pas plaisant. Les tensions, elles voyagent au-delà des frontières. Chaque fois que tu me transmets ton malaise ou celui de Mélanie, mon coeur se serre et je deviens toute à l'envers. Je ne sais plus trop comment agir dans ces temps-là. Ne plus se parler, ne plus s'écrire, je ne sais pas si c'est la solution qu'il nous faut. Mais je n'ai plus envie de me sentir prise entre toi et ta femme. Des situations comme aujourd'hui, ça nous blesse tous je crois. 

 

Qu'est-ce qu'on fait maintenant?

Problèmes de communication

Le 22/07/2015

J’ai l’impression que certaines choses n’ont pas été bien comprises par rapport à notre discussion d’hier. Enfin, c’est ce que je crois, ou du moins ce que j’espère. Car sinon, ça voudrait dire que tu tentes délibérément de m’ébranler, pour peut-être provoquer les choses. Ça, je ne le souhaite pas. Ce n’est pas l’état dans lequel je veux prendre une décision et encore moins entamer des changements dans ma vie.

Tout d’abord, tu dis que tu es triste de me faire peur. C'est vrai, tu me fais un peu peur. Toute cette intensité donne un peu le vertige. Mais je veux que tu saches que si on était ensemble, je n'aurais pas peur. Je la vivrais avec toi cette intensité, et je la modèrerais au besoin, si elle générait de la souffrance. Mais là, la situation étant ce qu'elle est, sentir que tu es rendu plus loin dans ta réflexion que je ne le suis (et peut-être que je ne le serai jamais) et sentir que tu m'attends, ça me fait peur. J'ai l'impression que tu attends tellement de moi, et je ne sais pas si je pourrai un jour te livrai tout ce que tu espères. Je ne sais pas si je suis à la hauteur de tes attentes. Si tu me fais un peu peur, c’est surtout la situation et le changement qui me fait peur. C’est les répercussions et ce qui viendrait après qui me font peur. Mes peurs, mon incertitude, je sais que tu sais tout ça. Je sais aussi que tu ressens mes craintes et que tu crains probablement à ton tour ma fuite. Je ne peux pas te cacher que j'y ai pensé, surtout lorsque je te sens triste, perdu ou lorsque j'ai l'impression que ton bonheur repose un peu trop sur moi. Mais la fuite n'est pas une vraie option. Ce n'est pas envisageable parce que je t'aime trop pour partir et te laisser souffrir inutilement. Et j’ai besoin de toi. Moi aussi je souffrirais. Ma peur, ce n’est donc pas vraiment toi qui la génères, c’est la conscience de ce qu’implique un tel changement de vie qui me fait réellement peur. Voilà, c’est tout.

Ensuite, tu me dis que tu es triste de ne pas pouvoir être une option. Je ne sais pas si tu m’as bien compris hier, mais tu es toujours une option. Tu l’étais et tu le restes. Je sais que tu aurais besoin de réponses, là, maintenant. Tu es impatient. Mais je ne suis pas là. Je stagne et j’ai besoin de cet état encore un peu pour laisser le temps à mon esprit et mon cœur de se comprendre. Je ne sais pas pourquoi tu as écrit ça. Est-ce pour me pousser à réagir? Ou est-ce simplement que tu as mal interpréter mes propos? Peu importe. Pour l’instant, l’important c’est que tu saches que tu es encore une option. Je n’en ai pas une tonne d’options. Comme toi, je n’en ai que deux. C’est ma vie actuelle, ou alors une nouvelle avec toi. Même si le nombre d’options est limité, la décision n’en est pas plus facile. Je suis lente, je le sais. Mais l’enjeu est énorme. Ce n’est pas que ma vie actuelle et la tienne qui sont en jeu. C’est aussi celle de tout le monde autour de nous. Ça, je sais que tu le sais très bien. Les autres, c’est entre autres pour eux que je suis lente. J’ai tellement de choses à considérer. En ce moment, tu es l’option que mon cœur préfère. Je t’aime. Je ne sais par contre pas si j’irai de l’avant. Le vent souffle dans une direction, puis change subitement de direction, et ce, à tous les jours. Difficile de dire où je me dirige. J’ai l’impression de tourner en rond à cause du maudit vent instable et d’avoir perdu ma carte en plus. T’es une option. T’es ma seule autre option. Alors, ne va pas croire que tu n’es plus en moi, et ne me pousse pas à choisir tout de suite. J’en suis incapable.

Je sais que je suis difficile à suivre, à comprendre. Mais tu l’es aussi. Hier, je t’ai posé une question à laquelle tu as répondu clairement et sans hésitation : est-ce que tu m’attends? Tu as dit oui. Aujourd’hui, tu me parles de travailler sur ton couple. Le dis-tu pour me perturber, ou est-ce simplement de l’inconscience? Dois-je en déduire que la nuit t’as fait changer d’idée? J’espère que tu ne joues pas à un « mind game » avec moi. Je ne souhaite pas voir ta relation de couple s’envenimer. Loin de là. Je préfèrerais que la vie soit facile entre toi et Mélanie. Mais là, je ne comprends pas le message que tu veux me passer. Es-tu fatigué de notre histoire? Est-ce que je te demande trop d’efforts? Souhaites-tu finalement reprendre ta vie telle que tu l’avais laissée avant de me connaître? Est-ce ça « changer de vie… Encore »? Tout ça n’est pas clair pour moi. Si tu as des réponses, j’aimerais les connaître. Ça pourrait certainement m’aider à en prendre aussi.

« Tu m’as changé ». Est-ce un reproche? J’ai l’impression que tu m’en veux ce matin. Je sais que j’ai tout perturbé. Que ta vie est plus souffrante qu’elle ne devrait l’être en ce moment et que c’est ma faute. Je m’en excuse, mais ce n’était pas intentionnel.

J’avais l’impression que de se parler facilitait les choses, la communication. Mais là, je n’en suis plus certaine. Tout doit être clarifié aujourd’hui, et ça me peine, et me frustre aussi un peu. C’est lourd. Tout ça, c’est lourd. En ce moment, l’amour est toujours là, mais le beau est difficile à voir. La complexité et les malentendus brouillent le beau et le simple. 

Te faire plaisir

Le 21/07/2015

L'envie de te faire plaisir est présente. Lorsque je pense à toi, je ressens instantanément du bonheur. J'ai alors envie de le partager, mais surtout, j'ai envie de le partager avec toi. J'aimerais pouvoir te faire plaisir, te dire que tu m'apportes de la joie, t'offrir de petites attentions, te dire des mots doux, faire ensemble une activité que tu aimes... Bref, j'aimerais te rendre aussi heureux que tu sais me rendre. Mais, je suis confrontée à deux obstacles. 

 

Premièrement, je ne sais pas vraiment ce qui te rend heureux, ce que tu aimes manger, boire, faire, regarder, sentir, écouter. Je te connais de mieux en mieux, mais j'ai encore l'impression d'en connaître si peu. La raison est simple: on a peu d'occasions de se connaître en dehors du monde virtuel. Ce qu'on se partage, on le choisit. Chaque chose qu'on se dit passe en quelque sorte à travers un filtre visant à ne retenir que ce qui nous semble intéressant, que ce qui mérite d'être écrit. Chaque élément partagé requiert un "effort", un arrêt devant notre clavier, un travail mental pour trouver les bons mots au risque de mal dépeindre une situation ou qui l'on est. Et par-dessus tout, ce que l'on partage, c'est décrit à travers nos propres yeux. Bref, nous ne sommes jamais ensemble dans des situations de la vie courante. Des situations banales, comme faire ensemble l'épicerie, choisir un film ou encore marcher dans le centre-ville le soir en regardant les vitrines des boutiques. Des situations qui me permettraient de mieux te connaître, de savoir ce qui t'anime, ce qui te fait rire, ce qui te fait craquer ou qui te surprend. C'est agréable d'apprendre à connaître l'autre. Mais là, il y a cette barrière, cet écran, qui rend les choses difficiles. 

 

Le second obstacle qui freine mes envies de te faire plaisir, c'est la crainte de te faire souffrir. En te partageant le bonheur que tu me procures et en voulant te faire plaisir, j'ai l'impression de t'attirer vers moi, sur un chemin qui pourrait ne mener nulle part. Nulle ne sait où il mène ce chemin, c'est ça le problème. Considérant notre indécision et le risque que cette situation ne mène à rien, je crois que te faire plaisir relèverait davantage de l'égoïsme que de la bonté. Chaque fois que j'ai envie de te partager un sentiment de tendresse qui te revient, un compliment ou des mots qui traduiraient mon attachement certain envers toi, je pèse les répercussions de mon geste. En fait, je tente de le faire. Parce qu'en réalité, je ne sais pas vraiment l'effet que ça te fait et si ma lecture de la situation est juste. Mais, si souvent j'arrive à retenir, ou du moins, modérer mes propos, j'échoue parfois et je te livre alors mes pensées d'une façon spontanée. Je te les livre même si elles débordent d'amour et qu'à cause de cela, je devrais les garder pour moi, pour éviter de nous faire du tort et éviter de te procurer un plaisir momentané qui se transformerait rapidement en souffrance. 

 

J'arriverai un jour à te faire plaisir sans te faire souffrir. Mais la situation actuelle peut transformer tout. Même le beau et l'innocent peuvent devenir souffrance. Notre situation, encore trop instable, rend le partage du plaisir hasardeux. Je veux que tu sois heureux, mais je ne veux pas être à l'origine de ton bonheur pour ne pas te faire souffrir. Ça semble être un non-sens: comment faire plaisir à quelqu'un pourrait-il le faire souffrir? Pourtant, je sais que le risque existe. La souffrance ne se cache pas très loin du plaisir dans une situation comme la nôtre. Je ne veux pas risquer de t'offrir de beaux cadeaux qui pourraient s'avérer vides, et provoquer après coup la souffrance. Alors, je m'abstiens de te partager ce qui, je crois, pourrait te faire plaisir. 

 

Je te partage tout ça pour te dire que l'envie de te faire plaisir est bien présente, mais que je ne veux pas le faire pour ne pas qu'on souffre. Un jour, par contre, je le ferai. Un jour...

Sous l'eau

Le 18/07/2015

J'ai fait un rêve avant hier. Tu y étais. 

 

Il y avait surement une histoire, mais je ne m'en rappelle pas. C'est pareil avec les films. Je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens rarement de l'histoire, et encore moins de la fin. Je ne me rappelle généralement que de quelques scènes qui se présentent à moi sous forme d'images, comme des photos, sans lien apparent entre elles. Et bien dans mon rêve, c'était la même chose. Je ne me souviens que d'une scène. Dans mon rêve, cette scène n'a dû durer que quelques secondes. Pourtant, depuis l'autre soir, je ne cesse d'y penser. Je crois que j'y rêve encore. C'était si puissant, que je ne suis plus certaine si ça appartient encore au domaine du rêve. Tout semblait si réel, que mon être a la ferme impression de l'avoir vécu. Il a d'ailleurs du mal à se défaire de ces pensées, mais aussi de cette sensation, encore bien présente ce matin. 

 

Il y avait une piscine. Je suis descendue dedans. Je crois que j'étais triste ou fatiguée. Je ne sais pas trop, mais j'avais envie de m'abandonner, de tout lâcher. Comme épuisée de tout ce qui était venu avant, dans mon rêve, et dont je ne me souviens pas. Je me suis donc glissée sous l'eau. Je m'y suis réfugiée comme pour me couper du monde, trop lourd et envahissant. Je suis descendue dans cette masse claire. C'était le silence. Et puis, c'était la surprise. Tu étais là! Je ne sais pas si tu y étais déjà, ou si tu es venu me rejoindre, mais peu importe, tu étais là! C'est ce qui comptait; tu étais là. Sous l'eau, je me suis approchée, et nous nous sommes entrelacés. Longuement. En fait, je ne me souviens pas qu'il y ait eu une fin. Les histoires sans fin, ça arrive souvent dans les rêves. Dans les miens du moins! On se prenait dans nos bras, comme si on se retrouvait après cent vies entières à se chercher. Je te serrais, et j'avais conscience de tout ton corps, comme si je m'y retrouvais un peu dedans. Tout était amplifié. Je glissais mes mains dans ton dos, te serrant de toutes mes forces, ne sachant trop comment te rapprocher encore plus de moi. Tu m'avais tellement manqué durant tout ce temps. Je me sentais démunie sans toi, et là, je te retrouvais et j'essayais d'exprimer d'un seul coup toute l'émotion accumulée depuis une éternité. Et puis, j'ai essayé de respirer. Comme tu le faisais déjà, je crois. Et ça a fonctionné! C'était bizarre comme sensation. Très différent de l'air. Mais j'y arrivais. On se serrait encore, et on se laissait porter par les faibles courants. Alors que j'inspirais, tu expirais. Et quand tu inspirais, j'expirais. Notre respiration était complémentaire! Avant, je n'arrivais pas à respirer sous l'eau. Je n'y arrivais pas parce que tu étais manquant à ce mouvement essentiel de la vie. Tu devais être là pour que j'y arrive. 

 

Cette scène, elle est dans ma tête depuis deux jours. Si les mots pour la décrire sont longs, la scène, elle, était courte. C'était un concentré de temps, et d'amour. Depuis je la repasse en boucle et je la revis en boucle. Je ne veux pas y chercher une signification particulière. Je veux juste la revivre parce que je m'y sentais tellement bien, rassurée et apaisée. Il n'y avait pas de désir, pas de passion, pas d'envie. Juste un sentiment de bien-être et de réconfort. Je doute que mes mots soient suffisamment puissants et justes pour décrire ce que j'ai rêvé et senti. Mais je veux juste te dire que tu étais là, dans mon rêve.

Une version améliorée du mensonge?

Le 15/07/2015

Pour faire le moins de mal, je ne me cache pas. Je t’écris sans me cacher, je te texte sans me cacher. Mais hier soir, trop de vin probablement, ça n’est plus passé. Je n’avais jamais vu Mélanie comme cela. Elle m’a dit des choses si méchantes, si mauvaises. Elle n’était plus elle-même. Je sais qu’elle était en colère et extrêmement fatiguée, mais tout de même, elle m’est rentrée dedans comme jamais. Je crains de la rendre mauvaise avec cette situation (difficile à avaler il faut l’avouer).

En ce moment, j’ai l’impression que nous sommes comme un disque rayé qui répète toujours la même séquence. Dis moi que tu m’aimes encore? Est-ce que tu l’aimes vraiment autant? Que vais-je devenir? Est-ce que tout va changer dans 2 mois? Je donne toujours les mêmes réponses et pourtant... toujours les mêmes questions… toujours et encore. Je suis fatigué de ces questions. Tu me manques. Là, maintenant. J’aimerai tellement être sur une couverture, la tête posée sur ta cuisse et qu’une de tes mains soit dans mes cheveux et que l’autre soit posée sur ma poitrine, à l’emplacement de mon coeur.

 

Je me permets de te dire beaucoup de choses ici et maintenant car je sais que je ne pourrais surement plus t’écrire pendant plus de 15 jours. Ces jours vont être difficiles mais aussi peut être représenteront-ils une pause salutaire de questions. Peut-être cette pause me permettra de confronter les choix qui s’imposent doucement à moi.

Je ne suis pas heureux ici sans toi et si je me sens capable de vivre pleinement les moments de couple avec Mélanie, ces moments sans toi, je ne peux le faire tout seul. Et pourtant, en ce moment, je suis seul à vouloir les vivre car elle est finalement tombée dans la colère. N’étant pas complètement solide moi même, je fais du mieux que je peux pour penser avant de parler, parler au lieu de crier, toucher au lieu de fuir… mais c’est de plus en plus difficile.

Le seul moment que nous partageons vraiment est le sexe. Cependant, ce n’est pas viable. Peu importe que nous faisons durer l’acte plus longtemps, peu importe que nous augmentions la fréquence… quelque chose est brisé dès que le plaisir retombe. Ce que je ressens donc c’est que je peux vivre avec Mélanie et être bien mais aussi que je peux vivre avec toi et être heureux.

 

Avons nous pris la bonne décision? Sincèrement? Non. Mais y-en-a-t-il une bonne? Toute autre amènera, elle aussi, des difficultés. Quelles difficultés sont donc plus raisonnables de vivre? Comment le savoir tant qu’elles n’ont pas été vécues et surmontées (ou pas). Tu souhaiterais que je sois avec toi pour te conforter de notre décision… mais je ne pourrais faire une telle chose. Je t’aime, du plus profond des fibres du dedans de mon moi-même. Je peux peut-être vivre à côté de toi, pour sauvegarder les autres, et être ton « ami » malgré tout cet amour, mais je ne peux pas le nier, ou inventer une version améliorée de mensonge pour te dire qu’il n’est pas là. Il ne se transformera pas. Il pourrait supporter de ne pas vivre le désir et le plaisir du sexe, mais il ne se transformera pas. Si je te mens la dessus, alors je meurs. Alors, ce que nous sommes meurt. Je ne veux jamais te mentir. Jamais.

 

De mon côté, le temps ne m’inquiète pas. Il est long, mais ne le sera jamais assez pour ternir mes sentiments. Je me rends bien compte que tu es importante. Que tu es une partie cruciale du reste de ma vie.

Faut-il vraiment que je me mente en me disant que ce n’est pas le cas? Tout en moi résonne de cette vibration.

Faut-il vraiment que je te mente en te disant que je ne le ressens pas? Faut-il vraiment que je te dise que de ne pas nous vivre est une bonne décision? Tout en moi me dit que cette solution n’est en rien meilleure que celle de nous connaitre pour de bon, de vivre notre aventure… où qu’elle aille.

Faut-il vraiment que je lui mente en lui disant que mon amour pour toi n’est pas si fort, qu’il n’est pas le plus intense? Tout mon être transpire cet amour, cette intensité. Bien entendu, je peux aussi vibrer de l’amour que je lui porte, mais je ne pourrais plus vibrer seulement pour elle. C’est comme ça. Toute lutte est vaine et vouée à la douleur.

 

Oui, ne plus se voir serait plus facile pour eux. Car une fois la douleur passée, les cicatrices refermées, la vie, le quotidien et l’adrénaline des moments forts reprendront leurs droits. Mais je ne te le demanderais jamais. Je n’en aurai pas la force. J'entrevois d’autres options s’offrant à moi maintenant. Elles ne sont pas claires, pas stables et je préfèrerais donc ne pas en parler maintenant, mais tout n’est pas blanc ou noir. Il y a des nuances, des options, du gris clair et du gris foncé. Je n’ai pas peur de la suite et même si mon coeur se serre encore parfois… je n'ai pas peur d'être seul non plus. Je n’ai pas peur car je ne me mentirai pas. Je ne m’inventerai pas une version améliorée du mensonge pour protéger les autres et me détruire. Je n’ai qu’une vie, j’aime trop le plaisir, même celui qui nait dans la douleur pour me contenter d’une moitié de vie. Quoi que je fasse, quoi que l’on fasse, je ne regretterai rien car je plongerai dans le plaisir de vivre… seul, avec elle, avec toi.

Fade out lines - The avener

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L'ennui

Le 15/07/2015

Tu me manques beaucoup ce soir. 

Ne pas te voir ni te parler facilite beaucoup le travail. Mais mon coeur en souffre. 

L'image de ton visage est un peu floue, je ne me rappelle que de l'essentiel; tes yeux qui expriment si bien le bonheur, tes lèves qui dégagent tant de douceur (que j'aime tes lèvres!! Objet de désir absolu! Mais shuuuttt! Ça, il ne faut pas le dire!), ce sourire coquin qui me chavire à chaque fois et ta peau, sutout celle de ton cou, que j'aurais tant aimé goûter...

Tu dors en ce moment, et j'aimerais être avec toi. Ce soir est difficle pour moi. Je comprends mieux ce que sera la réalité des prochains mois: te désirer - me l'interdire, ne plus vouloir être simplement ton amie - laisser la raison reprendre le dessus et accepter ce second rôle, m'ennuyer éperdument de toi - me forcer à t'oublier, rêver d'un quotidien que l'on partagerait - accepter et aimer celui qui est présentement le mien, et ainsi de suite iront les montagnes russes... 

J'essaie de me convaincre que nous avons pris la bonne décision. Souvent ça fonctionne, mais parfois, comme ce soir, je doute. Je doute de cette désion, mais aussi d'un jour être capable d'y croire, d'en être totalement convaincue. Je doute d'être un jour capable de me débarrasser de ce doute qui plane constamment dans ma tête. 

J'aimerais tellement que tu sois ici pour me convaincre de notre décision. J'aimerais te l'entendre dire, d'un ton ferme et convaincu. 

C'est aussi ce maudit temps qui ne passe pas assez vite qui me tue ce soir. T'es pas là et c'est long. Et il reste tellement de longueur à venir encore. J'ai hâte, j'ai terriblement hâte que tu reviennes, mais j'ai peur pour mon coeur et ma volonté aussi. Devant toi, comment je vais réagir? À quel point je serai faible (car je le serai c'est évident)? Est-ce que je tiendrai le coup? Et si tu me disais que se voir est trop difficle, que je suis trop faible et qu'il vaut mieux ne plus se côtoyer...? Que ferais-je? 

Quand je te vois, je finis toujours par être rassurée. Mais là, je ne te vois pas. Et je m'ennuie.

Je ne veux pas perturber la recherche de cet équilibre fragile qu'on tente difficilement d'atteindre, mais je ne peux partager cet ennui qu'avec toi. J'aimerais tant ta présence. 

Mais demain matin ira mieux. C'est promis.

 

Travail de deuil

Le 12/07/2015

Bonjour amour,

Merci d’avoir partagé ce rêve. Cet espoir.

Ne t’inquiète pas, ici tout va bien. Tout va aussi bien que cela peut aller.

J’ai finalement fait lire le billet à Mélanie. La réception a été surprenante. Elle a d’abord reconnu qu’elle ne te connaissait pas et qu’elle te jugeait peut être un peu durement… car après tout tu peux si facilement devenir la réincarnation de la cause de son malaise. Elle s’est ‘presque’ excusée et, avec un sourire, a ajouté qu’elle savait bien de toute façon que je ne pouvais aimer que des personnes gentilles, que de bonnes personnes. Elle a ensuite ajouté qu’elle ressentait une énorme jalousie de cet amour. Après un autre sourire, je l’ai sentie se fermer. C’est devenu plus difficile. Elle a fini par avouer qu’elle ne se sentait pas à la hauteur de m’aimer encore aussi fort qu’avant et surtout aussi fort que tu sembles le faire. Elle a même parlé me quitter pour nous laisser vivre. Je suis perturbé par tant de manque de confiance en soi. Elle m’aime pourtant si intensément, je ne comprends pas pourquoi elle se sent si incapable de continuer, de progresser. Je sais que je l'aide et que ce travaille sera long. Elle par contre est impatiente... comment lui en vouloir... je serai bien mal placé pour trouver cela déplacé.

-…-

Ça va revenir. J’ai l’espoir. Cette fois, elle travaille vraiment fort et je pense qu’elle va évoluer, se transformer en profondeur.

Le seul moment où elle est elle même, c’est pendant nous jouons aux cartes (c’est évidemment un code que l’on utilise pour les enfants afin de pouvoir parler de sexe devant eux). C’est donc le seul moment ou elle enlève ses maudites barrières et qu’elle a enfin confiance en elle, qu’elle est celle que j’ai connue.

Merci donc pour ton texte et ce message d’espoir que j’ai pu partager.


Mais parlons un peu de nous et surtout de moi! Je vais bien. Mes journées se passent bien. Il fait beau, j’aime la vie et sa douceur et je me compte chanceux. Chanceux d’avoir quelqu’un à côté de moi qui m’aime même si elle ne s’aime pas. Chanceux d’avoir quelqu’un là bas qui m’aime mais si elle aime aussi tant protéger les autres. Oui, il y a bien un peu de tristesse et de mélancolie. Il n'est pas rien de modifier, de transformer ce que je trouvais déjà très beau. J’ai l’impression de vivre une rupture en bon terme… mais une rupture quand même. Je dois te laisser partir d’une partie de ma tête; Ne plus te désirer, ne désirer te voir dès que possible. Cette partie est morte.

Chatter et écrire permettra surement de faire cette transition.

Dans ma chaise longue, dans mon lit, dans le fond de l’eau… je suis avec toi, mais je suis en deuil. J’ai parfois l’impression que tu es morte et je me répare de cette perte en repensant aux bons moments, aux sourires, aux rires, aux galbes… et je suis content, peut être même heureux. Je suis certain que l'on peut être triste et pourtant heureux.

Je suis aussi content de voir que je peux être avec les gens qui m’entoure totalement, à certains moments, souvent quand même. Mais il est encore beaucoup trop tôt pour ne pas être avec toi dès que la joke se termine, dès qu'une brise fraiche change l'état des choses, dès qu’un silence s’installe, dès que le plaisir redescend et que la conscience revient.

-…-

Tu n’es pas morte bien entendu, tu es là avec moi, je vois bien que nous construisons quelque chose de bien de nouveau. Mais je n’ai pas encore oublié, pas encore oublié qu’il y avait un autre « tu » que j’aimais, qui aurait pu être ma vie. Je dois vivre ce deuil et même s’il ne me fait plus pleurer, il doit partir doucement pour partir comme il faut.